ASSE : Le véritable problème du club se cacherait-il loin du banc ?

La situation actuelle de l’ASSE suscite de vifs débats, notamment après la lourde défaite subie à Annecy. Si l’entraîneur Horneland est souvent désigné comme le principal responsable, une analyse plus approfondie révèle que le problème pourrait être d’une tout autre nature. Un déficit d’humilité, profondément ancré, semble miner le club stéphanois.
Malgré une réaction éclatante contre Pau, où l’équipe a infligé un 6-0 retentissant, les interrogations persistent. Cette victoire ne saurait masquer les failles structurelles observées lors des précédentes rencontres. La tentation de tout attribuer à la tactique ou à l’entraîneur occulte un malaise plus profond. Les supporters, légitimement inquiets après Annecy, restent en droit d’exiger des réponses plus globales.
Horneland, pour sa part, affiche une certaine constance dans ses choix. Son onze de départ évolue peu, et son approche manque parfois de flexibilité. La défense demeure vulnérable, et certains joueurs montrent des signes de fatigue. Toutefois, il propose un projet clair, basé sur un football énergique et offensif, qui séduit à nouveau le public de Geoffroy-Guichard. En Ligue 2, cette philosophie peut porter ses fruits, même si ses limites apparaîtront peut-être à un niveau supérieur.
ASSE : Un déficit d’humilité structurel nuit à la performance collective
Depuis plusieurs saisons, le terme « humilité » est omniprésent dans la communication du club. De Puel à Dupraz, en passant par Batlles, Dall’Oglio et aujourd’hui Horneland, ce mot revient comme un leitmotiv. Pourtant, cette humilité semble davantage relever du discours que d’une véritable pratique collective.
Le vestiaire est traversé par des tensions récurrentes, des conflits d’ego et une communication interne en décalage avec la réalité du terrain. L’évocation d’objectifs européens, la même semaine qu’une déroute à Annecy, illustre ce fossé. Sur la pelouse, l’équipe affiche une passivité inquiétante en début de match et peine à réagir face à l’adversité, comme lors de l’expulsion de Miladinovic.
L’état d’esprit collectif apparaît comme la véritable faille. Ce n’est pas tant la tactique qui fait défaut, mais la capacité du groupe à incarner les valeurs affichées publiquement.
Transformation culturelle et exigences du management à l’ASSE
Le club se trouve à un tournant : nouveau coach, nouveau propriétaire, ambitions renouvelées. Mais la mutation attendue doit être culturelle avant d’être tactique. L’humilité doit s’exprimer concrètement, dans l’engagement sur le terrain, la cohésion du vestiaire et la rigueur du management.
Cette exigence s’observe dans l’intensité des duels, la discipline collective et la qualité de la communication interne. Elle doit également être incarnée par les dirigeants, qui se doivent d’être exemplaires au quotidien. À ce jour, l’ASSE peine à démontrer cette humilité tant vantée dans ses discours officiels.
- L’humilité se mesure dans l’effort et la solidarité sur le terrain.
- Elle se construit dans la gestion des relations humaines au sein du groupe.
- Elle se manifeste dans la cohérence des choix stratégiques et managériaux.
- Elle doit être portée par l’ensemble de la hiérarchie du club.
Les dirigeants de l’ASSE face à leurs responsabilités et à l’attente des supporters
Si la question tactique reste importante, la priorité doit être donnée à la reconstruction d’une culture de l’exemplarité et de l’humilité. Le rôle des nouveaux dirigeants est central dans cette dynamique. Le club, dans sa gestion et son identité, doit convaincre par des actes et non plus seulement par des mots.
La direction du club influence directement la performance sur le terrain. Les attentes placées dans la nouvelle gouvernance sont grandes, mais la démonstration concrète de ce changement reste à faire.