ASSE : Offensive flamboyante mais inquiétudes sur la défense, Hernandez alerte sur un déséquilibre persistant
L’AS Saint-Étienne connaît un début de saison en Ligue 2 marqué par une dynamique paradoxale. Si l’efficacité offensive des Verts suscite l’enthousiasme, des failles défensives récurrentes inquiètent observateurs et anciens du club. Parmi eux, Stéphane Hernandez, figure de la défense stéphanoise entre 1997 et 2005, n’a pas hésité à livrer une analyse lucide sur l’état actuel de l’équipe.
Intervenant récemment sur Ici Loire, l’ancien défenseur central a pointé du doigt un manque d’investissement défensif chez certains éléments offensifs. Lucas Stassin et Zuriko Davitashvili, pourtant décisifs devant le but, sont particulièrement visés par ses remarques. Selon Hernandez, leur implication dans le repli collectif laisse à désirer, ce qui met en péril l’équilibre tactique voulu par le staff.
Des performances offensives remarquables mais une solidarité défensive en question à l’ASSE
Stassin et Davitashvili incarnent aujourd’hui la force de frappe de l’AS Saint-Étienne. Le premier affiche déjà quatre buts et trois passes décisives, tandis que le second a trouvé le chemin des filets à quatre reprises. Ensemble, ils ont contribué à plus de la moitié des réalisations stéphanoises, soit 11 des 21 buts inscrits. Leur apport offensif est indéniable et fait d’eux des acteurs majeurs du projet de jeu.
Mais cette efficacité ne saurait masquer, selon Hernandez, une forme de déséquilibre structurel. “Pour moi, on défend à onze et sur ce que j’ai vu, souvent, on ne défend qu’à neuf ou dix”, analyse-t-il sans détour. L’ancien capitaine regrette que certains joueurs, bien que brillants devant, négligent les tâches de récupération et de repli, affaiblissant ainsi la solidité du bloc équipe.
L’analyse tactique de Stéphane Hernandez sur les limites collectives des Verts
Le diagnostic posé par Hernandez s’appuie sur l’observation attentive de trois rencontres disputées cette saison. Il y décèle des schémas récurrents, où l’engagement défensif de l’ensemble du groupe n’est pas toujours au rendez-vous. Pour l’ex-défenseur, la problématique dépasse la simple performance individuelle et révèle une faille dans l’animation collective.
Cette analyse rejoint une inquiétude partagée par de nombreux suiveurs : la capacité de l’ASSE à maintenir un équilibre entre attaque et défense. Les joueurs offensifs, parfois désireux de quitter le club lors du dernier mercato, accomplissent leur mission principale mais semblent délaisser l’effort collectif, ce qui expose l’équipe à des situations dangereuses.
Un optimisme prudent pour la suite de la saison en Ligue 2
Malgré ses critiques, Hernandez ne sombre pas dans le pessimisme. Il estime que l’AS Saint-Étienne possède les ressources nécessaires pour viser les deux premières places du classement. “Je pense qu’on sera en haut du classement, qu’on va accrocher ces deux premières places, par rapport aux joueurs qu’on a, par rapport au stade, par rapport aux supporters qui sont géniaux”, confie-t-il, insistant sur la force du collectif et l’environnement unique de Geoffroy-Guichard.
Pour lui, la clé réside dans la capacité du groupe à corriger ses errements défensifs. Avec une moyenne de deux points par match et une concurrence qu’il juge limitée à trois ou quatre formations sérieuses, l’optimisme reste de mise. Hernandez considère que si l’animation défensive est ajustée, les ambitions de remontée en Ligue 1 demeurent parfaitement légitimes.
Les enjeux de l’équilibre tactique pour l’avenir de l’AS Saint-Étienne
La récente défaite face au Mans a mis en lumière l’urgence d’une réaction collective. L’ASSE devra rapidement retrouver une cohésion défensive pour espérer s’imposer lors de ses prochains déplacements. La capacité des leaders offensifs à s’investir dans le travail sans ballon sera déterminante pour la suite du championnat.
La pression est désormais sur le staff technique et les cadres du vestiaire pour insuffler une nouvelle dynamique. L’équilibre entre efficacité offensive et rigueur défensive sera le fil rouge de la saison stéphanoise, dans un contexte où chaque point comptera pour la course à la montée.