PSG – Dortmund (0-1) : Les notes complètes [Ligue des Champions – 1/2 retour]

Homme du match – Schlotterbeck (8) : Le mur jaune n’était composé que de 4000 briques ce soir mais le défenseur allemand a su remplacer les 75000 manquantes, s’érigeant comme une digue face aux vagues parisiennes. Complet, il nous a montré ce soir toute la palette dont un défenseur central doit disposer. Excellent jeu au pied, notamment sur ses transversales, anticipation intelligente sur les centres parisiens et solidité défensive sur ses duels, Schlotterbeck a tout d’un grand.

PSG (4-3-3)

Donnarumma (4) : Une grande équipe se doit d’avoir un grand gardien. Donnarumma l’est mais seulement par la taille. Une fois de plus, il ne sort pas sur le corner du but, laissant un Hummels libre de smasher sa tête. 

Hakimi (3.5) : Des centres ratés à répétition et des montées qui laissent son couloir vide. Le latéral a tout raté dans ce match à enjeu.

Marquinhos © (6) : Une très bonne lecture de jeu et un énième bon retour sur la contre attaque rapide d’Adeyemi dans le premier acte mais le capitaine n’a pas su sonner la révolte ce soir. Sa passe ratée qui amène le corner du but est reprochable.

Beraldo (4) : Le jeune brésilien remplace Hernandez ce soir et entame bien le match grâce à un bon marquage de Füllkrug. Son manque d’expérience lui fait néanmoins défaut, laissant Hummels seul au marquage sur son but. 

Mendes (5) : Son duel avec Sancho était un véritable match dans le match et il en est sorti moins humilié que la semaine dernière. A la récupération, le portugais a réalisé de bonnes relances, lançant ses attaquants dans l’espace. Sa bonne frappe lointaine en deuxième mi-temps touche le poteau sortant.

Zaire Emery (4) : Zaire Emery court, propose, se projette mais y laisse des plumes. Il manque cruellement d’impact et de lucidité à de nombreuses reprises, notamment sur son tir qui trouve le poteau, à bout portant. Son manque de justesse lui fait perdre trop de ballons précieux au milieu de terrain. Le titi est remplacé par Lee (76’).

Vitinha (7) : De par ses multiples ballons grattés ou distillés au milieu, Vitinha a été le meilleur parisien sur la double confrontation. Le milieu récupère, casse des lignes et tire, malheureusement sur la barre aujourd’hui. 

Ruiz (3) : Un manque d’intensité aussi bien à la récupération qu’à la transition. On attend peu de ce joueur mais même le minimum, il ne le fait pas. A l’image du PSG, Fabian Ruiz n’est pas au niveau pour ce genre de rencontre. Il est remplacé par Asensio (63’).

Dembele (4) : Le problème de Dembele, c’est lui-même. Il peut être le meilleur joueur du monde comme le plus inutile. Ce soir, l’ancien du Borussia a choisi la deuxième option. Son imprévisibilité a laissé place à des crochets inutiles tous lus par Maatsen. Censé être le créatif de l’équipe, même ses passes ont manqué de précision. 

Ramos (5) : En première mi-temps, l’attaquant fait parler son esprit d’équipe, redescendant au milieu de terrain pour défendre avec ses coéquipiers, qui ne l’ont que peu servi en retour. Lorsqu’il a eu des occasions, surtout dans le second acte, le portugais a manqué le cadre. Son manque de précision le fait sortir, cédant sa place à Barcola (63’), qui a apporté par sa fougue.

Mbappe (3) : Pour son probable dernier match de LDC à Paris, Mbappe ne part pas en grand seigneur du Parc des Princes. Même sur son aile gauche préférentiel, l’ailier a buté sur un Ryerson et un Hummels accrocheurs, qui ne l’ont pas laissé se retourner. Il renvoyait une impression de peur, maladroit sur chaque prise de balle. Il n’a pas été meilleur défensivement, ne faisant que peu d’efforts.

Dortmund (4-3-2-1)

Kobel (6) : Quelques arrêts cruciaux mais comme à l’aller, le suisse est surtout aidé par ses montants, qui le sauvent à quatre reprises aujourd’hui.

Ryerson (7) : Sur les deux confrontations, le latéral droit a aussi bien cadenassé Barcola que Mbappé, démontrant sa force sur les un contre un. Offensivement, il profite du mauvais pressing parisien pour être libre à la relance.

Hummels (7.5) : Hummels est l’homme décisif, symbole de l’expérience de Dortmund, illustrant celle manquant à Paris. D’une part capital par ses interventions défensives, notamment en première période sur Mbappe, mais surtout grâce à son but de la tête sur corner, crucifiant les rêves de finale des supporters du PSG (49’).

Schlotterbeck (8) : Voir ci-dessus.

Maatsen (6.5) : Maatsen apporte une vraie plus value offensive mais manque de concentration et de rigueur en défense, laissant beaucoup trop d’espaces dans son dos. Heureusement pour lui, les parisiens n’en ont pas toujours profité notamment en première mi-temps, où ces trous auraient pu mettre le BVB en danger. Il a rectifié le tir en seconde période. 

Can © (6.5) : Emre Can a ce rôle ingrat du milieu défensif qui assure l’équilibre et défend pour deux mais il le maîtrise parfaitement. Il a souvent aidé ses coéquipiers à marquer Mbappe et a pris le dessus assez facilement dans ses duels face à un Ruiz fébrile.  

Sabitzer (5.5) : L’ancien Bavarois ne nous a pas éclaboussé de son talent ce soir mais profite d’un milieu parisien attentiste. Face à un Paris plus tranchant, le milieu aurait été en difficulté.  

Sancho (7.5) : Comme la semaine dernière, l’anglais gagne la plupart de ses duels. A l’image de son équipe, sa première mi-temps est meilleure, apportant le danger par ses courses balle au pied. Il est remplacé par Sule (67’), entré pour apporter défensivement.

 Brandt (7) : Brandt est bien un numéro 10 moderne et sa qualité de passe en témoigne. Pas de dribbles flamboyants ou de passes à la De Bruyne mais une intelligence situationnelle et une orientation du jeu essentielles. Ses coups de pied arrêtés sont tirés avec précision, comme sur le but de Hummels où il dépose la balle sur sa la tête de son défenseur. Nmecha prend sa place (85’).

Adeyemi (6.5) : Malgré un nombre limité d’opportunités, il a exploité sa vitesse pour créer une occasion de but notable en première mi-temps, bien stoppée par Donnarumma. Cependant, il est resté discret en dehors de cette action majeure. Il est remplacé par Reus (56’).

Füllkrug (6) : Il s’est distingué par un jeu de soutien et de déviation efficace, profitant de sa stature imposante. Malgré cela, il a été freiné par Beraldo à plusieurs reprises et n’a pas eu autant d’opportunités qu’attendu.