Real Madrid – FC Séville (4-2) : Les notes complètes [Liga – 18ème j.]

Les Merengue ont clôturé cette année 2024 de fort belle manière. Un florilège de buts magnifiques et une victoire méritée qui leur permet de prendre deux points d'avance sur le FC Barcelone, et de se hisser à la seconde place du classement de la Liga.

Homme du match : K. Mbappé (8) : Il a frappé fort d’entrée de jeu ! Une frappe magistrale à la 9ème minute qui est venu conclure une action collective qui est a montrer dans tous les centres de formation de football. Un but semblable à celui inscrit face au Celta Vigo, il y a quelques semaines. Positionné initialement à la pointe de cette équipe madrilène, on l’a souvent vu dézoner sur les côtés de l’attaque. Revenant d’une légère blessure, il a semblé avoir récupéré, puisqu’il n’a cessé d’être trouvé dans la profondeur par ses coéquipiers. Il a été impactant dans tous les registres. Virevoltant sur les ailes, agiles et technique dans les petits périmètres, il a prouvé, durant cette rencontre qu’il assimile de jours en jours les principes de jeu du Real et combine de plus en plus et de mieux en mieux avec ses partenaires. Il aurait pu aller chercher un doublé, mais a manqué de chance ou a préféré faire preuve d’altruisme (en témoigne sa passe décisive pour B. Diaz, 53′). Ceci dit, il se contentera de clôturer cette année 2024 avec un but et une passe décisive.

Real Madrid ( 4 – 2 – 3 – 1 )

T. Courtois (4.5) : Un match plutôt moyen de la part du portier madrilène, malgré la victoire des siens. Peu mis à contribution, il n’a pas forcément été appliqué sur ses relances (comme sur cette passe complétement loupée à la 47ème minute, mais il s’est heureusement interposé pour se rattraper). Il n’est pas non plus innocent sur le second but des sévillans, ne se montrant pas suffisamment ferme pour couvrir son premier poteau.

L. Vazquez (8) : Une excellente performance pour le capitaine madrilène en cette dernière rencontre de l’année 2024. Il a apporté toutes ses qualités offensives en distribuant des centres précis dans la surface et en multipliant les dédoublements et débordements. Impliqué sur deux buts (dont une passe décisive pour Rodrygo), il a rendu chèvre la défense andalouse, tout en se montrant impérial défensivement. Il est malheureusement pris de revers sur le but de D. Lukebakio, en fin de match, mais difficile de lui en vouloir, au vu de la très grande prestation dont il a été auteur cet après-midi. On peut aisément lui attribuer le titre de co-homme du match.

A. Tchouaméni (6.5) : Pour un milieu de terrain à vocation offensive, il a réalisé un match plutôt satisfaisant en tant que défenseur central. Il est un peu en retard sur le premier but encaissé, mais comme l’ensemble de son équipe, et il ne peut rien sur le second. Il s’est montré serein lorsqu’il a fallu porter le ballon, et n’a eu que très peu de déchets dans ses relances, se trompant rarement dans ses choix.

A. Rüdiger (6) : Indéniablement le patron de cette défense. Il a su mettre de l’impact physique en début de match, sur les premières touches de balles des attaquants sévillans, histoire de bien marquer son territoire et a proposé une copie plutôt propre, forcément entachée de ce manque d’inattention sur la première réduction du score adverse. Hormis cela, il a été irréprochable à la récupération et présent en couverture, venant suppléer E. Camavinga sur quelques situations chaudes des sévillans.

E. Camavinga (6) : Passeur décisif sur le but de F .Valverde, ce qui a semblé être une combinaison travaillée (et bien huilée) à l’entraînement. Même si le but sévillan est venu de son côté, il a été globalement à l’aise dans ce rôle de latéral gauche. On pourrait éventuellement lui reprocher des excès d’engagements, parfois inutiles, le Real menant au score par trois buts, mais il ne faut pas oublier qu’il n’était pas à son poste d’origine. Une « intérim » sérieuse et solide.

F. Valverde (7) : Sa prestation se résume en deux points. D’abord son but stratosphérique sur une frappe lointaine (20′) qui vient concurrencer le but de K. Mbappé pour le titre de Golazo de la rencontre. Ensuite sa performance, taille patron, au milieu de terrain, qui a permis de ne laisser le moindre espoir aux joueurs du FC Séville. Ses récupérations et ses transmissions ont permis aux Merengue de casser les lignes à bien des reprises, offrant énormément d’occasions à ses compères.

D. Ceballos (6) :Plus dans l’ombre de son homologue uruguayen, il a joué plus proche de sa défense que F. Valverde, mais sa présence a pesé, notamment à la récupération et à la construction du jeu offensif. Ses placements sans ballons ont contribué à boucher les trous et combler les déséquilibres provoqués par les projections offensives de ses partenaires. Il a cédé sa place à A. Güler (71′).

Rodrygo (7) : Le polyvalent ailier auriverde de la Casa Blanca a retrouvé toutes ses jambes depuis son retour de blessure. Un match dans lequel il n’a cessé de permuter avec B. Diaz et K. Mbappé, avec lequel il semble trouvé de plus en plus d’automatismes. Lui aussi est venu inscrire son but, qui récompense son activité. Sa finition parfaite, au point de pénalty, est venu conclure une combinaison géniale entre L. Vazquez et B. Biaz, initiée par l’inévitable J. Bellingham. Cède sa place à L. Modric (71′).

J. Bellingham (7.5) : Positionné en tant que meneur de jeu, il a été très actif et s’est montré impactant dans toutes les zones offensives. On l’a vu dépenser une énergie folle au pressing pour gêner les relances sévillanes; travail qui s’est avéré payant. Il n’a pas marqué mais son énorme volume de jeu et son état d’esprit « jusqu’au boutiste » ont occupé les défenseurs adverses et offert d’innombrables solutions à ses partenaires. Un vrai joueur d’équipe. Cède sa place à R. Asencio (77′).

B. Diaz (7.5) : Sa complicité avec L. Vazquez a permis de casser les lignes et de créer des décalages en exploitant des espaces béants exploités par de magnifiques passes dans la profondeur, et ce, à de nombreuses reprises en première mi-temps. Il a été d’une grande importance dans la prestation collective dynamique des madrilènes. Auteur du quatrième but (53′) suite à une action individuelle ponctuée d’une passe décisive, toute en finesse, de K. Mbappé. L’international marocain a été un des grands artisans de cette victoire. On peut, lui aussi lui décerner le statut de co-homme du match, en compagnie de son capitaine.

K. Mbappé : voir ci-dessus.

FC Séville ( 4 – 3 – 3 )

A. Fernandez (3) : Le gardien sévillan n’aura aucune peine à effacer ce match de sa mémoire. On l’a plus vu aller chercher le ballon au fond de ses filets que de réaliser d’arrêts. Il a encaissé deux missiles sur lesquels il ne peut absolument rien, mais cela a visiblement impacter sa confiance, puisque très approximatif et hésitant dans ses interventions, tout au long de la rencontre.

J. Carmona (3) : Face à une équipe du Real Madrid qui avait à cœur de bien clôturer cette année devant ses supporters, il en a payé le prix fort. Il a dû faire face, tour à tour, à B. Diaz, Rodrygo, K. Mbappé et J. Bellingham. Et il n’y en a pas un qui est passé à côté de son match. En gros : il a passé l’intégralité de la rencontre à courir après le ballon et à limiter la casse.

L. Badé (3) : Une soirée tellement compliquée pour le vice-champion olympique. Il n’a pas commis d’erreurs manifestes mais le rythme de la rencontre et la rapidité d’exécution des offensifs de Madrid l’ont fait déjouer. Souvent en retard, il n’a rien pu faire sur les assauts et les tentatives adverses.

N. Gudelj (2) : Que d’espaces laissés libres par le capitaine andalous. Obnubilé par la présence de K. Mbappé dans la surface, il s’est souvent fait aspirer par le français, ce qui a laissé des espaces ahurissants aux madrilènes qui ne se sont pas fait prier pour s’y engouffrer. Résultat des courses : quatre buts encaissés à l’heure de jeu.

K. Salas (2) : Constat identique à celui de son coéquipier J. Carmona. Mais en plus de tenter de contenir tous les joueurs offensifs madrilènes, il a aussi dû essayer de freiner L. Vazquez. Autant dire qu’il a été le joueur sévillan qui a le plus souffert aujourd’hui, sans aucun doute. Cède sa place à G. Montiel (86′).

L. Agoumé (4) : Un match en demi-teinte pour l’international espoir français. Il est loin d’avoir tout mal fait. Il a tout de même réussi à tenir le choc physiquement, mais le Real allait beaucoup trop vite aujourd’hui. Cependant, une fois la longue hémorragie sévillane terminée (après 70 minutes) on a vu son équipe gagner un peu plus de maitrise et le français a su orienter le jeu. Il a touché beaucoup de ballons, parvenant à distiller quelques belles passes.

J. Sanchez (4) : Passeur décisif sur la réduction du score de I. Romero (35′), c’est l’une des rares actions sur lesquelles il est parvenu à se distinguer, sinon en commettant beaucoup de fautes, surtout pour tenter de stopper les contre-offensives des Merengue. On l’a vu essayer de tenter quelques incursions, côté droit, mais trop insuffisant pour créer un quelconque danger. Cède sa place à P. Fernandez (74′).

A. Sambi Lokonga (4.5) : Une performance loin d’être honteuse. Il s’est démené pour tenter de récupérer des ballons et a été l’un des seuls à ne jamais se décourager, quelque soit le score. Bien lui en a pris, puisque les sévillans ont retrouvé des couleurs dans le dernier quart d’heure, notamment grâce à sa générosité et son gros foncier qui lui a permis de répéter les efforts défensifs. Cède sa place à M. Bueno (86′).

D. Lukebakio (4.5) : Il a mis du temps avant de se remettre de sa mauvaise entame de match. Trouvant son rythme de croisière qu’en seconde période, c’est lorsqu’il a commencé à permuter qu’il a pu mettre de la percussion dans ses intentions. Son but en fin de match est resté anecdotique (85′). Lancé dans la profondeur, côté gauche, il a dégainé une frappe lourde, au premier poteau, qui est rentré dans le but après avoir été détourné par T. Courtois, pas suffisamment ferme sur son arrêt.

S. Idumbo Muzambo (2) : Une prestation insuffisante dans laquelle il a été beaucoup trop discret, perdant très tôt la bataille dans son opposition directe, face à L. Vazquez, si tant est qu’elle ait vraiment exister. Cède sa place à J. Navas (65′), pour son 988ème et dernier match en carrière professionnelle, l’ex international espagnol prenant sa retraite à l’issue de cette rencontre.

I. Romero (5.5) : Lui non plus ne s’est jamais découragé. Il a tenté d’exploiter chaque ballons à sa portée et il a eu raison puisque le portier madrilène n’était pas forcément dans un grand jour. De ce fait, il est parvenu à réduire le score immédiatement après le troisième but madrilène, profitant d’une saute de concentration des Merengue. Il est également venu trouver le montant du gardien belge sur une frappe croisée parfaite, après un décalage de grande classe de J. Navas (72′). Cède sa place, quelques secondes plus tard à A. Pascual (74′).

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