AC Milan – Naples (1-0) : Les notes complètes [Série A – 24ème j.]

Homme du match: A-F. Zambo-Anguissa (7): Une première période superbe de la part du camerounais. Il a aimanté tous les ballons pendant les 45 premières minutes, y compris ceux en possession des milanais. Véritable pierre angulaire de son équipe, le milieu box to box des champions en titre a énormément pressé, et donc récupéré des ballons intéressants et dangereux pour l’adversaire. Ses passes, et ses appels, ont été lumineux. Cependant, en seconde période, il disparaît, puis réapparait de manière périodique, ce qui baisse sa note.

AC Milan (4-2-3-1):

M. Maignan (6): Très précis à la relance, aucune erreur à l’actif du portier des Bleus. Et pourtant, le gardien a touché en tout 40 ballons! Il n’a pas été inquiété du match, mais il sauve Milan en fin de match, d’une très belle claquette, suivi d’une sortie aérienne sur un coup franc adverse, pour rassurer tout San Ciro.

T. Hernandez (6,5): Auteur du seul but de la rencontre, le défenseur gauche a marqué ce but alors que Milan souffrait, et c’est comme cela qu’on reconnaît les joueurs avec un mental d’acier. Il doit ce but à sa vitesse, sa qualité de déplacement, mais aussi son sens de la finition. Cela transparaît dans tous ses mouvements, car le français exécute toutes ses tâches comme si sa vie en dépendait. Il a toujours cet avantage physique aberrant, qui lui permet de souvent prendre le dessus sur son vis-à-vis.

M. Gabbia (6): Habitué à de moins bonnes performances récemment, l’italien se rattrape dans cette rencontre importante. Il a souvent été là pour harceler le porteur de balle, et tuer dans l’oeuf les actions napolitaines. ces surgissements hors de sa défense ont fait respirer Milan lorsqu’ils souffraient.

S. Kjaer (5,5): Une performance rassurante de la part du danois, qui a montré qu’il était capable d’élever son niveau de jeu pour les grandes rencontres. Il a été souvent très bien placé, et a réussi de bonnes interventions dans les pieds adverses. Même si il a peiné à rentrer dans son match les dix premières minutes (comme toute l’équipe milanaise), il s’est bien rattrapé par la suite. Le jeune J. Simic prend sa place (66′).

A. Florenzi (5): Celui qui remplace le capitaine blessé D. Calabria (37′) avant la mi-temps a peiné ce soir à être constant. Car offensivement, il a proposé des choses mais il a souvent été maladroit, ce qui a parfois gâché des occasions. On ne peut quand même pas lui enlever le fait qu’il a rarement manqué à l’appel pour créer du surnombre. Mais cela a sans doute eu pour effet de le fatiguer, et l’empêcher de bien défendre, souvent prit au dépourvu par la vitesse et la qualité de dribbles de Kvara.

I. Bennacer (5,5): Si l’algérien a également mit 10 petites minutes à se démarquer dans le match, il a ensuite été primordial dans le jeu milanais, en étant le coeur de la relance des rossonero. Cette première mi-temps est vraiment top de sa part, la seconde est moins impressionnante, car Naples reprend la possession du ballon de manière plus prononcée. C’est sûrement pourquoi Pioli opte pour une solution plus électrique pour le remplacer, avec Y. Musah (66′).

Y. Adli (4,5): Très très peu créateur, le franco-algérien a clairement baissé en régime par rapport à ses derniers matchs. Il semble avoir perdu tous ses repaires ce soir. Il s’est invisibilisé, et ce encore plus en seconde période. Quelques récupérations, un placement globalement bon, mais sans cela, un impact faible sur le jeu milanais.

R. Leao (5): On retrouve par moments le Leao incisif d’il y a deux saisons, mais ce n’est souvent que de courte durée. Et surtout, quelle imprécision, quel manque crucial de lucidité devant le but. Avec un Leao efficace, Milan gagne surement ce match 3-0. Heureusement pour lui, il a à son actif une passe décisive très bien sentie pour Hernandez, mais à part cela, c’est vraiment limité.

R. Loftus-Cheek (5,5): Le milieu anglais est toujours une valeur sûre dans le domaine de la contre-attaque, mais ce soir, alors que Milan n’a pas eu beaucoup d’occasions d’aller vite vers l’avant, il a semblé manquer de repaires par moments. Il a souvent trainé dans la zone de Giroud, ce qui n’a pas vraiment aidé à construire du jeu placé. En revanche, il est toujours un monstre de contre-pression, ce qui permet à Milan de ne pas beaucoup douter en phase de transition.

C. Pulisic (5): Le début de cette rencontre était encourageant pour l’américain, car il mettait de l’intensité à la pression, mais aussi dans ses courses. Mais il s’est petit à petit effacé. Il a presque plus joué défenseur qu’attaquant ce soir. Il est bien de participer à la défense, mais respecter son poste est préférable. Sorti en fin de match pour le jeune A. Jimenez (81′).

O. Giroud (6): Peu de tirs ce soir pour le buteur des Bleus (1 frappe cadrée), mais une très bonne activité à la construction dont il a le secret. Sans lui, et sa pénultième passe décisive, Milan ne prend pas l’avantage dans ce match, car il joue une nouvelle fois ce rôle de relai, face au jeu, pour mettre dans le bon sens du jeu son équipe. C’est un rôle qu’il maîtrise parfaitement, et qu’il a endossé comme à son habitude aujourd’hui. Remplacé par L. Jovic (80′).

Naples (3-5-1-1)

P. Gollini (4,5): 5 arrêts effectués ce soir, mais pas les plus compliqués à effectuer. Parallèlement, sur le but de Hernandez, il est étrangement très avancé, voire même trop avancé, et il permet au milanais de pouvoir frapper tranquillement au premier poteau, sans risquer un arrêt. Il est coupable sur cette action ô combien décisive.

J. Jesus (6): Très rassurant défensivement, il a toujours été attentif à la moindre incursion dans son dos. Sa technique défensive est propre, et il ne tacle que lorsque c’est nécessaire. Dans le domaine aérien, il a vraiment bien dominé la rencontre, rarement battu sur ce terrain. Il est sorti en fin de match pour C. Ngonge (90′).

A. Rrahmani (6): De grandes interventions défensives pour le kosovare, comme sur Loftus-Cheek à la 49e minute. Ses qualités de tacle ont été grandement appréciables pour son coach, qui a pu compter sur lui également à la relance du ballon.

L. Ostigard (4): En grande difficulté en transition, il est complètement absent de l’action du but de Hernandez, qui vient pourtant sur son côté droit. En dehors de cela, on ne peut pas dire qu’il se soit vraiment imposé face à Leao, qui est souvent parvenu à centrer. Il a donc été bancal dans le placement et dans la gestion des un-contre-un. Il est logiquement remplacé par M. Politano à la pause (45′).

P. Mazzocchi (5,5): Offensivement intéressant, il a proposé régulièrement des courses, et est parfois parvenu à repiquer dans l’axe pour frapper. Cependant, il a semblé manquer de conviction, et d’audace. Ses choix étaient souvent trop sécurisants, et pas assez osés. Il a prit certains risques, mais plutôt dans sa zone, ce qui n’était pas forcément nécessaire. Il est par contre parfois parvenu à récupérer la balle pour son équipe. Remplacé par M. Olivera (76′).

P. Zielinski (4,5): Globalement inoffensif, le polonais n’a pas brillé par sa créativité habituelle. Sécurisant, certes. Récupérateur, d’accord, mais pas très créateur, pas très audacieux, et en manque d’inspiration. Des possessions stériles qui n’ont que peu fait avancer le jeu. Il sort pour J. Lindstrom (76′).

Z. Lobotka (5,5): Important dans la gestion des temps faibles pour Naples, le slovaque a empêché son équipe de couler après le but de l’ouverture du score. Son rôle de sentinelle devant la défense a permit à son équipe de se reposer sur son bon placement, et sa couverture de l’axe.

A-F Zambo-Anguissa (7): voir ci-dessus.

G. Di Lorenzo (5,5): Très constant, le capitaine des napolitains a fait un match plein, sans bavure. Il ne peut pas grand chose à l’ouverture du score, lui qui avait un rôle globalement offensif ce soir. C’est un rôle qu’il a bien tenu, en collant à sa ligne et en proposant de bons appels sur son côté. Ce qu’on aurait en revanche pu espérer, c’est plus de leadership de la part d’un capitaine, car les azzurri n’ont pas semblé plus motivés que cela, même en fin de match.

K. Kvaratskhelia (5,5): Il a été introuvable lorsqu’il était dans l’axe, et le géorgien a fini par le comprendre vers la vingtième minute, et s’est donc déporté plus souvent sur le côté gauche. Mais cela a donc créé un déséquilibre, de sorte qu’il manquait alors de présence dans l’axe. Mais au moins, lui a pu briller un petit peu plus, en tentant des frappes, ou en éliminant des défenseurs grâce à son ambidextrie, qui lui permet d’accélérer le jeu sur n’importe quelle prise de balle.

G. Simeone (4,5): Vraiment peu influent dans le jeu, le fils de Diego Simeone a vraiment peiné à toucher le ballon, et encore plus à les bonifier. Il rate deux occasions franches, dont une qu’il se doit de mettre au fond en tant qu’attaquant, à la 10e minute. Mais il touche le poteau. Il est remplacé par G. Raspadori (55′).

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