LDC: L’Espagne grignote l’Italie au coefficient UEFA

▪ OPINION ▪

Cette nouvelle formule de LDC bât son plein, avec un succès critique, et les clubs éliminés s’enchaînent. Au fur et à mesure, on voit se dessiner les huitièmes de finale, en attendant le tirage complet de cette phase finale. En attendant, ce que l’on a remarqué durant ce tour de play-offs, c’est la déchéance des clubs italiens. Une déchéance qui fait courir le péril d’un recul au classement UEFA pour l’Italie, au profit d’une Espagne en pleine bourre.

Horreur et malheur se propagent chez les fans de football de l’autre côté des Alpes. En effet, cette semaine, les trois clubs italiens engagés en play-off de LDC sont sortis par la petite porte, contre des équipes théoriquement atteignables. L’AC Milan a subi le roucous de Feyenoord, L’Atalanta s’est fait souffler par Bruges, et le PSV a régné sur Turin au bout du suspense, hier soir. Des revers qui font tâche, et ont du mal à passer en Italie. Entre le carton rouge absurde d’Hernandez, et le clash Gasperini/Lookman en raison du pénalty manqué du nigérian, le printemps s’annonce tumultueux pour ces clubs éliminés.

Et ce n’est pas fini.

Si cette saison, l’Italie a pu envoyer 5 clubs en Ligue des Champions, ces échecs en série pourraient grandement l’empêcher de réitérer la chose. En effet, l’Italie (93,168 pts.) ne compte que 4 petits points d’avance sur le 3e pays au classement, l’Espagne (89,096 pts.). Ceci, alors que l’Italie ne compte plus que 3 clubs engagés, pour 6 du côté hispanique. Pire, ce sont trois clubs majeurs, et en forme, qui sont encore engagés en Ligue des Champions chez les espagnols: Le Barça, le Réal, et l’Atletico. L’Italie n’a plus que l’Inter Milan pour rêver d’une LDC, ce qui n’est pas arrivé depuis 2007, un Milan de Kàkà, Maldini et Pirlo. C’est la plus longue disette en Italie depuis la création de la compétition, et ces éliminations récentes ne font qu’accentuer le risque de son prolongement.

Un sauveur inattendu?

L’Inter Milan est une équipe solide, qui concoure bien entendu à la victoire finale, et symbolisera l’orgueil italien en LDC. Ironie du sort, les nerrazzuri affronteront soit Rotterdam, soit le PSV, bourreaux respectifs de l’AC Milan et la Juve. Cependant, tapis dans l’ombre, du côté de la Toscane, la Fiorentina est bien embarquée en Conference League. Habitués de la compétition, les hommes de Raffaele Palladino ont échoué deux fois de suite en finale face à West Ham puis l’Olympiakos. Mais, cette saison, munis d’un Moïse Kean en grande forme, ils comptent bien arracher la victoire. Certes, Chelsea fait office de favoris, mais la fâcheuse tendance des Blues à aligner leur équipe B, voire C en Europe pourrait leur jouer des tours. En sachant que chaque victoire, dans n’importe quelle compétition européenne, remporte 2 points à la fédération nationale du club, la Viola pourrait bien être l’espoir du terne printemps européen qui attend les Italiens.
Sans oublier, bien sûr, le beau parcours de la Lazio, première de la phase de ligue en Europa League, ainsi que le barrage croustillant de ce soir entre l’AS Roma et le FC Porto. Cependant, la victoire finale de ces deux clubs dans la compétition est moins envisageable, étant donné l’homogénéité du tableau.

Cette fin de saison annonce alors des enjeux secondaires, mais qui auront un impact considérable sur la saison prochaine. Si l’Inter Milan et la Fiorentina remportaient une coupe d’Europe chacun, les cartes seraient rebattues, mais rien n’est joué, et la saison est encore longue. En attendant, les clubs éliminés cette semaine devront compter sur une Série A extrêmement dense et palpitante pour voir l’Europe sur la plus haute estrade en 2025/2026.

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