Karabagh FC – OL (1-4) : Les notes complètes [Ligue Europa – 5ème j.]

Les lyonnais se rassurent en retrouvant la victoire et réintègrent le TOP 8, synonyme de qualification en huitièmes de finales de l'Europa League. G. Mikautadze a été auteur d'un doublé, au sein d'une équipe remaniée par Pierre Sage. Les lyonnais évitent ainsi le piège azerbaïdjanais en offrant un festival de buts.

Homme du match : G. Mikautadze (8) : Le buteur géorgien a réalisé une prestation aboutie. Du début à la fin du match, il n’a cessé de proposer des solutions, que ce soit pour provoquer ou pour fluidifier le jeu de son équipe. Il s’est montré généreux dans le pressing, allant gêner les premières relances. Il a su se montrer altruiste, et a souvent cherché ses coéquipiers, notamment dans les couloirs, endossant par moments, un rôle de pivot. Il a été, plus que logiquement, récompensé en ouvrant le score dès le quart d’heure de jeu en reprenant, au point de pénalty, un centre en retrait de E. Nuammah. Alors qu’il aurait pu se transformer en passeur décisif, en début de seconde période, pour R. Cherki, il est venu s’offrir ce second but, sur une superbe action personnelle. Après avoir éliminé deux défenseurs et le gardien, il a finit sur une balle piquée, tout en finesse. Une prestation aux allures de signaux forts, lui qui commençait à être décrié et critiqué, il a répondu de la meilleure des manières.

Karabagh FC ( 4 – 2 – 3 – 1 )

M. Kochalski (4) : Le gardien polonais a vécu une soirée plutôt compliquée. Cependant, il a réalisé un certain nombre d’arrêts qui ont permis à son équipe de rester dans le match, surtout en première période. Il n’a pas commis d’erreurs manifestes et ne peut être que spectateur sur les quatre but encaissés.

M. Vesovic (4) : Le latéral droit a réalisé une partie plutôt intéressante. Il a bien suppléé O. Kashchuk offensivement parlant, mettant en difficultés N. Tagliafico et permettant de distiller des ballons dangereux sur l’aile droite. Malheureusement il a été sanctionné par la vitesse d’exécution des contres lyonnais  Ayant donné énormément et très tôt, il est remplacé par M. Silva à l’heure de jeu.

B. Mustafazada (3) : Une prestation compliquée pour lui également. Il a eu beaucoup de mal à contenir les déplacements de G. Mikautadze, qui était intenable. Il s’est fait aspirer par les courses du géorgien, qui ont souvent permis de libérer des espaces dans lesquels se sont engouffrés les lyonnais. Il a également dû faire face à la qualité technique et à la vitesse de R. Cherki qui a réussi à s’immiscer dans la surface à plusieurs reprises, heureusement pour le défenseur, sans trouver la faille au bout.

K. Medina (3.5) : Deuxième élément de la charnière centrale azerbaïdjanaise, K. Medina a, quant à lui été plutôt intéressant. Très présent en couverture, il a permis d’annihiler plusieurs offensives rhodanienne. Il a ainsi pu faire parler sa puissance physique sur un certain nombre de récupérations et s’est éteint après le second but lyonnais.  Se projetant vers l’avant pour tenter d’aller chercher la réduction du score, les deux derniers buts proviennent de sa zone, via des contres menés à une vitesse éclaire par les joueurs de Pierre Sage. Dommage, car tout n’est pas à jeter dans sa prestation.

T. Bayramov (4) :  Il a été mis à rude contribution tout au long de la partie. En première période il a souvent été pris de vitesse dans son opposition directe face à E. Nuammah, qui, heureusement, n’a pas touché autant de ballons qu’espéré. Cependant le premier but provient d’un débordement du ghanéen sur lequel le latéral gauche a été complètement pris de vitesse. Il a également dû faire face aux combinaisons entre E. Nuammah, R. Cherki et AMN, qui lui ont valu une grosse débauche d’énergie. Il a logiquement cédé sa place à E. Cafarquliyev peu après l’heure de jeu (65′).

P. Andrade (6) : Souvent positionné entre les lignes, sa capacité athlétique, et sa bonne lecture de jeu ont contribué à affaiblir le milieu de terrain lyonnais en première mi-temps. Il a touché énormément de ballons et a su exploiter les largesses lyonnaises pour permettre un jeu de transition intéressant. En plus d’avoir remporté beaucoup de duels, il s’est projeté vers l’avant avec une facilité assez déconcertante, permettant d’apporter de la présence aux abords et dans la surface adverse. Il aurait pu trouver le chemin des filets sur cette frappe puissante et travaillée qui est venu s’écraser sur le montant de L. Perri, en première période. Cède sa place à J. Romao (60′).

M. Jankovic (4) : Il a pu profiter de la grosse activité de son coéquipier au milieu de terrain pour pouvoir effectuer un travail de transition intéressant. Il a souvent chercher à alimenter les joueurs de couloirs, et y est parvenu régulièrement, surtout en première mi-temps. Il a souvent été à l’origine des offensives des azerbaïdjanais. On peut lui reprocher son manque d’implication sur les tâches défensives et sur les replis, ce que les lyonnais ont su exploiter et sanctionner durant le second acte.

O. Kashchuk (5) : L’ailier droit a proposé une belle opposition face à N. Tagliafico. Puissant et rapide, il a su apporter du danger durant le premier acte, obligeant D. Caleta-Car et M. Fofana à s’employer pour venir aider le latéral argentin. Doué balle au pied, il a souvent varié entre repiquer dans l’axe via des combinaisons en peu de touches de balles, et des débordements fulgurants, qui ont su déstabiliser la défense rhodanienne. Prestation très satisfaisante pour O. Kashchuk. Ayant proposé une débauche d’énergie importante durant le premier acte, il est remplacé par L. Andrade dès la 60ème minute de jeu.

Y. Benzia (5.5) : Le joueur formé à Lyon a réalisé un match sérieux, dans lequel il a mis à profit sa maturité et son expérience. Il a fait parler sa qualité technique pour se sortir du pressing de la défense lyonnaise et de prises à deux et a idéalement assumé son rôle de meneur de jeu en orientant le jeu des siens. De même, il a su conserver le ballon et casser le rythme lorsque son équipe était en difficulté. Il s’est éteint après le second but lyonnais et a cédé sa place à E. Addai (73′).

A. Zoubir (5.5) : Méconnu du grand public, c’est un joueur intéressant disposant d’une belle palette technique et d’un pied droit très précis. Ses permutations avec Y. Benzia ont eu tendance à poser des problèmes aux lyonnais, les obligeant à se découvrir et à commettre des fautes. En seconde période, face au remaniement tactique des lyonnais, on l’a souvent vu se positionner dans l’axe, au soutien de ce même Y. Benzia, permettant d’alimenter leur attaquant de pointe dans la surface. Un match plutôt intéressant pour ce natif de Lille.

Juninho (4) : Bien ficelé par la charnière centrale, il a démontré toute son intelligence de placement (en témoigne cette superbe tête dans la surface qui a finit sur la transversale du portier lyonnais, battu). Il n’a cessé de proposer des appels et des courses contre-appels qui ont libéré des espaces et permis à ses coéquipiers de s’offrir des situations intéressantes. Vrai joueur de surface, il s’est procuré de réelles occasions de buts mais a manqué de chance et de réalisme face au portier lyonnais. C’est lui qui a tiré le pénalty, qui est aussi venu s’écraser sur le montant de L. Perri avant de rebondir sur son talon et de rentrer dans le but.

Olympique Lyonnais ( 4 – 2 – 3 – 1 )

L. Perri (7) : Une fois n’est pas coutume, le portier brésilien a su répondre présent, notamment en première mi-temps, en réalisant trois arrêts importants (dont deux réflexes) qui permettent à son équipe de revenir au vestiaire en menant au score. Il avait ses montants avec lui ce soir, qui l’ont sauvé mais qui lui ont aussi joué un mauvais tour sur ce pénalty, en fin de match, mais qui restera anecdotique, tant il est important dans la physionomie du match de ce soir (comme sur les rencontres précédentes). Quel délice de le voir exécuter ces longues relances à la main, que même le caméraman a du mal à suivre!

A. Maitland-Niles (6) : Joueur de champs le plus utilisé par Pierre Sage cette saison, l’anglais a semblé un peu émoussé ce soir. Même s’il n’a pas vraiment été inquiété défensivement sur son côté droit, on l’a senti accuser des temps de retard sur quelques actions et parfois se tromper dans ses transmissions, ce qui ne lui ressemble pas. Cette petite baisse de régime ne l’a pas empêché d’être à l’origine du premier but, sur une récupération et un geste technique d’une élégance qui le définissent si bien, et d’être auteur d’une passe décisive (sur le second but de G. Mikautadze). Il a aussi été l’auteur de la faute qui entraine le pénalty (plus que généreusement accordé par l’arbitre).

D. Caleta-Car (5) : Prestation en demi-teinte pour l’international croate. Il n’a pas été sollicité plus que ça, mais s’est fendu de quelques errements défensifs, notamment dans la surface, qui ont permis aux attaquants azerbaïdjanais de se distinguer. Il a semblé en manques de repères et d’automatismes avec son compère de la soirée W. Omari. Il a aussi su répondre présent à la récupération et s’interposer sur certaines situations mais on l’a connu plus rassurant.

W. Omari (5) : Pour (que) son troisième match, le défenseur comorien s’est distingué en s’imposant dans le domaine aérien. Mais on l’a aussi vu commettre des erreurs de placement qui ont laissé place à des situations chaudes dans la surface. Il a pris peu de risques à la relance en s’évertuant à transmettre des ballons courts, à ras de terre. On l’a senti en manque de confiance, ce qu’on ne peut pas lui reprocher, au vu de son faible temps de jeu. Prestation satisfaisante, compte tenu de sa situation.

N. Tagliafico (4.5) : Capitaine du soir, il a montré l’exemple en terme d’attitude. Comme à son habitude, il s’est montré combattif, il n’a cessé de proposer des solutions et des dédoublements, offensivement. Cependant, il a aussi fait face à un sacré client, en la personne de O. Kashchuk. Souvent en retard sur ses replis, on l’a aussi vu faire preuve de déchets techniques, et perdre des ballons qui paraissaient anodins.

T. Tessmann (4.5) : Un match contrasté pour l’américain. En première mi-temps, il a éprouvé toutes les difficultés de ce monde pour exister et tenter d’apporter de la présence au milieu de terrain. Pour sa gouverne, ce récupérateur de formation était placé dans un milieu à deux, système dans lequel il n’évolue pas à son poste de prédilection. L’entraineur lyonnais, ayant réajusté le curseur en faisant entrer C. Tolisso, il a récupéré son poste de sentinelle et on a pu le voir retrouver de l’impact, en ratissant des ballons de long en large. Cède sa place à N. Matic (76′).

J. Veretout (4) : Il a été clairement transparent. Subissant l’intensité imposée par P. Andrade, son manque d’impact et de créativité ont clairement coupé l’équipe en deux, en première période. Il était censé permettre les transitions et a fait preuve de déchet, le peu de fois où il a touché le ballon. Il a été en-delà de son rendement habituel durant le premier acte, et comme T. Tessmann, c’est l’entrée de C. Tolisso qui lui a permis de retrouver des repères au milieu de terrain. Il est remplacé par M. Caqueret à la 76ème minute.

E. Nuammah (5) : Pas suffisamment alimenté par ses milieux relayeurs en première période, il a du dézoner pour venir chercher des ballons. Sur un des seuls bons ballons qu’il a reçu de la part de R. Cherki, il est auteur d’une passe décisive pour G. Mikautadze, pour l’ouverture du score. Cède sa place à C. Tolisso dès la reprise de la seconde période. Il a malheureusement été sacrifié dans le but de bonifier les milieux de terrain, complètement hors sujet durant le premier acte. L’entrée de C. Tolisso a tout simplement réglé tous les maux des lyonnais dans le jeu et s’est retrouvé auteur d’une frappe somptueuse en dehors de la surface qui est venu se loger dans la lucarne du gardien adverse, qui est venu signer le but du break (63′).

R. Cherki (5.5) : Le jeune gone est dans la continuité de ses prestations précédentes. Il a donné le ton à ses partenaires, il s’est montré juste techniquement et a su impulser la dynamique sur contre-attaque. Cependant en plus de pêcher dans la finition, on l’a vu avoir des excès d’individualisme dans la surface, forçant des frappes dans des angles impossibles ou devant deux ou trois défenseurs, oubliant complètement ses partenaires, seuls et en surnombre dans la surface. C’est dommage. Il a payé son manque de lucidité en étant remplacé par S. Benrahma, qui a été auteur d’une excellente entrée, lui aussi. Passeur décisif sur le troisième but de son équipe, sa fraîcheur et son altruisme ont donné un second souffle offensif à ses coéquipiers.

M. Fofana (7) : La pépite lyonnaise a proposé une débauche d’énergie importante sur les replis défensifs, peut-être même trop nombreux pour l’ailier qu’il est. Comme il commence à en prendre l’habitude, lorsqu’il n’a pas le jus nécessaire pour mettre ce coup de rein décisif qui lui permet de faire la différence, il sait se faire oublier pour pouvoir mieux sortir de sa boîte. Petite malice qu’il a réédité ce soir, notamment en seconde période. Il a réalisé une prestation aboutie qui a été ponctuée par ce but représentatif de sa prestation. Il s’est fendu d’un sprint de haute intensité sur 60 ou 70 mètres avant de venir conclure du pied gauche, sur un centre en retrait de S. Benrahma (68′).

G. Mikautadze (8) : voir ci-dessus.

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