Feignies-Aulnoye – OL (1-2) : Les notes complètes [Coupe de France – 32ème de finales]

Les lyonnais verront les 16ème de finale de la CdF en l'emportant face à une équipe de Feignies-Aulnoye complètement décomplexée et bien organisée tactiquement. L'équipe de N2 a offert un beau spectacle à son public, rivalisant avec l'OL durant, quasiment, une heure.

Homme du match : S. Benrhama (8) : L’international algérien est le grand artisan de cette victoire lyonnaise. Un but et une passe décisive à son compteur. Une omniprésence offensive qui a fait du bien à ses coéquipiers. Il s’est chargé d’animer le couloir droit par ses déplacements et ses accélérations et d’alimenter ses partenaires, en allant les trouver, parfois, dans des trous de souris. Il a créé lui-même des décalages, misant sur sa palette technique et a été récompensé en fin de première période en étant auteur de ce magnifique coup franc qui est venu se loger dans la lucarne de B. Bernard, impuissant (44′). Visiblement pas impacté par le lourd calendrier, il a disputé l’intégralité de la rencontre et s’est fendu de cette superbe transmission, presque à l’aveugle, à G. Mikautadze, faisant office de passe décisive. Incontestablement l’homme de ce match.

Feignies-Aulnoye ( 4 – 3 – 3 )

B. Bernard (7) : Le gardien de l’équipe nordiste a réalisé des parades décisives sur sa ligne à plusieurs reprises, face à S. Benrhama (15′, 80′) et J. Veretout (47′). Il a aussi pu compter sur une défense solidaire et vigilante qui lui a permis de ne pas crouler sous les occasions rhodaniennes. Il a également su assurer ses sorties aériennes, sur coups de pieds arrêtés, qui ont soulagé ses coéquipiers.

P. Dufour (7) : Le latéral droit de l’entente de Feignies-Aulnoye a proposé une prestation de très haut niveau. Il a su tenir la dragée haute à M. Fofana, qui a pour habitude de martyriser les défenses adverses, en Ligue 1. Autant dire que cela n’a pas été le cas en cet après-midi de Coupe de France, et que le Diable Rouge n’a pu se montrer uniquement en fin de match, lorsque P. Dufour a baissé en régime, émoussé par les efforts à répétitions pour tenir son couloir. Il faut aussi lui louer ce sauvetage sur sa ligne, dans le premier quart d’heure. Bravo à lui !

M. Wackers (6) : Sa complicité avec T. Bridoux a contribué à museler A. Lacazette. Son gabarit imposant l’a aidé à se distinguer dans le domaine aérien. Ses attitudes défensives face aux expérimentés attaquants lyonnais lui ont permis de rester solide dans les duels et il s’est montré vigilant et présent en couverture, coupant à plusieurs reprises des actions de contres lyonnais.

T. Bridoux (6.5) : Le très jeune défenseur central (20 ans), formé au club a proposé une copie à l’image de son équipe. Pas impressionné par l’adversité, il a pleinement joué son jeu et s’est montré confiant balle au pied, que ce soit lorsqu’il a fallu porter le ballon ou lorsqu’il a fallu relancer long. Jeu long loin d’être hasardeux et imprécis, bien au contraire.

M. Lescroart (6) : Il n’a pas été épargné par l’omniprésence et la grosse activité de S. Benrhama mais il a su tenir bon. Bien suppléé par T. Bridoux, il a eu le mérite de ne jamais lâcher face à un adversaire direct logiquement supérieur à lui et a tenté d’apporter du soutien offensif à son ailier, conscient qu’il pouvait être mis à mal en cas de perte de balle. Une prestation courageuse et pleine de panache.

A. Ouattara (7) : Le capitaine de l’équipe nordiste s’est illustré à bien des reprises, notamment en première période. Il a joué simple et de manière épurée, qui a permis à son équipe de temporiser le rythme de la rencontre sur certaines séquences. Il a fait plus que tenir tête à l’ensemble du milieu de terrain lyonnais. La seconde période a été plus compliquée à négocier, mais il est encore parvenu à tirer son épingle du jeu, par de nombreuses récupérations.

Y. Chah (6) : Ce joueur est pourvu de belles qualités techniques. Son entame de match a été flamboyante. Il a joué de manière décomplexé et a assuré le spectacle en se distinguant par quelques beaux gestes. Cède sa place à B. Seye (83′).

S. Diarra (6.5) : Malgré sa morphologie un peu frêle, S. Diarra est un joueur teigneux. On l’a surtout remarqué pour son immense travail défensif et ses qualités techniques (lui aussi) mais également par sa faculté à créer des décalages et par sa bonne vision du jeu. Malheureusement, c’est suite à une perte de balle et un excès d’engagement, qu’il a offert aux lyonnais un coup franc idéalement placé, que ces derniers ont fructifié. Cette erreur restera anecdotique au vue de sa prestation et de la prestation collective de cette belle équipe de Feignies-Aulnoye.

A. Abeddou (8) : Nous avons découvert un superbe joueur aux qualités techniques impressionnantes. Il a été l’objet précis du danger nordiste. Il s’est fendu de quelques raids solitaires, au milieu de la défense lyonnaise (Abner et C. Tolisso s’en souviendront), qui ont enflammé le stade et qui ont, probablement, donné de l’allant à ses partenaires. Au delà de ses qualités individuelles, il est allé trouver l’énergie pour ne pas lésiner les replis défensifs, faisant preuve d’une solidarité à toute épreuve. C’est un super joueur ! Cède sa place à M. Colin (73′).

T. De Parmentier (6.5) : Du haut de ses 34 ans, il est le vétéran de son équipe. Expérience qui s’est traduite par une vista clairement au-dessus du lot. En première période, on l’a vu distribuer d’excellents ballons à ses partenaires, qui ont, à chaque fois, créé des décalages et ouvert des espaces. En seconde période, c’est surtout par la qualité de ses coups de pieds arrêtés qu’il s’est distingué Cède sa place à G. Hospital (83′).

M. Sambou (8) : Il est typiquement le genre de joueur pour lesquels on aime tant la Coupe de France. Cet attaquant physique, et, qui plus est, doté d’une vitesse redoutable, a posé beaucoup de problèmes à M. Niakhaté. Il a pesé sur l’ensemble de la défense par son jeu en pivot et a surpris son monde en se fendant d’accélérations fulgurantes, qui ont failli payer. Combatif, il s’est battu sur tous les ballons, même ceux qui semblaient inespérés. Il aurait mérité de marquer. Cède sa place à K. Koubemba (73′). Ce dernier a sauvé l’honneur des siens en venant inscrire ce but en fin de match, via une frappe puissante, sur son mauvais pied (94′).

Olympique Lyonnais (4 – 3 – 3 )

R. Descamps (5.5) : Pour sa deuxième titularisation de la saison, le gardien n°2 de l’OL n’a pas eu à s’employer. Il encaisse tout de même un but, en fin de match, qui le prive de clean-sheet, et qui vient (un peu) ternir sa prestation.

S. Kumbedi (5) : Même s’il a globalement géré son match, il n’a pas non plus outrageusement dominé dans son couloir. Heureusement que C. Mata est venu le seconder à plusieurs reprises, ce qui a moins mis en lumière le fait qu’il se soit fait déborder, et avec la manière. On aurait aimé le voir intervenir plus régulièrement en attaque, surtout quand on connait sa qualité d’athlète et sa capacité à distribuer des centres précis et dangereux. Une occasion manquée de se faire remarquer pour glaner du temps de jeu à l’avenir, dommage.

C. Mata (6) : Comme son équipe, il a connu un premier quart d’heure plus que compliqué, faisant preuve de déchets dans les relances, et quelque peu brouillon dans ses interventions. Il a ensuite pris la dimension de ses adversaires directs et a fait le travail proprement. Vigilent, et solidaire avec S. Kumbedi, il a verrouillé sa zone défensive.

M. Niakhaté (6) : Il est tombé sur un véritable client ! Pour sa défense, l’attaquant nordiste a surpris tout le monde. Il aurait probablement préféré passer un match plus paisible pour conclure cette année 2024, mais M. Sambou en a décidé autrement. C’est simple, M. Niakhaté a même dû se montrer vigilent et appliqué sur des ballons qui semblaient, de bases anodins. Peut-être un peu vexé, il n’a pas eu d’autres choix que d’élever son niveau de jeu afin de contenir l’attaquant adverse, qui était difficilement tenable, et il l’a très bien fait.

T. Tessmann (5) : Le milieu américain s’est montré sérieux, solide et appliqué. Il n’a pas non plus resplendit, cependant il a tenu son rang en tant que sentinelle. Il a manqué de rythme dans ses transmissions, ce qui n’a pas aidé les lyonnais, surtout durant le premier acte. Une seconde période pas banale, mais presque, dans laquelle, on l’a davantage vu oser dans les 30 derniers mètres.  Cède sa place à N. Matic (91′).

C. Tolisso (n.n) : Cède sa place à J. Veretout à la fin de la première demi-heure du match (28′). Il aurait ressenti des douleurs au niveau de la cuisse. Les vacances tombent à point nommé pour lui. J. Veretout, quant à lui, a su apporter un peu plus de dynamisme à une équipe rhodanienne, qui en avait bien besoin, lors de son entrée en jeu. Il aurait pu marqué, mais s’est heurté à un très bon gardien nordiste.

M. Caqueret (3) : Prestation plus qu’inquiétante pour lui.  Il a été très lent dans ses prises de décisions, qui, la plupart du temps, n’ont pas été les bonnes. Il a également eu tendance à vouloir forcer le jeu et sauter les lignes. A trop vouloir bien faire, il s’est montré impatient. Cède logiquement sa place à R. Cherki dès la reprise de la seconde mi-temps (46′).

S. Benrhama : voir ci-dessus.

M. Fofana (4) : Etonnamment discret durant la première mi-temps. On l’a un peu plus vu en seconde période, via cette intrusion dans la surface ponctuée par une frappe non cadrée (48′). Il a ensuite bénéficier de l’importante débauche d’énergie laissée par le latéral droit adverse pour tenter quelques accélérations, mais sans réelles convictions. Cède sa place à E. Molebe (91′).

A. Lacazette (5) : Le capitaine lyonnais a abordé cette rencontre de manière sérieuse et rigoureuse. Il avait indéniablement envie de bien faire mais a semblé émoussé. Il est tout de même parvenu à se procurer quelques occasions dans la surface, mais n’a pas trouvé la faille. On l’a surtout vu encourager et replacer ses partenaires, notamment dans la première d’heure de jeu, alors que son équipe semblait avoir du mal à trouver son rythme. L’OL menant au score, et en totale gestion de la rencontre, il a cédé sa place peu de temps après l’heure de jeu, à G. Mikautadze (67′). Le géorgien, a confirmé son retour en forme en venant inscrire le but du break, en fin de match, concluant ainsi un contre finement et rondement mené par R. Cherki et S. Benrhama (88′).

Fermer