Premier League – 10ème j. | Les notes de Wolves – Tottenham (2-3)

Homme du match: Lamela (7,5): Limpide. L’argentin a conquis le Molineux Stadium au terme d’une vibrante soirée et d’un incroyable match de football, qu’il lance en ouvrant le score à la 27e, à l’initiation et à la finition de son action. Sa justesse technique, sa qualité dans l’orientation du jeu, on le lui connaît, mais c’est toujours un plaisir de voir ce joueur quand il est dans la forme de ce soir.

Wolves (3-4-3) :

 

Rui Patricio (5,5): Quelques parades brillantes sur Kane à la 20e, 66e et 69e, mais trois buts encaissés sur lesquels il ne peut rien. Pas exactement le même match que lors de sa finale de l’Euro … on s’en souvient Rui.

Boly (5): Placé à gauche de la défense à 3, Boly a été relativement propre dans ses relances et sa lecture du jeu. Il est néanmoins mal placé sur le premier but de Lamela, ce qui lui a laissé tout le temps d’ajuster Rui Patricio. Boly n’est pas encore Basile.

Coady (5): Constat similaire pour Coady. Si Wolverhampton se prend 3 buts, la défense à 3 n’est cependant pas à jeter aux oubliettes. Le match fut d’une telle fluidité et d’un tel niveau technique que n’importe quelle infime erreur se traduit en occasion voire en but. Coady a été relativement précis et discipliné tactiquement.

Bennett (4): Comme explicité précédemment, à ce niveau, le moindre petit errement se paye cash. Sans être catastrophique, le défenseur anglais a été le plus imprécis de cette défense à 3 alignée par Nuno, en ratant quelques passes simples, et totalement désorienté sur le centre de Trippier repris par Lucas sur le second but.

Jonny Castro (4,5): Les trois buts des Spurs viennent de son coté: il est surtout fautif sur celui de Lamela en étant très passif et laxiste sur son marquage. Cependant, un apport offensif qui fut intéressant.

Doherty (6): Coté droit, Doherty a été l’un des Wolves le plus remuant et le plus hargneux. A l’origine de nombreuses actions, notamment celle injustement invalidé par l’arbitre de touche à la 37e pour un hors-jeu imaginaire, refusant le but de Gimenez.

Moutinho (6,5): Quand on voit les résultats des monégasques, ceux-ci peuvent s’en mordre les doigts de l’avoir laissé filer. En effet, Moutinho est loin d’être cramé. Quelle justesse technique et quelle vision du jeu, son jeu de passes longues, une qualité de plus en plus rare dans le football moderne, est surement l’un des meilleurs au monde. Un cerveau, qui malheureusement n’aura pu faire éviter la défaite à son équipe. Remplacé à la 62e par Gibbs-White.

Neves (6): Batailleur, il a formé une bonne paire portugaise avec Moutinho: un cocktail jeunesse-expérience qui a été intéressant et qui a proposé un jeu très fluide. Si ça ne suffit pas sur ce match à renverser les londoniens, Neves promet pour la suite. Il transforme le premier penalty qui a entretenu la lueur d’un impossible come-back.

Jimenez (5,5): Match satisfaisant du mexicain prêté par le Benfica. Dynamique, il a été un maillon important d’une attaque au parfum latin. Il marque un but refusé pour un hors-jeu inexistant à la 37e qui aurait pu changer la physionomie de la rencontre. Il provoque aussi le premier penalty à la 68e avant de transformer le second dix minutes plus tard. Insuffisant pour revenir au score.

Cavaleiro (4): Un cran en dessous d’un match d’une grande intensité et d’une très grande propreté. Cavaleiro a été peu trouvé et son manque d’inspiration fut manifeste. Remplacé à la 62 par Bonatini.

Helder Costa (6): Trop discret en première mi-temps, Helder Costa a remis le bleu de chauffe au retour des vestiaires pour déséquilibrer la défense des Spurs par sa vitesse et sa percussion ainsi que par ses combinaisons déstabilisantes avec Doherty côté droit. Il manque néanmoins un énorme face-à-face à 1-3. Remplacé par Traoré à la 84e.

Tottenham (4-2-3-1):

 

Lloris (7): Une première mi-temps calme avant la tempête du retour des vestiaires: le champion du monde s’est transmué en barrage pour stopper les vagues fracassantes des Wolves (49e, 50e, 51e). S’il les deux penaltys ne lui sont pas imputables, Lloris a assumé son rôle jusqu’au bout en repoussant les derniers assauts lors de dix dernières minutes irrespirables pour les Spurs. Une victoire face à Rui Patricio, symbolique.

Davies (5): Une rencontre relativement terne de Davies, qui a rencontré pas mal de difficultés face à Doherty. Son apport offensif fut aussi relativement pauvre.

Foyth (4): Dans les yeux d’un amoureux du foot, on discerne tout de suite le potentiel immense du tout jeune novice de 20 ans, qui a fait preuve d’une grande complémentarité avec Alderweireld pendant une bonne heure de jeu. Mais réside encore chez lui trop de naïveté en concédant bêtement deux penaltys largement évitables à la 68e et 78e.

Alderweireld (6,5): Sérénité et vaillance: voilà comment définir le match de l’ancien demi-finaliste de la Coupe du Monde. Placement impeccable, interceptions et relances efficaces.

Trippier (5): Passeur décisif sur le second but, on a senti ce soir un Trippier frustré et pas réellement libre de s’exprimer, tentant par moment des passes profondeurs un peu saugrenues.

Dembélé (non noté): Gravement blessé dès la deuxième minute, Dembélé a laissé sa place à Son (4), qui, pas dans son assiette, ressortira à la 59e, remplacé par Eriksen

Winks (5,5): Accrocheur et travailleur, son placement et ses interceptions ont fait du bien à son équipe. Quelques dispersions par moment qui lui coûtent notamment un avertissement à la 87e.

Lucas Moura (6,5): Un anti-Lucas version PSG: repli défensif et discipline tactique, avec en prime un but de la tête (cocasse pour sa part) au terme d’une action collective d’une grande propreté. Remplacé par Sanchez à la 79e.

Sissoko (5): Pour les nostalgiques de « Sissoko il est parti! », visionnez son grand pont à la 57e enchaîné par un centre en tribunes. Mise à part cela, on a eu du mal à discerner son rôle,  flou. Relayeur, ailier, milieu défensif ? Sissoko était un peu partout et nulle part à la fois. Néanmoins une totale abnégation à mettre à son actif, comme à son habitude.

Lamela (7,5): voir ci-dessus.

Kane (6,5): A force d’acharnement, celui qui enfile les buts comme des perles a trouvé le chemin des filets à la 62e en s’y reprenant par deux fois. Synonyme de bouffée d’air pour l’attaquant british après un manque de réussite très frustrant . A noter: 7 frappes dont 6 cadrées.

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