ASSE : Une surprise inattendue bouleverse la course à la montée pour le club

L’AS Saint-Étienne connaît actuellement une phase contrastée sous la houlette d’Ola Toivonen Horneland. Positionnés à la troisième place du classement de Ligue 2, les Verts se distinguent par une puissance offensive notable. Avec 28 buts inscrits en 13 journées, la formation affiche une moyenne remarquable de 2,15 buts par match, la plaçant parmi les attaques les plus prolifiques du championnat.

Cet élan offensif, particulièrement visible depuis le début de la saison, met en lumière une philosophie de jeu résolument tournée vers l’avant. La capacité des joueurs à convertir les occasions en buts est l’un des atouts majeurs de l’équipe. Toutefois, cette réussite offensive s’accompagne d’une faiblesse défensive persistante, qui vient nuancer les ambitions de montée directe.

En effet, la défense stéphanoise s’avère vulnérable, ayant déjà encaissé 19 buts, soit une moyenne de 1,46 but concédé par rencontre. Ce déséquilibre statistique souligne les défis auxquels le staff technique doit faire face, alors que le club accuse un retard sur Troyes et le Red Star dans la lutte pour la promotion.

Statistiques offensives de l’ASSE et comparaisons historiques

L’analyse des performances historiques du club révèle que la version actuelle de l’ASSE affiche un rendement offensif rarement atteint lors des précédentes montées. Avec 2,15 buts par match, l’équipe surpasse largement les moyennes des saisons 2023/2024 (1,26), 2003/2004 (1,16) et 1998/1999 (1,47). Seule la saison 2021/2022 de Toulouse, avec 2,16 buts par match, présente un niveau comparable.

Cette efficacité traduit une volonté offensive affirmée, où chaque rencontre devient le théâtre d’un potentiel festival de buts. Les attaquants stéphanois se montrent particulièrement inspirés, illustrant la dynamique collective instaurée par Horneland.

Déficiences défensives et enjeux tactiques pour la montée

À l’inverse, la fragilité défensive de l’ASSE interpelle. La moyenne de 1,46 but encaissé par match constitue un record négatif pour le club sur les dernières décennies. Ce chiffre dépasse nettement ceux des précédentes campagnes de montée : 0,82 en 2023/2024, 0,76 en 2003/2004 et 1 en 1998/1999.

Depuis l’arrivée du technicien norvégien fin décembre 2024, l’équipe a concédé 62 buts en 32 matchs, répartis entre 19 en Ligue 2 et 43 en Ligue 1. Malgré l’intégration de six nouveaux éléments défensifs durant l’intersaison, la solidité de l’arrière-garde reste précaire. La récente défaite face au Red Star (2-1) a de nouveau mis en exergue ces lacunes structurelles.

Comparaison avec les standards des équipes promues en Ligue 2

L’étude des équipes ayant récemment accédé à la Ligue 1 démontre l’importance d’un équilibre entre attaque et défense. Lorient, sacré champion la saison passée, avait inscrit 68 buts (2 par match) tout en n’en concédant que 31 (0,91 par match). Le Paris FC, deuxième, affichait 55 buts marqués (1,62) pour 33 encaissés (0,97).

Ces deux formations n’avaient perdu que sept rencontres chacune, terminant avec respectivement 71 et 69 points. L’exemple de Toulouse en 2021/2022 reste également marquant : malgré une attaque aussi performante que celle de l’ASSE actuelle, les Toulousains s’étaient appuyés sur une défense solide, n’encaissant que 33 buts en 38 journées (0,86 par match). Ce constat souligne la nécessité pour Saint-Étienne de renforcer sa stabilité défensive pour espérer retrouver l’élite.

Hamza Chouraqui

A propos de l'auteur : Observateur attentif du monde du football, Hamza Chouraqui partage chaque jour son regard sur l’actualité sportive avec passion et précision. Au sein de Homme du Match, il décrypte les performances, les tendances et les grandes histoires qui font vibrer les fans. Son écriture claire et réactive séduit les lecteurs en quête d’infos fiables et d’analyses percutantes sur le foot moderne.
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