Serie A – 15ème j. | Les notes de Sassuolo – Fiorentina (3-3)

Homme du match: Berardi (7): Incontestablement le meilleur joueur de cette rencontre purement spectaculaire. Du moment où Mr. Chiffi siffle le coup d’envoi, jusqu’à celui où lui et son équipe rentrent au vestiaire, malheureusement dépités de s’être fait remontés deux buts, alors que Sassuolo menait 3-1 à la 89′. Mais alors même que la première mi-temps fut d’un rythme somnolent, seul Bernardi était le trouble-fête d’une sieste collective. S’il ne marque pas de buts, il marque l’esprit de cette rencontre folle par ses dribbles vifs et son pied gauche chirurgical. Homme d’un club, Berardi compte à 24 ans compte déjà plus de 200 matchs avec les verts et noirs; courtisé, il semblerait étonnant dans une actuelle conjoncture football business que Berardi reste encore longtemps dans un club de « seconde zone ». A moins que celui-ci, plus romantique, n’aspire à une carrière dans la lignée des Di Natale et Pelissier. Affaire à suivre …

Sassuolo (4-3-3):

 

Consigli (4): Bien que les buts qu’il prend sont à bout portant, il ne fut pas décisif. Sur le deuxième but, bien que son intervention réflexe soit difficile, il aurait peut être pu éviter de repousser la balle dans l’axe, fusillé alors par Benassi (89′). Tandis que sur l’action de la 97′, Consigli semble un peu trop scotché sur sa ligne et aurait surement dû jouer le duel autrement.

Pol Lirola (5): Le catalan formé à la Juventus, où jamais ne lui a été donné sa chance, s’épanouit du côté de Sassuolo. Il a réalisé un match propre, notamment en première mi-temps où son activité cimentée à celle de Berardi a pris d’assaut le côté droit.

Rogerio (4,5): Une partie relativement correct, mais une incapacité chronique à répondre aux abordages incessant sur son flanc lors des dix dernières minutes, dont un se traduira en centre décisif pour la réduction à 3-2 de la Viola.

Marlon (6,5): Si la Fiorentina avait Pezzella, Sassuolo avait Marlon. L’ancien niçois fut d’une sérénité à toute épreuve, calme face au pressing adverse, des relances éclairées, certaines interventions de haut vol. Seule petite tâche noire, une distance de marquage un peu trop laxiste sur Mirallas à la 97′ qui éteint la Città del Tricolore.

Ferrari (5): Ne vous fiez pas à son nom, Ferrari est loin d’être le joueur le plus rapide de son équipe. Mais son mètre 89 fut précieux dans les duels aériens, sur corners notamment.

Sensi (6,5): Petit mais hargneux, le tout nouveau international italien a été le principal détonateur de la hausse de régime de son équipe en seconde mi-temps. Un long shoot imparable de 25m pour le 3-1 qui vient récompenser son bon match dans le milieu des neroverdi.

Duncan (7): S’il met du temps à rentrer dans sa rencontre, sa seconde mi-temps est de haute qualité. Un ratissage du milieu du terrain et une ogive en pleine lucarne de Lafont pour l’ouverture du score, puis une passe décisive pour Babacar à bout portant.

Bourabia (6):  L’ancien grenoblois a réalisé une copie propre et efficace, très bien positionné, ses passes courtes données dans le bon espace ont été à l’origine de nombreuses combinaisons et actions. Remplacé par Magnanelli (80′).

Berardi (7): voir ci-dessus. 

Di Francesco (4,5): Fils de Eusébio Di Francesco, entraîneur de l’AS Roma, Di Francesco fils a été plein de bonne volonté mais fut bien loin de la technique de son compatriote de l’aile opposée. Plein de bonne volonté, il n’a que peu mis en difficulté Laurini en première période. Remplacé par Durisic (74′) qui sera exclu dix minutes plus tard pour un tacle non maîtrisé suivi de mots doux envers monsieur l’arbitre.

Babacar (6): Un premier acte sans trop de réussite, l’international sénégalais voit sa frappe croisée fuir le cadre d’Alban Lafont à la 16′. Une fois pas deux: servi parfaitement par Duncan, Babacar crucifie le club auquel il appartient (Babacar est prêté par la Fiorentina à Sassuolo) pour le 2-0, but qu’il ne célébrera pas par respect. Coup de poignard. Remplacé par l’ancien de la Juve Matri (84′). 

 

 

Fiorentina (4-3-3):

 

Lafont (4,5): 3 buts encaissés pour lui cet après-midi, en souvenir du bon vieux temps passé à Toulouse (et pourtant la Fiorentina possédait la troisième meilleur défense du Calcio avant ce match). S’il ne peut rien sur les buts de Babacar et Sensi, son dégagement des poings plein axe précédant le missile de Duncan est contestable. Néanmoins, de belles parades sur coups francs sont à mettre à son actif et ont permis longtemps son équipe de rester sur un score nul et vierge.

Biraghi (3,5): Face à un client qui n’est autre que Bernardi, l’international italien a été malmené sur son côté. A aucun moment celui-ci n’est apparu en mesure de prendre le dessus.

Milenkovic (3,5): Son match se termina comme il avait débuté, mal. Une première mi-temps pauvre, averti dès la 25′ par Mr. Chiffi pour une faute à retardement, des placements assez naïfs laissant beaucoup de liberté à Berardi. Puis une exclusion à la 90′. Malgré cela, et même à 10 contre 10, son équipe égalisa au terme d’un scénario fou.

Pezzella (6,5): Véritable cador de sa défense, il a souvent repoussé à lui tout seul les offensives des verts et noirs. Un tacle purement somptueux en position de dernier défenseur sur Babacar à l’heure de jeu, puis une remontée de balle fantastique, étonnante pour un central pour une passe décisive dans le bon tempo pour l’égalisation de Mirallas à la 97′. L’homme du match côté Fiorentina.

Laurini (4): Le natif de Thionville en Moselle, passé par le CS Sedan Ardennes, émigré depuis 2008 en Italie, a tenu son couloir très sobrement en première mi-temps. Certains de ses centres auraient mérité un meilleur débouché. Mais alors que les attaques de Sassuolo venaient essentiellement du côté de Bernardi, c’est du sien dont les deux premiers buts interviennent. Malgré une carrière ascendante tardive, à 29 ans, Laurini semble encore trop discret pour pouvoir taper à la porte des bleus, et ce pourtant un poste de latéral droit dépourvu.

Veretout (4,5): Ce n’est pas dans le style de l’ancien canari d’être un dur sur l’homme. Au profil technique et compensant son déficit physique par son placement, Veretout était tout de même trop tendre cet après-midi, lui et ses deux compères du milieu ont laissé des no man’s land énormes en seconde mi-temps, profitant aux contres-attaques de Sassuolo à l’origine des deux premiers buts. Il ne presse pas aussi Sensi qui a tout le temps d’armer sa frappe pour le troisième but.

Fernandes (5): Au départ le plus physique de l’entre-de son équipe, non avare d’impact, Fernandes obtient un carton jaune maladroit qui l’a ensuite inhiber, ce qui a donné l’impression en conséquence d’un milieu de terrain trop clairsemé côte Viola. Il est à l’origine du premier but de son équipe: à la réception d’une passe en retrait, celui-ci frappe en première intention. Son tir heurte le poteau et retombe dans les pieds de Simeone qui achève Consigli

Benassi (4,5): S’il est décisif en marquant le but de la révolte violette à la 89′, il négociant mal deux énormes occasions à la 61′ d’abord, alors que Consigli était parti à la cueillette des champignons, puis en dévissant totalement une reprise de volée à la 76′.

Pjaca (3): L’ancien défait de la finale de la Coupe du Monde en Russie a pêché physiquement lors d’un horaire habituellement digestif. Des rares ballons qu’il a eu ont été mal négocié, et de plus,  le croate a peiné dans le repli défensif en dénote certaines interventions grossières d’attaquant. Remplacé à la mi-temps par le futur de la Squadra Azzurra, étonnement non titulaire, Federico Chiesa (5), entrée en jeu dont on pouvait en espérer plus tant on connaît ses jambes de feu.

Gerson (5): D’une bien triste première mi-temps, il est le seul de la triplette d’attaquant à avoir mené un pressing régulier pour tenter de gêner les relances adverses. Remplacé par l’ancien lillois, Mirallas (76′), héro du match qui égalise au bout du bout du bout à la 97′ au terme d’une fin de match ahurissante. Un 3-3 qui au final n’arrange pas grand monde, la Fiorentina reste toujours sur 8 matchs sans victoire en Serie A.

Vlahovic (3): Absent des écrans radar malgré son mètre 90 imposant, le tout jeune prodige serbe millennial n’a quasiment touché aucun ballon. Bien qu’isolé, il n’a pas non plus réalisé les efforts nécessaires pour se montrer disponible. Remplacé à la 55′ par Simeone qui d’un but inzaghesque réduira le score à 2-1.

 

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