OL – Manchester United (2-2) : Les notes complètes [Europa League – 1/4 aller]

Homme du match : R. Cherki (6) : Positionné sur l’aile droite, on l’a rarement vu permuter dans l’axe avec T. Almada. Il a eu du mal à se montrer dangereux, au point de parfois semblé hésitant sur quelques prises de balles. Mais R. Cherki, qui réalise la meilleure saison de sa carrière, n’a pas besoin de briller durant toute une rencontre pour se montrer décisif. Et pour cause, c’est lui qui est venu arracher le but de l’égalisation dans les toutes dernières secondes du match en reprenant une frappe à bout portant de G. Mikautadze repoussée par le portier mancunien (95′). Suffisant pour faire de lui l’homme du match de ce quart de finale indécis.

Olympique Lyonnais ( 4 – 2 – 3 – 1 )

L. Perri (5) : Malgré les deux buts encaissés sur lesquels il ne peut rien, ses sorties aériennes et sa superbe parade sur sa ligne, sur une reprise d’A. Garnacho (79′) ont permis aux lyonnais de rester dans le match et d’entretenir l’espoir en vue du match retour.

A. Maitland-Niles (6) : Face à un sacré client, en la personne de P. Dorgu, le latéral anglais a su faire preuve d’impact physique et de vigilance en se montrant très juste sur ses interventions défensives. Rares ont été les occasions qui sont provenues de son couloir droit.

C. Mata (5) : Un sens de l’anticipation à toute épreuve qui lui a permis d’e^tre régulièrement bien placé pour couper les courses des attaquants mancuniens. Il s’est également distingué par la qualité de ses relances et sa capacité à conserver le ballon sous la pression adverse. Malheureusement, il a sa part de responsabilité sur le second but en étant lobé sur le centre (certes parfait) de B. Fernandes.

M. Niakhaté (6) : Un match plein pour le central gaucher rhodanien. Présent au marquage, il n’a laissé que très peu d’espaces aux offensifs anglais. Il s’est également imposé dans les airs et s’est fendu d’interventions précieuses aux abords et dans sa surface. Il est impliqué sur le premier but ayant bien suivi le coup franc de T. Almada et essayant d’y placer sa tête.

N. Tagliafico (6.5) : Une agressivité dans les intentions qui a été précieuse à son équipe, notamment à la récupération. Il a proposé une énorme débauche d’énergie, n’hésitant pas à proposer sa présence sur maintes et maintes séquences offensives, ce qui a laissé des espaces aux mancuniens en contre-attaques. Cependant, l’argentin a toujours fait les efforts pour combler ses montées, quand bien même il a pris de nombreux risques.

J. Veretout (6.5) : Il a eu un rôle très important au sein d’un système dans lequel C. Tolisso était positionné sur le flanc gauche de l’attaque lyonnaise. Une fois encore, c’est par son placement qu’il a su se montrer précieux en comblant quelques déséquilibres, notamment sur les phases de transition. Il a également bien épaulé le capitaine des gones en relayant idéalement les ballons dans le cœur du jeu.

P. Akouokou (5.5) : Titulaire surprise dans ce quart de finale, l’ivoirien n’a pas déçu. Il s’est battu sur tous les ballons et n’a pas lésiné sur le pressing. Il a pris confiance au fur et à mesure de la rencontre, sans tricher, se distinguant par sa densité physique et son impact défensif qui fut important. En manque de rythme et émoussé, il a laissé sa place à A. Lacazette (51′).

R. Cherki (6) : voir ci-dessus.

T. Almada (6.5) : Dynamiseur de l’équipe rhodanienne, il s’est mué en buteur en ouvrant le score sur un coup franc travaillé et malicieux côté gauche. M. Niakhaté et N. Tagliafico avaient bien suivi mais personne ne touche le ballon, ce qui trompe A. Onana (25′). Il a su jouer simple et vers l’avant, mais ses intentions ont été freinées par le manque de vitesse sur les ailes.

C. Tolisso (7) : Capitaine au coup d’envoi, et dans une position inhabituelle (qui a rappelé le dispositif de Didier Deschamps lors de la Coupe du Monde 2018), il s’est comporté en véritable meneur d’homme. Il n’a cessé de répéter les courses et les sprints. Présent aux abords de sa propre surface pour suppléer N. Tagliafico dans le secteur défensif on l’a aussi vu apporter sa contribution en attaque par des débordements côté gauche et des combinaisons avec G. Mikautadze et T. Almada. Il s’est aussi procuré deux occasions en seconde période. Un match plein pour le lyonnais de formation.

G. Mikautadze (5) : Le natif lyonnais a su faire mal à la défense mancunienne. Sa rapidité et sa vitesse d’exécution ainsi que son aisance technique ont eu raison de la densité physique des défenseurs anglais. Son petit gabarit et sa capacité à se sortir du marquage lui ont permis de se montrer dangereux. Il a été dommageable qu’il n’ait pas été plus servi sur ses innombrables appels car il aurait pu faire plus de différences.

 Manchester United ( 3 – 4 – 2 – 1 )

A. Onana (4) : Le portier camerounais qui avait lancé quelques hostilités avant la rencontre a été rattrapé par la réalité du terrain. Il a été plus que fautif sur le premier but encaissé, anticipant mal la trajectoire du ballon. Par la suite, il n’a pas forcément eu énormément d’interventions à effectuer et ne peut rien sur le second but.

N. Mazraoui (5) : L’ancien de l’Ajax a su mettre de l’intensité dans ses interventions, s’imposant sur certains duels grâce à sa puissance et son abnégation. Il a cependant été mis en difficultés face à la vitesse de G. Mikautadze.

H. Maguire (4) : C’est connu et il l’a confirmé ce soir, ce n’est pas le défenseur le plus rassurant d’Europe. Des erreurs de relances, un manque de communication avec ses coéquipiers et beaucoup de fautes à son actif. Il a quand même tenu bon une majeure partie de la rencontre, les lyonnais ayant eu du mal à se procurer des occasions en première période. Cède sa place à V. Lindeloff (83′).

L. Yoro (6) : Le meilleur défenseur des Reds Devils ce soir. Appliqué et précis sur ses interventions défensives il a aussi fait preuve de peu de fioritures quand il a s’agit de relancer. C’est également lui qui offre l’égalisation en plaçant sa tête sur une remise puissante de M. Ugarte, après un ballon mal dégagé par la défense lyonnaise sur un coup franc mancunien (45’+4′). Ayant pris confiance on l’a vu tenter sa chance en seconde période.

D. Dalot (4.5) : Le latéral portugais a fait preuve d’excès d’engagement et a semblé frustré très tôt dans cette rencontre, sans doute conscient du niveau apathique de son équipe en première période. Nettement plus discret durant le second acte, il s’est surtout attelé à ses tâches défensives face à la pression rhodanienne.

Casemiro (5.5) : Il a joué très près de sa défense une majeure partie du match, faisant office de quatrième central. Son expérience et sa science du placement ont permis aux mancuniens de rester compact et de cadenasser l’intérieur du jeu.

M. Ugarte (5) : Dans un rôle plus offensif que son coéquipier brésilien, il a proposé une une rencontre en dents de scie. Sa puissance physique lui a permis d’exister et de combler ses lacunes techniques. Il a, cependant, été passeur décisif pour le but de L. Yoro. Cède sa place à M. Mount (72′).

P. Dorgu (6) : Méconnu de la scène européenne, le jeune danois a su proposé des choses intéressantes en allant titiller A. Maitland-Niles offensivement mais surtout en réussissant à ne pas prendre le bouillon face à R. Cherki. Il a été rugueux mais juste dans ses interventions.

B. Fernandes (5) : Le capitaine mancunien a été auteur de la première grosse occasion du match en envoyant une lourde frappe cadrée détournée par M. Niakhaté (23′) mais n’a pas particulièrement brillé durant cette rencontre. Quasiment tous les ballons sont passés par lui mais il a peiné à trouver ses partenaires dans de bonnes conditions. Cela étant, ça ne l’a pas empêché de distiller une nouvelle passe décisive pour le second but mancunien, mais pas suffisant pour arracher la victoire.

A. Garnacho (4) : L’international argentin s’est montré relativement discret car bien muselé par son compatriote en sélection, N. Tagliafico. Il s’est distingué par deux débordements en seconde période mais rien de plus. Cède sa place à K. Mainoo (83′)

R. Höjlund (2) : Une rencontre très terne, si ce n’est apathique pour l’attaquant danois. Une frappe complètement dévissée dans les vingt premières minutes puis plus rien. Cède sa place à J. Zirkzee (63′). L’avant-centre hollandais a donné l’avantage aux Reds Devils en reprenant de la tête un centre millimétré de B. Fernandes qui a lobé C. Mata (89′).