ASSE : Kilmer et Horneland, une énigme qui intrigue toujours les supporters ?

Depuis la défaite face à Guingamp, l’ASSE dirigée par Eirik Horneland traverse une période de turbulences majeures. Les résultats décevants s’accumulent, le jeu proposé manque de relief et le groupe semble de plus en plus sceptique quant aux orientations du coach norvégien. L’étau se resserre autour de l’entraîneur, dont la position paraît fragilisée.
La dynamique négative s’est installée durablement à Saint-Étienne. Après avoir concédé leur première défaite de la saison à Geoffroy-Guichard contre Guingamp (2-3), les Verts n’ont récolté que 6 points sur les 18 derniers possibles. Cette moyenne d’un point par rencontre est loin des standards attendus pour une équipe visant la remontée immédiate en Ligue 1.
Plus inquiétant encore, l’ASSE semble avoir perdu sa cohésion et sa force mentale. Les joueurs affichent des signes de lassitude, d’implication moindre, voire de résignation. Cette situation soulève des interrogations sur la capacité d’Eirik Horneland à redonner une direction claire à un effectif pourtant construit pour jouer les premiers rôles.
Le projet Horneland remis en question par les résultats et le vestiaire
Arrivé pour insuffler un style de jeu moderne et ambitieux, le technicien norvégien voit aujourd’hui son projet contesté. Si ses principes offensifs avaient séduit en début de saison, ils sont désormais parfaitement anticipés par les adversaires. La lecture du jeu stéphanois par les équipes de Ligue 2 met en lumière une certaine prévisibilité tactique.
Les signaux d’alerte se multiplient également dans le vestiaire. Après le match nul contre le Red Star, Florian Tardieu a livré une analyse sans détour : “Les équipes travaillent sur nous. Elles ont des vidéos, etc. C’est sûr que sur les renversements, vu ce que demande le coach, ça peut être notre faiblesse.” Cette déclaration traduit le malaise d’un groupe qui doute de plus en plus.
Le système mis en place par Horneland, fondé sur un pressing intense et une possession haute, expose l’équipe à des contres dangereux. Les adversaires ont su exploiter ces failles, rendant la philosophie nordique du coach moins efficace. La rigidité tactique actuelle inquiète, alors que l’équipe a besoin de résultats rapides.
La direction de l’ASSE face à un choix stratégique complexe
La situation actuelle place Ivan Gazidis et le conseil d’administration de Kilmer Sports devant un dilemme majeur. Limoger Eirik Horneland signifierait reconnaître un échec, quelques mois seulement après sa prise de fonction. Ce choix serait d’autant plus délicat que Gazidis avait publiquement salué les qualités du Norvégien lors de sa nomination : “Eirik est un entraîneur de grand talent, reconnu et apprécié, qui nous apportera une culture de la performance et un style affirmé.”
Mais la réalité du terrain contredit désormais ce discours. Le projet semble à l’arrêt, les supporters manifestent leur impatience, notamment lors du déplacement à Annecy, et la crainte d’un nouvel échec sportif s’intensifie.
Changer d’entraîneur dès la première année de l’ère Kilmer pourrait nuire à la crédibilité du projet. Cependant, maintenir le cap avec Horneland comporte également des risques si la tendance actuelle ne s’inverse pas rapidement. La question d’un éventuel renforcement de l’effectif lors du mercato hivernal se pose avec acuité.
Supporters de l’ASSE : entre désillusion et incertitude
L’été dernier avait suscité de grands espoirs grâce à un recrutement ambitieux et à l’objectif affiché de retour en Ligue 1. Aujourd’hui, ces attentes se heurtent à une réalité bien plus sombre. Les tribunes de Geoffroy-Guichard, d’abord enthousiastes, expriment à nouveau leur inquiétude.
Le spectre d’un nouvel échec, la perte de confiance dans le projet et l’absence de repères sur le terrain alimentent un malaise croissant. La relation entre la nouvelle direction et les supporters, jusqu’ici patiente, semble sur le point de se détériorer.