Un joueur de l’ASSE décline des propositions pour aider le club à retrouver la Ligue 1

Dans un contexte délicat pour l’AS Saint-Étienne, récemment reléguée en Ligue 2, Mickaël Nadé se distingue par une fidélité rare dans le football contemporain. Le défenseur central, pur produit du centre de formation stéphanois, a volontairement décliné de nombreuses sollicitations extérieures pour s’investir dans la reconstruction du club.

À une époque où la mobilité des joueurs est la norme, la décision de Nadé prend une dimension singulière. Il a préféré rester fidèle à ses origines et aux valeurs du Forez, alors même que la tentation de partir était grande. « Je suis resté serein. C’est vrai qu’il a fallu digérer la descente, mais dans ma tête, c’était clair : je voulais rester », confie-t-il, résumant ainsi une détermination sans faille.

Ce choix, loin d’être anodin, témoigne d’une maturité certaine et d’un sens aigu des responsabilités envers son club formateur. Nadé, qui a franchi tous les paliers à l’ASSE, incarne une forme de gratitude envers l’institution qui l’a vu grandir, à rebours d’une époque où l’opportunisme prévaut souvent sur la loyauté.

Dans le vestiaire stéphanois en pleine mutation, Nadé s’est imposé comme une figure de proue. À 26 ans, il assume désormais un rôle de mentor auprès des jeunes et des nouveaux venus, prenant à cœur cette mission d’accompagnement. « Mon rôle a changé. Je commence à être un des plus expérimentés, donc j’accompagne les jeunes et les nouveaux. C’est une mission que j’accepte avec plaisir », explique-t-il.

Sa complémentarité avec Chico Lamba en défense centrale s’annonce comme l’un des axes structurants de la saison. Son expérience et sa connaissance de l’environnement stéphanois font de lui un atout majeur dans la quête de stabilité et de cohésion d’un groupe en pleine reconstruction. Nadé apparaît ainsi comme un véritable point d’ancrage au sein d’un effectif renouvelé.

Conscient de la difficulté du championnat, Nadé aborde la saison avec lucidité et ambition. « On espère monter, bien sûr. Mais on ne va pas s’enflammer. La L2, c’est un championnat difficile. Il n’y aura pas de matchs faciles. Cette remontée, il faudra aller la chercher », analyse-t-il, affichant une maturité tactique et mentale appréciée des observateurs.

Il insiste également sur l’importance de la stabilité apportée par le maintien de cadres comme Zuriko Davitashvili et Lucas Stassin, essentiels selon lui à la cohésion du collectif. Son engagement se traduit par une volonté farouche de redonner à l’ASSE la place qu’elle mérite dans l’élite. « On veut retrouver notre place. Saint-Étienne, c’est un club qui inspire le respect. On sait ce qu’on représente », conclut-il, fidèle à l’esprit des Verts.

Pour les connaisseurs du football français, le parcours de Mickaël Nadé se présente comme un symbole fort. Son état d’esprit et son attachement au maillot illustrent la capacité de certains joueurs à dépasser les difficultés sportives pour défendre l’honneur d’un club historique.