France – Espagne (3-5) : Les notes complètes [J.O Paris 2024]
Homme du Match : A. Baena (8) : Le dernier pays européen à avoir remporté la médaille d’or était l’Espagne lors des Jeux de Barcelone en 1992. Et ce soir, bien que les Jeux se déroulent chez nous, c’est bel et bien l’Espagne qui l’emporte avec la manière, grâce notamment à A. Baena. Le milieu de Villarreal a connu une première période en montagnes russes en termes de sensations. Dans un premier temps, il est fautif sur le premier but français à cause d’une mauvaise relance. Cependant, six minutes plus tard, il fait parler sa qualité de passe et se rattrape de son erreur passée avec une magnifique passe en première intention pour son coéquipier F. Lopez. Et enfin, il apporte le coup de grâce avec un magnifique coup franc (28′). La suite de son match a été très bonne puisqu’il a été dans tous les bons coups défensifs. Remplacé par B. Turrientes.
France 4-3-1-2
Restes (3.5) : Match assez compliqué pour le portier de Toulouse. Sur les trois buts encaissés en première période, il est difficile de les lui reprocher. La suite de son match a été assez calme avec peu d’interventions à faire.
K. Sidillia (4) : Celui qui est pisté par l’OM a connu une première période catastrophique. On l’a senti complètement emprunté, souvent débordé, il nous a donné l’impression d’être hors de son match. Comme toute l’équipe de France, on l’a senti beaucoup plus présent sur les phases offensives, notamment par ses décalages avec M. Olise. Remplacé par R. Cherki.
L. Badé (4) : Celui qui nous avait habitués à être le patron de cette défense n’a pas continué sur la folle lancée de ses JO en ce début de soirée. Il a souvent été en retard sur ses interventions. C’est lui qui apportait la complémentarité défensive des Bleus depuis le début de la compétition et aujourd’hui on ne l’a pas senti au sein de cette défense.
C. Lukeba (4.) : Défensivement, cela a été compliqué. On l’a vu sur le premier but où on a perçu un manque de communication avec L. Badé. Sa seconde période a été beaucoup mieux : il a su récupérer plusieurs ballons et être souvent présent aux avant-postes, où il a pu faire parler son jeu de tête.
A. Truffert (5) : Il est peut-être des quatre défenseurs celui qui a apporté le plus de sérénité du point de vue défensif. Offensivement, rien à redire, il a apporté beaucoup de rythme sur son côté gauche, que ce soit par sa vitesse ou sa qualité de centre. Remplacé par B. Locko.
E. Millot (5) : Celui qui s’est exilé en Allemagne depuis 3 ans a permis, avec un peu de chance, de prendre l’avantage très tôt dans le match. Excentré sur le côté droit, d’une frappe puissante, il permet à la France de mener (12′). La suite de son match a été assez compliquée, on a même entendu Thierry Henry lui demander de prendre un peu plus la profondeur. Remplacé par D. Doué.
M. Koné (5.5) : Ce tandem au milieu de terrain, qui était la colonne vertébrale de notre équipe durant ces JO, est passé complètement à côté en première période. On l’a senti à contre-courant et il n’a jamais su peser dans l’entrejeu, ce qui s’est notamment matérialisé par un carton jaune (37′). En seconde période, et même pendant la prolongation, il s’est montré plus présent aux avant-postes et a su apporter beaucoup de dangerosité dans la surface adverse.
J. Chotard (4) : Il a fonctionné par intermittence. Offensivement, il a apporté par ses projections et sa qualité de passe, mais défensivement, cela a été beaucoup plus compliqué. Sur les phases défensives, il a donné l’impression de ne pas savoir où se placer. Remplacé par M. Akliouche, son entrée a apporté beaucoup dans l’entrejeu et c’est lui qui a sonné le réveil français.
M. Olise (6) : Après une première période plus que compliquée, la seconde a été d’un tout autre niveau. Il a su apporter les bons décalages et un vrai rythme à cette attaque française qui a dominé toute la seconde période. C’est lui qui a enflammé les 10 dernières minutes du match en marquant sur un coup franc contré (79′).
J. Mateta (6) : L’ancien joueur de la Berrichonne de Châteauroux a encore une fois été le sauveur de cette équipe de France en marquant sur penalty son 5e but de la compétition (90+3′). Dès le début du match, il a su montrer beaucoup d’engagement et a été le seul attaquant en vue de cette première période du côté français, notamment avec deux belles têtes (22′ et 45+3′), toutes deux captées et repoussées par Tenas.
A. Lacazette (3.5) : Comme depuis le début de ces JO, le capitaine français a eu beaucoup de mal à se montrer dangereux. On l’a vu à plusieurs reprises essayer de prendre la profondeur, mais malheureusement, il n’a jamais eu le ballon. Remplacé par A. Kalimuendo.
Espagne 4-2-3-1
A. Tenas (7) : Le gardien du PSG, qui a connu une compétition assez compliquée, a réalisé un début de match plus que compliqué avec une erreur de relance (5′), mais la véritable sanction arrive quelques minutes après sur une frappe d’E. Millot, où le portier de la Roja se troue complètement. La suite de son match a été meilleure, notamment avec une magnifique parade sur Mateta (45+1) mais aussi sur M. Koné (71′). Ce soir, il a été décisif.
J. Miranda (5.5) : Le latéral gauche de Bologne a donné l’impression d’être comme un poisson dans l’eau en première période, se baladant dans le couloir français. Il a parfaitement su dédoubler avec ses coéquipiers. Remplacé par M.Gutierrez.
P. Caubarsi (6) : À seulement 17 ans, on sent déjà une certaine maturité chez ce garçon. On le voit notamment à travers sa sérénité offensive. Son jeu de tête a été très bon.
E. Garcia (5.5) : On l’a senti en difficulté durant la première période. Il a eu du mal à défendre sur Mateta, en faisant des fautes, mais il a su profiter du mauvais jugement d’un arbitre plus que moyen.
M. Pubill (6) : On critique souvent les Espagnols pour leur manque de physique, mais le joueur d’Almeria a su imposer son rythme d’un point de vue physique. Lui et J. Miranda (les latéraux) ont su parfaitement jouer les contres et apporter des différences sur les ailes. Remplacé par J. Sanchez.
A. Baena : Voir ci-dessus.
P. Barrios (7) : Il a été le travailleur de l’ombre de ce milieu de terrain. Il n’était pas forcément aux avant-postes, mais il a su distribuer les bons ballons avec une très bonne qualité de passe, que ce soit en jeu long ou court.
S. Gomez (6) : Lui qui joue normalement plus bas (latéral de métier) a montré encore une fois qu’il pouvait jouer un cran plus haut sur le terrain. Il a su trouver les bons décalages et a été une arme offensive redoutable.
F. Lopez (8) : Le jeune Blaugrana continue sur la bonne lancée de ses JO. Il a réussi à trouver la faille dans une défense française irréprochable et marque un doublé, d’abord d’une frappe en finesse dans le petit filet gauche, puis quelques minutes plus tard, en se retrouvant au second poteau pour pousser le ballon dans la cage. Remplacé par A. Barnabé, qui offre la passe décisive du 4e but espagnol.
A. Oroz (5.5) : Match assez discret de l’ailier droit. Malgré quelques bonnes situations, il n’a pas su apporter autant de danger que ses coéquipiers sur le côté opposé. Reamplacé par J.Pacheco.
A. Ruiz (4) : L’attaquant de Girona n’a été que très peu servi par ses coéquipiers. Malgré quelques tirs, son rôle a surtout été son jeu sans ballon, ce qui a permis à ses coéquipiers de trouver des espaces. Remplacé par S. Camello (7), entré en toute fin de match. Le joueur du Rayo Vallecano a su apporter du rythme et dynamiser cette défense française déjà bien fatiguée. Il délivre une première fois la Roja avec un joli ballon piqué, permettant à l’Espagne de reprendre l’avantage (100′), et il crucifie la France dans les dernières secondes (120′) des prolongations en partant quasi seul au but.