Mondial 2019 (F) – 3ème place | Les notes d’Angleterre – Suède (1-2)

Femme du match: Sofia Jakobsson (7): Elle a géré intelligemment la rencontre. Très en vue en première période, au cours de laquelle sa complicité avec Asllani et Blackstenius a fait mal aux Anglaises, elle inscrit le deuxième but de son équipe à la suite d’une superbe frappe enroulée. Après le repos, elle a été quasiment la seule joueuse de la Suède à avoir mis en difficulté la défense adverse, et ses accélérations ont été un calvaire pour Greenwood.

 

Angleterre (4-2-3-1):

 

Telford (5,5): La première demi-heure catastrophique des Anglaises a fait qu’elle a été beaucoup sollicitée. Elle manque de peu de sortir le ballon sur le but de Asllani. En revanche, elle ne peut strictement rien faire sur la reprise enveloppée de Jakobsson. Pour le reste, ses interventions étaient la plupart du temps assez faciles.

Greenwood (4,5): Elle est passée par pas mal d’émotions ce soir. Complètement à la rue face à Jakobsson et perdue défensivement, elle rate sa relance qui finit sur Asllani pour l’ouverture du score. Elle a néanmoins fourni énormément d’efforts. Dans le dernier geste, elle doit s’améliorer, car ses centres sont trop imprécis.

McManus (5): Elle ne peut intervenir sur les deux réalisations suédoises. En début de partie, elle s’en est bien sortie sur les relances alors que les attaquantes adverses effectuaient un fort pressing. Par la suite, elle a été moins inquiétée, l’Angleterre ayant globalement dominé les débats. Remplacée par Rachel Daly (83′).

Houghton (6): La capitaine britannique a été contrainte de relancer extrêmement bas, parfois même juste devant la ligne des cinq mètres cinquante, du fait de l’intensité scandinave sur la porteuse de balle. Sur le premier but de la Suède, elle n’était pas sur le terrain, elle venait de recevoir un coup et se faisait donc soigner. Dans l’ensemble elle a fait un match sérieux mais n’a pas pu éviter la défaite de son équipe.

Bronze (6,5): La latérale de l’OL était en forme sur son couloir droit. Comme à son habitude très offensive, elle n’a pas arrêté de proposer des solutions. Elle a touché plus de cent ballons (ce qui est rare à son poste). C’est d’ailleurs elle qui a lancé son équipe en allumant la première mèche. Elle a obligé la gardienne suédoise à un bel arrêt. Derrière, ses partenaires ont repris confiance après trente premières minutes apathiques.

Scott (5,5): Toujours active au milieu du terrain, elle a gagné la majorité de ses duels. Si sa seule tentative fut sans danger, elle a offert une passe décisive à Kirby. En revanche, son nombre de ballons joué est plutôt décevant par rapport à son rôle initial.

Moore (4,5): Fantomatique dans le premier acte, elle s’est ressaisie ensuite. Elle pris ses responsabilités en tentant sa chance à plusieurs reprises. Globalement, son apport était insuffisant. Elle échappe au carton rouge de justesse en toute fin de match, après une faute en tant que dernière défenseure.

Mead (4): Il est très probable que cette rencontre face à la Suède soit l’une de ses prestations les moins abouties dans cette Coupe du Monde. En première mi-temps, et comme ses coéquipières de l’attaque, elle a été transparente. Remplacée assez rapidement par Jodie Taylor (50′), repositionnée dans l’axe mais qui n’a pas eu beaucoup de munitions.

Kirby (7): De loin la meilleure joueuse anglaise sur ce match. Elle a beaucoup dézoné, n’hésitant pas à aller chercher des ballons très bas sur le terrain. Elle a touché plus de soixante-dix ballons, un joli total. Elle a inscrit son premier but dans un Mondial après avoir éliminé sa vis-à-vis. Techniquement à l’aise, elle a été l’une des rares satisfactions de son équipe.

Parris (5): La future joueuse de Lyon a éprouvé des difficultés à rentrer dans la rencontre. Sa vitesse n’a pas été un atout même si elle a réalisé quelques bonnes percées, souvent infructueuses car non suivies par ses partenaires. Remplacée par Karen Carney (76′), qui pour le dernier match de sa carrière n’a pas pu aider son équipe à aller chercher une médaille.

White (5): La buteuse d’Arsenal doit détester la VAR. Elle s’était en effet vue retirer un but face aux Etats-Unis en demi-finales. Malheureusement pour elle, l’histoire s’est répétée aujourd’hui. Alors qu’elle avait parfaitement résisté aux défenseures scandinaves, elle a été sanctionnée à cause d’un contrôle de la main. Malgré sa combativité irréprochable, elle n’a pas su trouver le moyen de mettre à défaut les suédoises.

 

Suède (4-2-3-1):

 

Lindahl (6): Elle doit s’employer devant Lucy Bronze une première fois avec un arrêt déterminant. Derrière, ses prises de balle ont été impeccables. Elle a rassuré son équipe, à une exception près: lorsqu’elle rate sa sortie devant Taylor à l’heure de jeu. Ses défenseures avaient anticipé pour écarter le danger.

Eriksson (5,5): Match encourageant pour la latérale gauche suédoise. Imprécise lorsqu’elle frappe les corners, elle a su contenir Nikita Parris, trop souvent discrète.

Sembrant (3): Elle est coupable sur le but anglais, où elle se fait éliminer naïvement par Kirby. Sur le but refusé à White par la VAR, c’est à nouveau elle qui rate son intervention et laisse l’attaquante marquer. Trop tendre dans les duels, elle n’a pas été à son avantage ce soir.

Fischer (6): Propre défensivement, elle réalise le sauvetage du match en toute fin de rencontre sur sa ligne devant la frappe puissante de Bronze. Elle a bien contenu White puis Taylor lorsque cette dernière est entrée en jeu.

Glas (5,5): C’est une bonne copie rendue par la latérale offensive de la Suède. Mead n’a pas trouvé la solution face à elle, White non plus une fois qu’elle a été repositionnée à gauche.

Seger (5): Pour son 200ème match avec la tunique suédoise, elle n’a pas eu l’influence qu’elle aurait aimé avoir sur la partie. Elle a touché une quarantaine de ballons et a gagné la plupart de ses duels malgré tout.

Bjorn (4,5): A l’instar de Seger, elle n’a pas beaucoup pesé sur le jeu. Elle n’a touché que 28 ballons, il est donc compliqué de se mettre dans de bonnes dispositions dans de telles conditions. Remplacée par Amanda Ilestedt (72′).

Rölfö (non notée): Elle s’est blessée à la cheville assez rapidement dans le match et a dû laisser sa place à Lina Hurtig (27′, 3), que l’on n’a pas énormément vue en raison de la domination anglaise qui a suivi son entrée.

Asllani (6,5): En jambes dès le début, elle ouvre le score à la suite d’un mauvais renvoi de Greenwood. Elle a été très précieuse pour son équipe dans la conservation du ballon. Remplacée par Zigliotti Olme (46′, 5,5), qui a l’occasion de tuer le match dans les arrêts de jeu mais elle bute sur la gardienne et semble ne pas avoir fait le bon choix, Jakobsson était seule et était dans une position idéale pour marquer.

Jakobsson (7): Voir ci-dessus.

Blackstenius (5,5): On l’a vue sur le côté pour proposer des solutions, alors qu’on l’attendait dans la surface à la réception de centres de ses coéquipières. On ne pourra en revanche pas lui enlever sa générosité et la répétition d’efforts défensifs importants pour son équipe.

 

 

 

Fermer