ASSE : Après la débâcle face au Mans, Horneland déjà sous le feu des critiques sévères

L’analyse de la récente prestation de l’ASSE face au Mans (2-3) suscite de vives critiques, notamment de la part de Didier Bigard, ancien responsable des Sports au Progrès. Il pointe du doigt la gestion d’Eirik Horneland, mettant en lumière des choix tactiques discutables et une remise en question devenue inévitable.
Alors que certains joueurs semblent s’abriter derrière des explications psychologiques pour justifier deux revers consécutifs à domicile, la réalité du terrain impose un constat plus sévère. Les analyses introspectives ne sauraient masquer les lacunes techniques observées. Les Stéphanois, souvent prompts à évoquer la pression du Chaudron, peinent à assumer leurs responsabilités balle au pied.
Les statistiques de possession et d’efficacité offensive de l’ASSE face au Mans
Les chiffres de la rencontre sont implacables. Avec 73% de possession, l’ASSE n’a cadré que 4 tirs, dont seulement 2 dans le jeu, pour un total de 12 tentatives. En face, Le Mans, avec une possession bien plus réduite, a frappé 14 fois et sollicité Larsonneur à 7 reprises. Cette domination stérile interroge sur la capacité des Verts à concrétiser leur emprise sur le ballon.
Le maigre écart au nombre de corners (4 pour l’ASSE, 3 pour Le Mans) illustre également la difficulté des locaux à traduire leur contrôle du jeu en occasions franches. Geoffroy-Guichard a ainsi été le théâtre d’une prestation terne, loin des attentes suscitées par l’ambition du club.
Remise en question d’Eirik Horneland et attentes du staff technique
En conférence de presse, Eirik Horneland a reconnu partager les interrogations des observateurs. Mais le technicien norvégien est désormais attendu sur sa capacité à apporter des réponses concrètes. L’éviction de ses prédécesseurs, Laurent Batlles puis Olivier Dall’Oglio, avait déjà été motivée par ce manque de solutions.
Horneland, dont la position semble pour l’instant plus stable, admet toutefois que « Il n’est pas acceptable de perdre deux fois de suite à domicile pour un club comme l’ASSE au vu de ses ambitions ». Il ajoute : « Je dois me questionner, les joueurs aussi ». Ce constat partagé souligne la nécessité d’une autocritique à tous les étages.
Défis tactiques et responsabilités collectives de l’effectif stéphanois
Le coach norvégien doit désormais faire preuve de plus de pragmatisme. Le milieu de terrain, trop souvent pris de vitesse, et une défense vulnérable sur les transitions adverses, exigent des ajustements immédiats. Les attaquants, quant à eux, devront privilégier l’efficacité au détriment des gestes superflus.
Les choix opérés lors de la rencontre face au Mans ont également été remis en cause. Sans pointer de noms, il apparaît évident que certaines décisions n’ont pas produit l’effet escompté. L’exigence de résultats impose désormais une réflexion approfondie sur la composition et l’animation de l’équipe.
Pression du public et gestion mentale au sein du club
La gestion de la pression du public reste un enjeu central. Les joueurs, qui vantent régulièrement la ferveur des kops, ne peuvent plus se réfugier derrière l’atmosphère du stade pour expliquer leurs contre-performances. La responsabilité individuelle et collective doit primer dans l’analyse des échecs récents.
Didier Bigard, par sa plume acérée, rappelle que l’exigence du haut niveau ne laisse que peu de place aux justifications. L’ASSE, club historique, se doit de retrouver une dynamique à la hauteur de son histoire et de ses ambitions.