Benfica – Atlético de Madrid (4-0) : Les notes complètes [Champions League – 2ème j.]
Les Colchoneros ont chuté très lourdement face à des lisboètes cliniques, qui font de l'Estadio da Luz une forteresse de plus en plus imprenable. Le vétéran A. Di Maria a été l'un des grands artisans de cette belle victoire de Benfica.
Homme du match: A. Di Maria (7.5): A 36 ans, l’ailier argentin a encore prouvé qu’il était loin d’être fini! Véritable dynamiteur de cette équipe lisboète, il a donné le ton et le rythme à suivre à ses coéquipiers. Il a su créer le danger à plusieurs reprises. Il n’a pas toujours fait les bons choix, mais les intentions étaient là. Il a sans cesse proposé des solutions et a su combiner avec ses partenaires facilement (notamment avec Arkütoglu). Sa belle prestation a été récompensée par son but sur pénalty (52′). Cède sa place à B. Rollheiser (71′).
Benfica ( 4 – 3 – 3 )
A. Trubin (5): Une soirée comme tous les gardiens de buts aimeraient en passer. Sollicité uniquement par ses partenaires via son jeu au pied, il a assuré ses sorties sur coups de pieds arrêtés et a regardé sereinement son homologue madrilène souffrir, à l’opposé de sa surface.
A. Bah (6): Discret, compte tenu de la très bonne performance de A. Di Maria, et des immenses difficultés des joueurs de l’Atlético à créer du jeu et à se procurer des occasions, il s’est distingué en étant buteur de la tête sur corner. Remplacé par A. Silva (86′).
T. Araujo (6): Avec N. Otamendi, il a su se montrer solide en première mi-temps en s’imposant dans les duels aériens, lorsque les espagnols ont tenté de jouer tout en verticalité. Jamais pris à revers ou de vitesse, la seconde période a été une formalité, pendant laquelle il a pu assister au festival offensif de ses coéquipiers.
N. Otamendi (6): Le capitaine du club lisboète a passé une soirée paisible (contre toute attente), face à des madrilènes inoffensifs. En s’imposant sur les quelques tentatives des espagnols, il a fait le job. Bon match, sans se surpasser non plus.
A. Carreras (6): Le latéral gauche du Benfica a profité d’une soirée relativement tranquille sur l’aspect défensif pour pouvoir proposer des solutions et apporter un soutien offensif à son ailier, Arkütoglu, pour rendre chèvre le pauvre J. Gimenez. C’est un match satisfaisant pour lui.
F. Luis (7): Dans un rôle de ratisseur, il s’est distingué par un grand nombre d’interceptions. Il faut également souligner sa très bonne lecture de jeu, en se plaçant sur les lignes de passes. Il a fructifié toutes ses récupérations par des relances ultra qualitatives, tant dans sa vista que dans sa rapidité d’exécution.
F. Aursnes (7): Son omniprésence et son activité importante au milieu de terrain a permis aux lusitaniens de se faciliter la vie. Il a été le parfait relayeur entre sa défense, qui a été peu inquiétée et ses attaquants, qui avaient des jambes de feu. Auteur de l’interception, et de la passe décisive qui amène l’ouverture du score, il lance idéalement ses partenaires dans le match, qui ont fait le job derrière.
O. Kokcu (7): Le milieu turc, transfert le plus cher du club portugais, a abattu un travail important au milieu de terrain. Auteur d’un pressing intense, il a récupéré un nombre incalculable de ballons et s’est rarement trompé dans ses choix et dans ses transmissions. Il a perforé le milieu de terrain espagnol, et est parvenu à casser la ligne défensive madrilène à plusieurs reprises. Il possède une excellente vision du jeu, et a déstabilisé, plus d’une fois, les Colchoneros par des longs ballons. Il est venu inscrire son nom à la liste des buteurs lors de cette rencontre, en marquant le second pénalty de ce match avant de céder sa place dans la foulée (86′). Il est remplacé par L. Barreiro.
A. Di Maria (7.5): voir ci-dessus.
K. Arkütkoglu (6.5): Buteur suite à une interception de Aursnes dans les pieds de la défense madrilène qui avait toute la peine du monde à la relance, l’homme fort du moment, côté lusitanien, est servi à l’entrée de la surface et ajuste parfaitement Oblak pour le but du 1-0 (13′). Auteur d’une grosse activité sur son côté droit, tout en permutant régulièrement avec A. Di Maria, il a fait du mal à la défense madrilène. Il est remplacé par J. Beste (71′). Ce dernier se retrouve passeur décisif (sur corner) pour le troisième but lisboète.
A. Pavlidis (5.5): L’avant-centre grec a proposé un jeu en pivot. Recherchant et servant ses ailiers à maintes reprises, il a permis à son équipe de privilégier le jeu rapide et de fluidifier l’organisation des schémas offensifs de son équipe. Son loupé en toute fin de première période aurait pu venir récompenser son gros travail de sape. Cède sa place à M. Amdouni (60′).
Atlético de Madrid ( 3 – 4 – 2 – 1 )
J. Oblak (4): Une soirée cauchemardesque pour le gardien slovène. Il encaisse deux pénaltys, tandis que les deux autres sont à l’origine d’erreurs de relances et de placement de la part de sa défense. Et malgré cela, il réalise un bon match. Il a remporté quelques faces à faces qui auraient pu alourdir le score, ce qui n’aurait pas été choquant au vu de la piètre prestation de ses joueurs de champs. Ces derniers peuvent le remercier.
J. Gimenez (2.5): Commettant des fautes grossières, souvent en retard sur le jeu, il a été dépassé. Il n’a été guère meilleur à la relance, et n’a pas remporté beaucoup de duels aériens. Une soirée à oublier pour lui.
A. Witsel (2.5): On ne l’a pas vu du match, ce qui est anormal au vu de son rôle de box to box. Il s’est fait asphyxier par les adversaires et a perdu très tôt la bataille du milieu de terrain. A force de subir, il a finit par se décourager.
Reinildo (2): Le latéral brésilien a pris le bouillon, si ce n’est la marmite entière. A. Di Maria ne lui a laissé aucun répit. Il a été dépassé, pris de vitesse, il s’est fait surprendre par des longs ballons et des combinaisons à une touche de balle entre 2, 3 ou 4 joueurs, à tel point que l’on croyait, par moments, assisté au jeu du toro. Comme si cela ne suffisait pas, il offre un pénalty aux lisboètes. Il va probablement passé une courte nuit et il faudra vite se reprendre.
M. Llorente (n.n): Blessé, le couteau suisse de Diego Simeone cède sa place à N. Molina (33′). Aucun commentaire pour ce dernier, on ne l’a pas vu du match.
R. De Paul (2): Ayant fait preuve de déchets, et dans ses transmissions, et balle au pied, il a aussi manqué d’agressivité et a semblé bien étourdi. Sa contre performance a été sanctionnée par le coach des Colchoneros, qui l’a remplacé dès l’entame de la seconde période par J. Serrano (46′).
Koke (2): Le capitaine madrilène a présenté une bien pâle copie, ce soir, à l’image de son équipe. Il n’a pas su répondre à l’intensité et à l’impact physique imposé par le milieu de terrain portugais, laissant des trous béants et exposant son équipe à de trop nombreuses reprises. Il en a donc payé les frais en étant remplacé à la mi-temps, en compagnie de A. Griezmann et R. De Paul. C’est l’anglais C. Gallagher qui lui a succédé (46′), sans plus de réussite.
S. Lino (4): Il a été le madrilène le plus en vue en première mi-temps. Il est venu trouver la transversale sur un centre, qui s’est transformé en lob. Le gardien de Benfica était battu. Proposant une grosse débauche d’énergie, il a beaucoup donné notamment en première période. Un peu seul contre tous, il s’est éteint en seconde période, tributaire du non match de l’ensemble de ses partenaires.
A. Correa (3): Match très discret, si ce n’est un non-match pour le joueur argentin. Au même titre que ses partenaires offensifs qui sont quasi tous sortis les uns après les autres, il n’a eu aucun impact, même sur contre-attaques. Mauvaise prestation pour lui, comme pour son équipe.
A. Griezmann (2): Il a eu un rendement bien pauvre durant les 45 premières minutes. On ne l’a quasiment pas vu, il n’a pas su avoir son influence dans le jeu, et n’a eu aucun impact offensif non plus. Il a donc logiquement fait partie du lot de joueurs « punis » en cédant sa place à la mi-temps. Il est remplacé par A. Sorloth (46′).
J. Alvarez (3): Pour pouvoir toucher quelques ballons, il n’a eu d’autres choix que de décrocher et ainsi tenter d’aider ses partenaires à la construction, mais ce n’était visiblement pas la solution. Sevré de ballons, sans pour autant, avoir été avare sur le pressing, il cède logiquement sa place à G. Simeone dès l’heure de jeu (60′).