Ligue 1 – 15ème j. | Les notes de Toulouse – Dijon (2-2)
Homme du match : Gradel (7,5) : Longtemps privé de toute existence par la superbe prestation de Rosier, le capitaine du TFC s’est comporté en patron au retour des vestiaires. Mené 2-0, il a pris le jeu à son compte, et c’est lui qui s’est procuré les meilleures occasions. Il vientréduire l’écart sur une papinade exceptionnelle avant de délivrer une passe décisive pour l’égalisation de Leya Iseka alors que tout le monde attentait une frappe. Frustré de ne pas avoir un pénalty qui aurait du être sifflé en première période, il en voulait plus comme en témoigne sa réaction tout en contrôle après le but. Sur l’ultime action, après avoir mystifié Rosier il avait la frappe de la victoire dans les pieds mais elle vient s’échouer dans le petit filet. Irréprochable dans ses efforts défensifs jusque dans les dernières minutes, il a été très précieux. Ce soir, il a ramené son équipe de l’enfer et a offert un léger motif de satisfaction à Alain Casanova.
Toulouse FC
Reynet (0) : Comment lui mettre plus ? Difficile de noter le portier toulousain qui subi les conséquences d’une nouvelle boulette de sa défense et aujourd’hui c’est Kelvin Amian. Une passe catastrophique, le gardien toulousain est l’auteur d’un tacle dangereux et prend un carton rouge. Il aura passé quatre minutes sur la pelouse face à son ancienne équipe. Une balle dans chaque pied pour le TFC.
Moreira (6) : Sans aucun doute un des meilleurs toulousains dans cette partie. Très actif sur le plan offensif, il a beaucoup proposé. Des montées vers l’avant, des propositions de dédoublement avec Dossevi mais aussi un repli défensif assez efficace. D’ailleurs on note que dès sa sortie, Amian a laissé comme par hasard son vis-à-vis offrir une passe décisive. Remplacé par Durmaz (68′).
Amian (1) : Si Toulouse avait pu choisir à qui donner le rouge, ça aurait probablement été lui. Le poison de la défense toulousaine ce soir, mais malheureusement c’est son équipe. Une passe en retrait pas assez appuyé qui pousse Reynet à la faute, on se dit qu’il va tout donner et se rattraper. Mais non. Il rate tout des relances aux interventions. Il a eu le mérite de terminer le match.
Jullien (2,5) : Lui aussi en perdition, il n’est plus que l’ombre de lui-même et face à son ancienne équipe il n’a que sombré un peu plus que les semaines précédentes. Battus dans les duels aériens, à l’image du but où son timing est ridicule, il a aussi souffert face à Yambere.
Moubandje (5,5) : Tout comme Moreira de l’autre côté, il a été très intéressant sur le plan offensif. Plus en danger défensivement car son repli défensif n’a pas toujours été effectué laissant ses partenaires en infériorité à de nombreuses reprises.
Cahuzac (6) : Qu’il a été précieux dans l’entre-jeu. L’expérimenté corse sait de quoi il est capable tout comme son entraîneur. Et il ne fait jamais plus que ce qu’il sait faire. Sur la pelouse du stadium on ne savait pas à quoi s’attendre surtout qu’il n’était pas pressenti pour être titulaire. Et bien, le choix a été judicieux puisque sa capacité à multiplier les efforts défensifs et à récupérer des ballons a fini par payer.
Sidibé (non noté) : Le jeune toulousain a fait les frais du carton rouge de son gardien et a du céder sa place après seulement six minutes de jeu. Remplacé par Goicoechea (5,5). Lui qui ne joue pas ou très peu à Toulouse ne bronche jamais et prend ce qu’on lui donne. S’il ne peut rien sur le but, abandonné par sa défense, un classique au TFC, il a su garder sa cage inviolée avec quelques arrêts.
Garcia (3) : Manu Garcia a disparu. Le jeune milieu offensif créateur semble avoir disparu depuis des semaines, en même temps que le projet de jeu de son entraîneur. Si à l’aise technique, tous ses choix semblent forcé. Tous ses choix qui sont pour la plupart mauvais et rarement dans le bon tempo lors qu’il nous avait habitué à bien autre chose.
Dossevi (5,5) : Auteur de superbe percée au coeur de la défense dijonnaise, il a été un des seuls violets a tenté d’apporter le danger dans la moitié de terrain adverse. Mais son manque de justesse dans les dernières passes a coûté si cher à son équipe comme cette passe complètement manquée pour un Mubele qui se voyait déjà avec un ballon de but. Sans oublier sa perte de balle sur le second but du DFCO. Il a quand même fini par trouver un centre parfait à destination de Gradel pour la réduction du score.
Gradel (7,5) : Voir ci-dessus.
Mubele (5,5) : Peu aidé par les passes catastrophiques de ses coéquipiers, il a du se battre, seul. Disponible, il l’a été avec ses bons appels et ses bons déplacements mais pourtant ses partenaires n’ont pas décidé de le mettre dans de bonnes conditions. Remplacé par Leya Iseka (58′).
Dijon FCO
Runarsson (4) : Longtemps le portier de Dijon a cru qu’il allait pouvoir ramener trois points de la Ville Rose. Longtemps, les locaux ont été imprécis et n’ont pas inquiété le gardien du DFCO. Mais que le réveil a été brutal avec ce retourné de Gradel qui punit Runarsson, légèrement mal placé quelques minutes plus tard pour l’égalisation de Leya Iseka.
Rosier (6) : Impressionnant en première période devant Gradel, il a relevé la tête après ses dernières sorties. Il a souvent coupé les lignes de passes et privé Gradel de ballon. Mais en seconde période, lorsque l’ailier toulousain a joué plus dans l’axe ce n’était plus son rôle de le marquer. Et à l’image de la dernière action il a un peu plus souffert.
Yambéré (5) : Impliqué sur l’ouverture du score par sa présence dans le duel aérien, il a causé des soucis aux défenseurs toulousains sur les coups de pied arrêtés. Et dans ses 20 derniers mètres, il a profité du manque de justesse technique de ces mêmes toulousains. Pourtant l’activité de Mubele aurait pu être un vrai problème mais jamais servi il n’a jamais pu en devenir un.
Aguerd (5,5) : Auteur de l’ouverture du score suite à un coup-franc, il a rempli sa tâche défensive sur Mubele sans qu’il n’y ait rien à redire. Mais avec l’entrée de Leya Iseka, c’est devenu une autre paire de manches pour les axiaux qui ont connu de grandes difficultés à maîtriser ses appels.
Haddadi (3) : Il cherche encore le ballon… Mis à contribution par la grosse prestation de Dossevi qui a tout donné, le latéral dijonnais a vécu une soirée particulièrement compliquée. Moreira ne l’a pas non plus épargné avec ses multiplies courses vers l’avant.
Abeid (7) : Excellent une grande partie du match, il a pensé être un élément majeur dans cette victoire. Sauf que tout a changé, trop vite. Auteur du but du break il était loin d’imaginer le scénario catastrophique qui allait se produire. Très porté sur l’offensive, il a rempli son rôle de milieu relayeur à merveille sans hésiter à se projeter vers l’avant à l’image de ce but. Remplacé par Sammaritano (79′).
Lautoa (5) : Il a parfaitement joué son rôle de sentinelle. Vous me direz c’est plus facile lorsque l’équipe adverse joue à un de moins et n’attaque qu’avec peu d’efficacité. Il est tout de même resté concentré. On peut quand même lui reprocher son manque de rigueur défensive dans le dernier quart d’heure laissant trop souvent le champ libre aux toulousains dans des contres assassins. Remplacé par Marié (88′).
Amalfitano (5) : Il a orienté le jeu de Dijon sur quelques phases offensives, mais trop absent pour peser constamment dans le coeur du jeu, il a manqué de présence alors que le manque de rigueur défensive adverse en laissait largement l’opportunité.
Sliti (6,5) : On le sent capable de réaliser des exploits balle au pied à l’instar de ce coup franc qui vient échouer sur le montant de Goicoecha. Très actif dans la moitié de terrain adverse, il a profité des espaces laissés par Moubandje dans son dos et globalement de la supériorité numérique de son équipe. Il a souvent apporté le danger mais il a manqué la finition. Si décisif la saison dernière, il n’est pas si loin de son niveau de la saison passée.
Jeannot (4,5) : Pour un match de reprise, il a eu le mérite de tenter. Mais trop imprécis et souvent en retard dans les duels son manque de rythme s’est fait cruellement ressentir dans ce match. Remplacé par Saïd (63′).
Tavares (5,5) : Ce genre de prestation rageante pour un avant-centre l’est encore plus dans un scénario pareil. Pourtant, tout semblait parfait lorsqu’il pousse Reynet à la faute dès la 4ème minute. Tout autant lorsqu’il réalise des appels qui mettent Jullien en grande difficultés. Mais son manque d’efficacité devant le but ou son excès d’altruisme a aussi empêché son équipe de tuer le match alors qu’elle en aurait bien eu besoin.