Liga – 13ème j. | Les notes de Villarreal – Betis (2-1)

Homme du match: Fornals (7,5): On comprend comment le milieu espagnol a fini co-meilleur passeur de la Liga la saison dernière (à égalité avec Messi et Suarez, rien que ça !) tant son activité et sa prééminence dans l’entre-jeu ont su diriger le sous-marin jaune au port de la victoire.

 

Villareal (4-4-2):

 

Asenjo (6): Rien à signaler pour Asenjo jusqu’à cette tête puissante de Mandi (76′), bien repoussée. On ne lui reprochera pas la lucarne de Lo Celso, laquelle peu de gardiens (aucuns ?) ne serait aller la chercher.

Pedraza (5,5): Si son coté gauche fut un tantinet trop libre en première mi-temps, permettant trop de combinaisons entre Canales et Francis Guerrero, celui-ci s’est ressaisi tout au long de la rencontre pour verrouiller son couloir et ensuite réaliser un match intéressant offensivement.

Ruiz (6): Le catalan a été le meilleur défenseur du match. Sa lecture du jeu et ses interceptions ont permis de désamorcer plusieurs actions chaudes coté Betis.

Mori (5): Quelques errements sans grave conséquence qui réajustent un peu sa note à la baisse, malgré une copie relativement propre. A néanmoins failli coûter un penalty, en croyant dévier illicitement un ballon de la main; l’assistance arbitrale ayant interprété que celui-ci n’avait touché que son torse (même après plusieurs ralentis, c’est difficile de se prononcer).

Mario Gaspar (5): Le capitaine fidèle au club depuis plus de dix ans a tenu son rang défensivement, sans trop faire de vagues offensivement. Un sous-marin plutôt discret, mais blindé. Remplacé par Miguelon (67′).

Trigueros (non noté): Sa passe talonnée façon Skhiri contre Rennes aurait dû offrir l’ouverture du score à un Chukwueze malheureusement maladroit. Blessé peu avant la pause, il se voit contraint de céder sa place à Morlanes(39′)(5,5), dont l’entrée en jeu coïncide avec la reprise en main du match de Villareal.

Caseres (5,5): Le tout jeune milieu en provenance du Velez Sarsfield en Argentine semble avoir un bel avenir à ce poste, d’autant plus dans un club où certains argentins en sont devenus des icônes, tel el Juan Roman Riquelme. Sans fioritures, Caseres a été sobre, mais très efficace, ce qu’on demande somme toute à un milieu défensif.

Fornals (7,5): voir ci-dessus. 

Cazorla (7): Cazorla et le Villareal, c’est la renaissance d’une histoire d’amour de jeunesse. Il se sont aimés, se sont quittés, mais se sont retrouvés à plusieurs reprises, et la flamme braise encore. Ce soir, c’était un Cazorla amoureux qui a offert plusieurs gestes d’affection comme cette talonnade délicieuse pour Chukwueze pour le 2-0. Le Villareal est sous le charme, le Villareal est conquis.

Chukwueze (6,5): Un match totalement prototypé des jeunes ailiers fougueux à peine sortis de l’oeuf. Une première mi-temps un peu naïve où celui-ci déchire la feuille de match en ratant un duel face à Pau Lopez: la finition à cet âge-là est une denrée rare. Et une seconde mi-temps supersonique sur son côté droit, récompensé par un but rusé: une frappe à ras terre enroulée du gauche qui passe au milieu de trois défenseurs, se vengeant ainsi de son bourreau Lopez. En somme, un match inégal mais relativement réussi.

Moreno (6,5): Très peu en vue lors de la première mi-temps, celui qui a gravi tous les échelons à Villareal a déboulé au retour des vestiaires pour inscrire une magnifique tête décroisée pour l’ouverture du score. Sa seconde mi-temps fut d’un entrain déstabilisant pour ses vis-à-vis. Remplacé par Bacca (79′)

 

Betis (3-5-2):

 

Pau Lopez (7): Deux arrêts décisifs sur Fornals (17′) et Chukwuese (27′) qui valent de l’or. Et puis cette parade absolument somptueuse (à tous les amoureux du foot et aux autres, allez la visionner) sur corner (51′). Mais le Betis, alors immaculée sur son propre but au retour de la seconde période, encaisse deux buts coups sur coup. D’abord sur le corner suivant (52′) et sur une frappe malicieuse de Chukwueze (54′). Cette fois-ci, pas de miracles réalisés par le Pau(vre) Lopez.

Mandi (4): L’ancien rémois a vécu une soirée très difficile. Entre placements hasardeux et relances ratées, lui et ses deux coéquipiers de défense ont donné la sensation aux spectateurs d’une équipe scindée en deux entre milieu et la ligne de 3 défensive. Si le rudiment défensif que l’on apprend est celui de défendre en avançant, Mandi et la défense sévillane étaient beaucoup trop bas. Et si Pau Lopez sauve les meubles en première période, ce capharnaüm défensif est à l’origine des deux buts en somme largement évitables.

Bartra (4): Transfert le plus faramineux de l’histoire du club andalou, l’ex barcelonais aurait pu coûter encore plus cher si la frappe de Fornals à la suite de sa relance totalement ratée, plein axe, n’avait pas été dévié par un Pau Lopez vigilent. C’est finalement sur corner à la 52′ qu’il fait payer à son club l’addition en lâchant totalement le marquage sur Moreno. Censé être le leader de la défense à 3 des Verdiblancos, Bartra est en partie responsable de la mauvaise cohésion défensive sur ce match.

Feddal (3,5): Il est des trois défenseurs, ce soir, le plus en vue … plus pour ses errances tactiques et ses déplacements aléatoires, en atteste ce déboussolement complet sur le corner de l’ouverture du score, que pour sa rigueur et ses prises de responsabilité.

Francis Guerrero (4,5): Il serait un peu sévère et aventureux de dire que n’est pas Raphaël Guerreiro qui veut. Si on lui souhaite le même destin, Francis a souffert en seconde mi-temps face à Moreno. Son premier acte était pourtant plus abouti, ayant offert de nombreuses solutions sur son côté droit.

Firpo (4,5): Indéniablement, Firpo a eu beaucoup de volonté en première mi-temps, provoquant constamment son vis-à-vis en un contre un. Et si Mario Gaspar l’a en partie muselé, certains de ses centres effectués au forceps auraient pu être dangereux. Mais sa passivité défensive s’est trop vue en seconde mi-temps, notamment sur l’action de la 54′ où son manque d’agressivité fait qu’il se fait chiper le ballon par Cazorla en pleine surface. La sentence est irrévocable, Cazorla transmet à Chukwueze pour le 2-0.

Guardado (4,5): Un roc mexicain plutôt mou, relativement transparent et sans inspiration en première mi-temps. Remplacé par Lo Celso (64′), qui a su redynamiter par à-coups le bloc vert et blanc. Très audacieux, il réduit le score d’une somptueuse frappe en lucarne dans les 16 mètres, entretenant la lueur d’une égalisation qui s’est vite éteinte.

Carvalho (6): Le vainqueur de l’Euro 2016 était l’un des rares de son équipe à pouvoir sortir la tête de l’eau, à en croire que le Bétis s’était mué en sous-marin vert pour mieux se confronter au sous-marin jaune: grossière erreur. Dans son style de déménageur, subsiste qualités de relance et de passes essentielles (et cela s’est vu ce soir) à la philosophie tiki-takesque de Quique Setien.

Canales (6): Offensivement, l’ancien de la Sociedad a été le plus au point de son équipe. Sa facilité balle au pied et son orientation du jeu, tantôt axe, tantôt sur les ailes, a débouché sur de nombreux centres dangereux. Comme le reste de son équipe, il s’éteint en seconde mi-temps, ne résistant pas à la bataille du milieu de terrain plutôt âpre en première, mais remporté par el submarino amarillo en seconde.

Joaquin (4,5): Ah Joaquin, ce joueur au nom humant un parfum de nostalgie qui nous remémore les après-midi passées sur la console au milieu des années 2000, Joaquin jeune crack à la pointe de l’attaque. Douze ans après, toujours la même aura, mais les jambes moins fringantes, en dénote son manque de lucidité juste avant la pause, Joaquin ratant une énorme occasion pour le 0-1. Allez, on rallume la play et on se relance une Ligue des Masters. Remplacé par Sergio Leon (70′).

Moron (5): Moron rentre la mine morose, cinq tirs tentés pour zéro au fond des filets. Si l’abnégation était présente, la réussite moins.

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