ASSE : Le grand malaise s’installe, l’avenir du coach norvégien plus incertain que jamais

Après une lourde défaite 4-0 sur la pelouse d’Annecy, l’AS Saint-Étienne traverse une période de turbulences qui met en lumière les failles structurelles du club et interroge l’avenir de son entraîneur, Eirik Horneland.
Les Verts, déjà fragilisés par deux revers consécutifs à domicile, ont sombré lors d’un déplacement en Haute-Savoie. Face à un adversaire au budget bien inférieur, les Stéphanois ont été dépassés dans tous les compartiments du jeu. Les supporters, venus en nombre, n’ont pas caché leur colère, entonnant des chants acerbes : « Vous êtes des nuls ». Dès la 6e minute, l’ASSE concède l’ouverture du score, avant de se retrouver à dix suite à l’expulsion de Miladinovic pour une intervention dangereuse.
La première réaction offensive des Verts n’intervient qu’à la 34e minute, avec une frappe lointaine de Ferreira largement hors cadre. Réduits à dix, les Stéphanois n’ont jamais su inverser la tendance, malgré une occasion de Stassin qui aurait pu ramener l’égalisation. Le penalty réclamé par le Belge n’a pas été accordé, et Annecy en a profité pour aggraver le score, profitant notamment d’une erreur de Larsonneur sur le deuxième but.
Horneland en difficulté, avenir incertain à l’ASSE
La gestion de la rencontre par Eirik Horneland suscite de vives critiques. L’entraîneur norvégien a tardé à effectuer ses changements, n’introduisant Cardona qu’à 3-0. Il a une nouvelle fois écarté toute remise en cause tactique, alors que l’équipe affiche des carences évidentes sur les plans technique, physique et mental. L’ASSE détient désormais la deuxième plus mauvaise défense de Ligue 2, un constat alarmant pour un club aux ambitions affichées.
Le projet porté par Kilmer Sports, propriétaire nord-américain, interroge. Malgré des investissements conséquents – 23 M€ à l’été 2024, puis 25 M€ supplémentaires et le maintien de cadres comme Stassin et Davitashvili – la dynamique reste négative. Avec un budget largement supérieur à la concurrence, le choix de maintenir Horneland à la tête de l’équipe est remis en question. Son incapacité à éviter la relégation puis à relancer le club fait débat, sa cote de popularité ayant chuté après la défaite face au Mans, pour atteindre un point bas après Annecy.
Pression maximale avant la réception de Pau et la venue du propriétaire
Le calendrier ne laisse aucun répit à l’ASSE, qui reçoit Pau dès mardi à Geoffroy-Guichard. Ce rendez-vous s’annonce crucial pour l’avenir du technicien norvégien, d’autant que deux déplacements périlleux au Red Star et à Troyes suivront. La direction de Kilmer Sports ne pourra pas rester passive face à la situation. Dans ce contexte tendu, la venue du propriétaire Larry Tanenbaum est attendue avec attention. Le dirigeant canadien pourra constater de visu l’ampleur du malaise qui règne autour d’une équipe souvent surnommée le « PSG de la Ligue 2 ».
Mais la comparaison s’arrête là. Si le PSG dispose de moyens financiers, il s’appuie aussi sur un effectif de qualité, un entraîneur reconnu et une direction présente. À Saint-Étienne, les moyens ne suffisent pas à masquer les lacunes criantes du projet sportif actuel. « Il est beau, le PSG de la Ligue 2 ! », ironise Laurent Hess, soulignant le fossé entre les ambitions affichées et la réalité du terrain.