Mondial 2019 (F) – 1/8 de finale | Les notes de Suède – Canada (1-0)
Femme du match: Buchanan (7,5): Il est rare de mettre à l’honneur une défenseuse alors que son équipe a été défaite et éliminée, et pourtant, impossible de pas être à la fois enthousiasmé par le niveau et la progression de la canadienne, ainsi que déçu, de ne plus voir la toute jeune joueuse de 23 ans dans la suite de cette compétition. Meilleure joueuse du Mondial 2015 (et elle mériterait sûrement une place dans l’équipe-type cette année), la défenseuse lyonnaise qui vient de prolonger jusqu’en 2022 a fait preuve d’une immense sérénité dans ses interventions, ses relances, ses tacles. Une très bonne analyse du jeu, quelques dribbles qui ont fait frémir les supporters déplacés en nombre, le match de Buchanan fut complet sur tous les plans. Néanmoins seule avertie de la rencontre à la 85′.
Les notes de la Suède:
Lindahl (7): Une héros parmi d’autres. Ne parlons pas de penalty raté, mais plutôt d’un penalty arrêté, et quel arrêt ! Une détente horizontale qui n’a rien à envier à la constellation d’Orion, et les pieds sur la ligne qui plus est !
Ericsson (5): Une joueuse que l’on aura relativement très peu vue, peu importe, son rôle principal était de défendre, et vu que Prince n’a pas non plus été détectée par les caméras, nous pouvons considérer que la tâche première est réussie.
Sembrant (6): Chef de ses troupes, la capitaine montpelliéraine fut à l’aise et a toujours assumé ses responsabilités.
Fischer (6): Un duo Fischer-Sembrant qui a parfaitement fonctionné, des anticipations bien senties et des relances propres.
Glas (6,5): Eternels habitués des tables d’opération, les genoux de Glas semblent avoir retrouvé leurs cartilages d’antan. Solide et puissante, la latérale du PSG Dure comme la glace.
Seger (6): La capitaine nordique a réalisé le travail de l’ombre. On n’a pas forcément entendu énormément son nom dans les commentaires, mais son gros travail au milieu, tant dans ses qualités de relayeuses, que défensives, a été primordial.
Rubensson (5): Rencontre sans relief de la milieu suédoise, pas de quoi dérouter un topographe. Remplacée à la 80′ par Björn.
Asllani (6,5): Métronome de son équipe, ses distillations furent limpides et dans le bon tempo. Une passe au dosage de physicienne à la 56′ pour Blackstenius offre le premier but du match. Sa faute de main sera rattrapée par l’arrêt somptueux de la dernière rempart, sur pénalty (69′).
Rolfö (6): Grosse activité côté gauche, en permutation par moments avec Jakobsson. Sa frappe de mule ne trouve pas le cadre (62′). Remplacée par Hurtig à la 89′.
Jakobsson (5,5): 18ème minute, la numéro 10 effectue un mauvais choix en oubliant sa coéquipière sur la gauche. Si elle n’a quasi aucune occasion sous la dent, sa vivacité et ses grandes courses (quand elles ne furent pas reprises par Chapman) furent d’une grande utilité sur les contre-attaques, et passe tout près d’une passe décisive pour le 2-0 au terme d’un rush interminable.
Blackstenius (6): Très peu trouvée durant tout le match, une seule tentative aura suffi à l’ancienne montpelliéraine pour, d’un geste furtif, caresser l’offrande de Asllani et ouvrir le score à la 56′, contre le cours du jeu. Son premier but dans la compétition, ô combien important. Remplacée à la 94′ par Anvegard.
Les notes du Canada:
Labbé (6): Sûre, tranquille, imposante. Ses interventions aériennes sur corner ont soulagé une défense qui avait à peine besoin de faire l’effort de sauter. Sur le but, malgré sa sortie, Blackstenius fut plus astucieuse.
Lawrence (4): Relativement inoffensive et rapidement à court physiquement, elle est sauvée par la VAR d’un penalty à la 80′, grâce à un hors-jeu qui précédait l’action. Aucun impact, finalement, sur le résultat, 1-0, l’élimination est là.
Buchanan (7,5): voir ci-dessus.
Zadorsky (4,5): Bien moins dans ses crampons que sa coéquipière de charnière, Zadorsky fut parfois étrangement passive et est en retard sur l’unique but de la rencontre. Fatal.
Chapman (6): Rapide et acharnée, voici les deux mots qui peuvent décrire sa performance. Et pourtant Jakobsson a plusieurs reprises pensait avoir fait la diff’, mais la hargne de la latérale canadienne a prévalu. Remplacée par Rivière (84′).
Scott (5,5): Un peu plus défenseuse de Schmidt, on aurait préféré un peu plus de prises d’initiative de sa part. Sa line clearance en seconde mi-temps est tout de même jolie.
Schmidt (5): Dans un poste de meneuse reculée, ses choix ont cruellement manqué de précision, bien que son ratissage défensif et sa présence compensent largement ses quelques erreurs. Elle gâche une balle d’égalisation, si précieuse, dans le temps additionnel.
Prince (4,5): On a senti énormément d’abnégation, mais peut-être un manque de rythme, car au final, trop peu de différences ont été réalisé par l’ailière canadienne, première remplacée de son équipe à la 64′ par Leon.
Beckie (4): Rapidement mangée, froidement, par Glas, son penalty manquée risque de lui rester en travers de la gorge. Remplacée par Quinn (84′).
Fleming (4): La toute jeune joueuse de 21 ans n’a pas pesé lourd dans cette rencontre. Etreinte par la défense suédoise, elle ne s’est jamais réellement mise en position d’être trouvée dans les bonnes conditions.
Sinclair (5,5): Dans un rôle plutôt 9 et demi, orienteuse du jeu, la joueuse la plus capée de cette Coupe du Monde (286 sélections avec le Canada !), fut la plus entreprenante, mais en vain, très peu aidée et mise en valeur par ses consoeurs d’attaque.