Qualif. Euro 2020 | Les notes de Grèce - Italie (0-3)

Qualif. Euro 2020 | Les notes de Grèce – Italie (0-3)

Homme du match : L. Insigne (7,5) : le lutin napolitain aime le ballon et il le lui rend bien ! Il signe un but à la 29ème, sur un contre mené tambour battant, emmené et servi par Chiesa, il enroule un amour de ballon du pied droit qui se loge dans le filet opposé. Il est le seul italien libre sur tout le front de l’attaque italienne, capable de s’infiltrer entre les lignes et de combiner avec n’importe lequel de ses partenaires, bien en jambes et collectif, ce soir, à Athènes.

 

Grèce (3-4-3)

V. Barkas (6,5) : le gardien ne peut pas faire grand chose sur les trois buts, il sort plusieurs frappes cadrées dont une frappe magistrale de Florenzi à la Pavard qui partait comme un boulet de canon en pleine lucarne opposée à la 85ème et une frappe enroulée d’Insigne à la 87ème en fin de match.

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S. Papastathopoulos (4) : le défenseur central droit d’Arsenal est en forte difficulté face aux assauts italiens, notamment d’E. Palmieri sur son côté droit. Un manque de vision, d’anticipation du jeu et une vélocité lourde, le grec a souffert.

K. Manolas (4) : le romain, leader de cette défense à trois, n’a pas été dans un grand soir : il se fait dépasser trop facilement par Belotti sur le premier but italien. Il a parfois essayé de recadrer et replacer ses partenaires en vain et dans son énervement s’est même laissé emporter sur certaines interventions limites sur des attaquants italiens sans être sanctionné par l’arbitre.

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D. Siovas (4,5) : le défenseur central gauche a souffert défensivement ; il s’illustre par une frappe sur Sirigu à la 19ème.

Zeca (4) : peu en vue en première mi-temps, le latéral de 30 ans aura quelques balles sur des contres en seconde mi-temps, mais peu de possibilité pour relayer le ballon. Face à Emerson, trop rapide pour lui, sur son côté, il luttera et aura de grandes difficultés.

D. Kourbelis (3,5) : sorti à la mi-temps, remplacé par M. Siopis, le joueur du Panathinaïkos, n’a rien pu faire face à la pression italienne au milieu de terrain avec son compère Samaris.

A. Samaris (4) : il prend un carton jaune pour un tacle par derrière sur Verratti à la 17ème et annihile un contre italien, mais la rencontre fut une souffrance pour le milieu grec qui essaie de gratter des ballons devant sa défense mais n’a pu empêcher l’Italie de contrôler le jeu, surtout en première mi-temps. Sur le deuxième but, il est trop court sur la passe de Chiesa pour Insigne et ne peut que le laisser filer au but. Il sort à la 76ème, remplacé par Bakasetas.

K. Stafylidis (4) : le latéral gauche qui joue en Allemagne à Augsbourg, n’arrive pas à créer d’étincelles sur son côté, trop brouillon, peu à l’aise techniquement ; il n’a pas su se positionner face à Chiesa et Barella.

K. Fortounis (6) : le seul grec qui surnage dans ce match ; systématiquement il frappe les coups de pied arrêtés. Le jeu lorsque son équipe ressort passe toujours par ses pieds. Il s’illustre par une superbe frappe à la 68ème, sorti par S. Sirigu. C’est un joueur fin techniquement, intelligent dans ses déplacements, mais trop esseulé par des partenaires en-dessous footballistiquement.

D. Kolovos (3,5) : il est sorti à la mi-temps, il a touché peu de ballon et en a perdu beaucoup. Certes esseulé en attaque, il a peu bougé et n’a pas pesé, il a même réussi à disparaître pendant la dernière demi-heure de la première mi-temps. Mavrias prend sa place sans vraiment plus de succès.

G. Masouras (4) : un seul tir pour 92 minutes ! Une statistique parlante pour l’attaquant de pointe qui prend même un carton jaune en fin de première mi-temps, à la 45+2ème, pour un tacle en retard sur L. Insigne qui partait en contre.

Italie (4-3-3)

S. Sirigu (5) : que dire pour un gardien qui n’aura eu que peu d’interventions à faire si ce n’est une superbe double intervention à la 68ème. L’ex-parisien, maintenant au Torino, a passé une soirée tranquille.

E. Palmieri (6,5) : le pensionnaire de Chelsea, sur son côté gauche, a fait mal à la défense grecque par sa vélocité, sa percussion, il centre beaucoup et dépose un ballon sur la tête de Bonucci à la 32 ème pour le troisième but. Il combine bien avec Verratti et permet de donner du liant et de la fluidité dans le jeu de son équipe. A la 68ème il laisse sa place à De Sciglio.

G. Chiellini (6) : le vieux briscard a tenu la baraque comme il se doit ; il a été à la hauteur de son statut défensivement avec des interventions musclées lorsque c’était nécessaire. Il se paie le luxe de prendre quelques têtes et d’être dangereux sur les corners ou les coups de pied arrêtés.

L. Bonucci (6,5) : il inscrit le troisième but à la 32 ème, par une tête décroisée, sur un corner, qui va se loger au pied du poteau gauche du gardien qui ne peut rien faire. C’est son 7ème but pour sa 88ème sélection. Il a parfois joué un peu plus haut au niveau de Jorginho et a lancé Emerson, à l’opposé en profondeur.

A. Florenzi (5,5) : le romain a été moins en vue que ses partenaires, mais reste sérieux sur son côté droit. Il est monté beaucoup moins souvent que son homologue opposé, E. Palmieri, il signe cependant une très belle frappe en fin de match, 85ème, sortie par le gardien.

M. Verratti (7,5) : il n’est pas l’homme du match car il ne marque pas de but. Mais quel match, quel joueur ! Une technique savoureuse, une vision intelligente du jeu ! Le parisien s’est régalé ce soir à Athènes, il a été avec Insigne le chef d’orchestre de son équipe, sachant être disponible, orienter le jeu, peser et même ratisser quand il fallait. Il a même dribblé des défenseurs en funambule sur la ligne de touche : un régal pour les spectateurs ! Il est remplacé à la 81ème par Pellegrini, pour le préserver.

Jorginho (7) : première rampe de lancement de la Squadra Azura, il est, avec Verratti, celui qui a touché le plus de ballons. Il s’est battu, il a ratissé et pesé sur le match pour ne laisser que quelques miettes à ses adversaires du soir.

N. Barella (7) : bon match du jeune italien de 22 ans de Cagliari. Il marque le premier but de la partie, suite à une accélération côté gauche de Belotti qui centre en retrait, Barella est là, pour reprendre dans un but ouvert ! Il pèsera pendant tout le match, sera proche du quatrième but en fin de première mi-temps.

L. Insigne (7,5) : voir Homme du match.

A. Belotti (6,5) : il est remplacé à la 84ème par Bernardeschi. L’attaquant du Torino comme à son habitude s’est beaucoup donné pour son équipe. Il délivre une passe décisive pour Barella à la 29ème mais cadre peu de frappes, dommage.

F. Chiesa (6) : un joueur fin, le florentin laisse toujours espérer de belles choses mais on reste un peu sur notre faim ; toujours pas de but en 11 sélections, il rate une superbe action à la 80ème, après une remise de Belotti, aux 6 mètres, il envoie le ballon au-dessus. Néanmoins il est présent sur certains coups italiens en contre et son entente avec Insigne laisse présager le meilleur pour la sélection italienne. C’est d’ailleurs lui qui le sert pour le deuxième but à la 29ème.

 

BARRBOUZ

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