Le Havre AC – OL (0-4) : Les notes complètes [Ligue 1 – 8ème j.]

Une victoire éclatante de l'OL qui vient récompenser une prestation collective aboutie de fond en comble. C'est probablement un match référence pour les joueurs de Pierre Sage qui n'ont jamais tremblé durant cette rencontre et qui préparent idéalement leur prochain match en Europa League, qui s'annonce sous haute tension.

Homme du match: R. Cherki (7.5): De par son entame de match tonitruante, l’international espoir, très en jambes, a su insuffler la dynamique de son équipe. Il a réalisé une première période de très haut niveau, se fendant de gestes techniques de grande classe. Dans la continuité des matchs précédents, il a su jouer avec justesse et finesse, ce qui a contribué à la très bonne performance collective des lyonnais. Il n’a pas été buteur mais a été récompensé par sa passe décisive à l’attention d’A. Lacazette. Cède sa place à G. Mikautadze (72′). Le n°69 des gones s’est retrouvé passeur décisif sur le 4ème but rhodanien.

Le Havre AC ( 5 – 3 – 2 )

A. Desmas (3): Le gardien havrais a dû passer un long après-midi. Son équipe s’étant retrouvée acculée dès les premières minutes du match, et ce, jusqu’au coup de sifflet final, il est auteur d’une faute de main sur le premier but encaissé. Il a réalisé quelques arrêts sur des ballons sans danger mais s’est surtout montré fébrile sur ses sorties. Il ne peut pas forcément grand chose sur les buts encaissés mais ne réalise pas une bonne prestation non plus.

T. Pembélé (2): Le jeune défenseur, formé au PSG, a beaucoup souffert, notamment en première période. Face aux permutations de R. Cherki et M. Fofana, il a souvent accusé un temps de retard dans le jeu, le poussant à commettre des fautes, parfois de frustrations et d’autres fois dangereuses. Il n’a pas pu montrer ses qualités cet après-midi. Il a cédé logiquement sa place à l’heure de jeu à A. Ayew (65′).

G. Lloris (3): Positionné dans l’axe de cette défense à cinq, il était, plus ou moins, en charge de surveiller A. Lacazette. Son gabarit imposant lui a permis de récupérer des longs ballons, mais il a eu du mal à gérer les déplacements du capitaine lyonnais, et s’est parfois fait avoir par ses courses contre-appels qui ont libéré l’axe et qui ont permis aux ailiers rhodaniens de perforer la défense. Cependant, il a aussi tenté d’apporter du surnombre et de monter le ballon pour aller chercher ce but qui aurait sauvé l’honneur.

Y. Salmier (3): Comme ses homologues en charnière centrale, c’est un match à oublier. Il a subit les assauts lyonnais. Il a eu beaucoup de mal à gérer R. Cherki, principalement positionné sur le flanc droit de l’attaque. Cependant, il ne commet pas d’erreurs manifestes, ni de fautes grossières. Il n’a pas non plus pris de risques inopportuns dans ses relances, se concentrant sur le fait de jouer court et simple. Il est surtout tributaire d’un naufrage collectif plus qu’une prestation personnelle catastrophique.

L. Nego (4): L’international hongrois a probablement été le joueur du HAC le plus en vue dans cette rencontre. On l’a vu tenter plusieurs débordements et délivrer quelques centres travaillés durant le premier acte. Il a aussi été auteur d’une frappe puissante et dangereuse en début de seconde mi-temps, détournée en corner. Alors qu’il semblait monter en régime, ses prises de risques lui ont été fatales puisque c’est son opposant direct, libre de tout marquage, qui est venu inscrire le but du break.

C. Opéri (3.5): Positionné en tant que piston gauche, il n’a connu guère plus de réussite que ses partenaires. Dans l’incapacité de créer du mouvement dans le domaine offensif, il s’est rapidement concentré et consacré à des tâches défensives dans l’idée de contenir les assauts rhodaniens. Il s’est fendu de quelques bonnes interventions, notamment dans la surface, et il ne s’est jamais découragé sur son travail au pressing. Il a beaucoup couru après le ballon.

A. Touré (3): Le capitaine havrais, défenseur de métier, était positionné au milieu de terrain, sans doute dans l’idée de gêner les transitions lyonnaises. Cependant on l’a très peu vu, ni à la récupération, ni à la construction. Sa puissance physique n’a pas pu servir à son équipe. On l’a vu tenter des frappes lointaines, malheureusement non cadrées, et on l’a aussi vu faire de mauvais choix dans ses transmissions.

O. Targhalline (4): Le milieu havrais avait la lourde de tâche d’orienter le jeu et de lancer les contre-attaques. Il a timidement tenté d’amorcer quelques actions, en témoigne cette belle ouverture qui a surpris la défense lyonnaise à la première demi-heure de jeu, mais qui n’a pas trouvé preneur. On l’a aussi remarqué durant les dix-quinze premières minutes de la seconde période, lors du sursaut d’orgueil des siens. Puis, il a disparu des radars, les lyonnais ayant eu le contrôle du milieu tout le reste de la partie.

R. Ndiaye (2): Au milieu de terrain, il a été le joueur du HAC le moins en vue. Son équipe, ayant très peu eu la possession de balle, il a même été très peu en vue défensivement. A noter, cette  réponse timide, sur une frappe trop molle, dans la foulée du second but lyonnais (59′). Cède sa place à D. Kouzyaïev  (65′).

J. Casimir (3): Avec I. Soumaré, ils ont eu le rôle ingrat de créer du danger sans pour autant recevoir des ballons dignes de ce nom. On les a pourtant vu tenter de combiner sur quelques rares moments. Il est parvenu à initier un ou deux contres, en dézonant, mais ce n’a pas été suffisant, manquant de soutien.

I. Soumaré (2): Comme J. Casimir, il avait pour mission de réaliser l’impossible, en touchant trop peu de ballons. A la différence qu’il est resté sur le flanc de l’attaque havraise pour tenter de fructifier des contres, mais il a quasiment toujours été esseulé au milieu de la défense lyonnaise, ce qui fut trop compliqué, ne serait-ce que pour tenter d’armer des frappes.  Cède sa place à E. Saabi (65′).

 

Olympique Lyonnais ( 4 – 3 – 3 )

L. Perri (5.5): Le portier lyonnais a passé un match relativement tranquille. Il n’a pas été inquiété. Il a dû s’employer sur quelques sorties aériennes, sur coups de pieds arrêtés, dans le premier quart d’heure de la seconde période. En plus d’avoir garder ses buts inviolés, il est impliqué sur le dernier but des gones, de par une superbe relance longue à la main qui a fait office d’avant-dernière passe, sur un contre express conclu par S. Benrhama.

A. Maitland-Niles (6): L’expérimenté et polyvalent joueur anglais a encore pesé sur la défense adverse en apportant du surnombre sur les schémas offensifs, tantôt en proposant des dédoublements, tantôt en repiquant dans l’axe. Sa mobilité a grandement déstabilisé la défense havraise et a permis à R. Cherki d’exploiter des espaces béants. Il a, également, souvent été impliqué dans des combinaisons offensives en une ou deux touches de balles qui se concluaient par des centres ou des incursions dans la surface.

C. Mata (6.5): Une prestation à l’image de son début de saison. Discret, solide et efficace. De par son sens de l’anticipation et son intelligence de placement, il a annihilé le peu de contres havrais, ne leur laissant aucun espoir de, ne serait-ce, que s’immiscer dans la surface lyonnaise. Très propre dans ses relances et communiquant beaucoup avec ses partenaires, il est indéniablement un cadre du vestiaire lyonnais. Cède sa place à S. Kumbedi (86′)

M. Niakhaté (6): L’international sénégalais a été auteur d’un match sérieux et solide. Il a fait preuve de justesse dans ses interventions, il n’a commis que très peu de fautes et s’est imposé dans ses duels aériens. Il ne s’est jamais trompé dans ses relances et a su ne pas trop en faire lorsque son équipe construisait dans le camp adverse.

Abner Vinicius (6): Au même titre que AMN, son soutien offensif a permis d’apporter plus de solutions sur les attaques placées et on l’a souvent vu repiquer dans l’axe. Il est auteur de l’ouverture du score (31′) sur un mouvement initié par R. Cherki, reprenant le ballon de volée à l’entrée de la surface. En défense, il n’a pas eu a beaucoup s’employer, il s’est fendu de quelques interceptions aux abords de sa surface et a su chiper des ballons dans les pieds de ses adversaires, montant au pressing, à chaque perte de balle de son équipe.

M. Caqueret (5.5): Il semblerait que la trêve internationale lui ait fait du bien. Il a réalisé un match abouti, se montrant présent à la récupération, pressant ses adversaires dès lors que ces derniers récupéraient le ballon et a su apporter du surnombre dans la surface havraise. Il a été le milieu lyonnais qui a eu le plus de déchets, par des contrôles manqués à certains moments, ou des passes interceptées à d’autres moments. Ce qui a été totalement anecdotique au vu de la prestation collective de très haut niveau de son équipe aujourd’hui.

J. Veretout (6): Il était la pièce manquante du milieu de terrain. Il a encore effectué un gros travail de fond en venant combler quelques déséquilibres quand le jeu tendait à se préciser sur un côté. Son travail de ratissage et sa capacité à orienter et organiser le jeu a aussi permis à C. Tolisso et M. Caqueret de mieux se projeter vers l’avant et de se consacrer sur leurs tâches de relais et de récupération.

C. Tolisso (7): En plus de se retrouver passeur décisif sur le but du break, il faut lui louer cette influence au milieu de terrain, tant sur le plan physique que sur l’organisation tactique. Il a su combiner avec tous les joueurs de l’attaque, amenant à de nombreuses reprises, soit en étant à la construction soit en étant à la dernière ou avant-dernière passe. Les supporters lyonnais ont dû se ravir du retour en grâce d’un des enfants du club. Cède sa place à W. Omari (83′).

R. Cherki (7.5): voir ci-dessus.

M. Fofana (7): Le néo international belge (une sélection) a délivré une prestation aboutie. Auteur du but du break sur un contre express, mené et relayé par ses milieux de terrain, on l’a aussi vu, avant cela, se jouer à plusieurs reprises de ses adversaires directs sur son côté gauche. Sans en faire trop, et en s’appuyant sur sa vitesse et son aisance technique, il a créé du danger ou permis à ses coéquipiers de se procurer de belles occasions. Il a été étonnant de maturité dans ses choix. Il a aussi été le joueur ayant touché le plus de ballons dans la surface (5). Cède sa place à E. Nuammah (72′).

A. Lacazette (6): Le capitaine lyonnais a enfin ouvert son compteur buts sur une offrande de R. Cherki (71′). C’est un but libérateur qui vient récompenser ses efforts, sa générosité et son altruisme. Comme déjà dit précédemment, s’inscrivant dans la lignée des joueurs que l’on dit « joueur d’équipe », il a été irréprochable dans son état d’esprit et son sens du collectif, mais il faut aussi noter qu’il n’a pas tout bien fait dans la surface, perdant quelques ballons et manquant des contrôles faciles. Ce but viendra probablement lui redonner de la confiance dans la surface. Cède sa place à S. Benrhama (72′). Ce dernier s’est retrouvé buteur en fin de match (87′) sur un contre initié par une relance clinique du gardien L. Perri.

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