OM : Après la défaite à Lisbonne, tensions explosives et fractures internes secouent le vestiaire

La récente défaite enregistrée à Lisbonne continue de faire des remous dans l’environnement de l’OM. Loin d’être anodine, cette contre-performance a ravivé des tensions latentes au sein du vestiaire, révélant des failles collectives et individuelles qui fragilisent l’équilibre du groupe. Les discussions internes témoignent d’un climat tendu, où la remise en question des choix et des attitudes occupe désormais le devant de la scène.
OM Sporting Lisbonne une défaite qui expose les failles collectives
Au sortir de ce revers (2-1), la frustration s’est rapidement installée. Plusieurs voix au sein du vestiaire ont évoqué des incompréhensions tactiques et des reproches croisés, rappelant les épisodes conflictuels survenus plus tôt dans la saison. L’atmosphère, déjà fragilisée, semble s’être détériorée à mesure que les responsabilités se sont entremêlées.
L’expulsion d’Emerson, sanctionné pour simulation juste avant la pause, a constitué un tournant majeur. Pierre-Emerick Aubameyang, en zone mixte, n’a pas hésité à dénoncer l’arbitrage, qualifiant la décision de « scandaleuse » et le premier avertissement du latéral de « injustifié ». Pourtant, les images révèlent une simulation manifeste, ce qui alimente un malaise profond au sein du collectif. La défense publique d’un coéquipier, en dépit des faits, fragilise la cohésion du groupe.
Erreurs individuelles et tensions autour de la gestion du match
Benjamin Pavard a vécu une soirée cauchemardesque. Directement impliqué sur les deux buts concédés, le défenseur a d’abord mal aligné la défense sur l’égalisation adverse, avant de détourner involontairement le tir d’Alisson Santos dans ses propres filets. En fin de rencontre, il s’est à son tour illustré par une simulation, frôlant l’exclusion. Ces fautes individuelles cristallisent la frustration générale et nourrissent les interrogations sur la solidité mentale du groupe.
Les choix opérés par De Zerbi n’ont pas manqué de susciter la controverse. Le remplacement de Mason Greenwood à la pause, alors que l’attaquant avait livré une première période convaincante, a surpris jusque dans les rangs du staff. Samir Nasri a pointé un « manque d’audace » chez l’entraîneur, tandis que Daniel Riolo a jugé que « la gestion du match de De Zerbi est totalement ratée ». Ces critiques externes trouvent un écho certain dans le vestiaire, où la compréhension des décisions techniques semble vaciller.
Leadership contesté et hiérarchie des responsabilités à l’OM
La gestion des incidents en début de match a également laissé des traces. Leonardo Balerdi, capitaine, a échappé de peu à une expulsion dès la quatrième minute pour une intervention sur Luis Suárez. Ce manque de maîtrise, conjugué à la simulation d’Emerson, brouille la répartition des responsabilités et alimente l’incertitude au sein du groupe. La hiérarchie interne paraît vaciller, rendant la tâche de l’encadrement plus complexe.
Les réactions d’après-match illustrent la diversité des ressentis. Aubameyang a fustigé l’arbitrage avec vigueur, tandis que Timothy Weah a tenté de relativiser : « En première mi-temps, on a fait un gros match ». Cette divergence d’approche, entre déni et acceptation de la réalité, reflète la difficulté à fédérer autour d’un discours commun. Le vestiaire se trouve à la croisée des chemins, entre volonté de rebond et risque de fracture durable.
OM crise interne et nécessité de ressouder le collectif
Le souvenir de l’altercation entre Rabiot et Rowe, survenue il y a deux mois et ayant conduit au départ du milieu français, plane toujours. Cette nouvelle désillusion, qui met fin à une série de cinq victoires, ravive le spectre d’une rechute. La capacité de De Zerbi à restaurer la confiance et à rétablir l’unité du groupe sera déterminante pour la suite de la saison.