Mondial 2018 – 1ère j. | Les notes d’Argentine – Islande (1-1)

Homme du match : Halldorsson (7,5) : Bien qu’impuissant sur la frappe limpide d’Agüero (19′), le gardien islandais a fait le show, allant jusqu’à écœurer Messi dans le jeu comme sur penalty (17′, 21′, 64’sp…). Mention spéciale aussi pour son détournement sur un centre de Pavon (86′).

Argentine (4-2-3-1)

Caballero (5) : Remplacent à Chelsea, le portier préféré par Sampaoli n’a pas fait de miracle, s’il avait repoussé une première tentative de Sigurdsson, il s’est tout de même incliné sur la reprise suivante de Finnbogason (23′).

Salvio (5) : Dans un match où l’Argentine a eu le ballon la majeure partie du temps, on pouvait attendre beaucoup plus du latéral droit de Benfica. Celui-ci est apparu trop timide et n’a que très peu provoqué son vis-à-vis.

Otamendi (5,5) : Son nouveau statut à Manchester City fait de lui un pilier de la formation argentine. Un rôle qui ne lui sied pas encore parfaitement en sélection, la faute à un manque de leadership qu’il faudra gommer à l’avenir.

Rojo (4,5) : Peu rassurant, le red devil a donné le ton en tout début de partie avec une passe désastreuse pour son gardien (10′). C’est paradoxalement lui qui d’une frappe trop écrasée, offre une passe décisive à Agüero.

Tagliafico (5) : Très présent devant en début de partie, il a frôlé le cadre d’une tête dos au but (8′). Il a ensuite de moins en moins proposé pour finalement s’éteindre, à l’image du côté gauche argentin.

Mascherano (5,5) : Nouveau recordman du nombre de sélections avec l’Argentine, l’ancien joueur du Barça ou encore de Liverpool a connu un match plus ou moins taillé pour lui. Souvent peu concerné par les tâches offensives au cours de sa carrière, il s’est une fois de plus concentré sur les tâches défensives.  Assez bon dans son registre habituel dans l’ensemble.

Biglia (4,5) : Le rôle du milanais au sein de cette équipe argentine va forcément poser question après ce match. Alors que Mascherano suffisait sans doute à la récupération, on pouvait imaginer l’ancien mauve à la création, voire même un peu plus dans la projection… ce fut loin d’être le cas et son utilité fut légitimement remise en cause, d’où son remplacement par Banega (54′). Un changement qui reste discutable quand on sait à quel point l’Argentine a peiné dans son animation offensive et que Sampaoli a par exemple laissé Dybala sur le banc…

Meza (4,5) : Titulaire malgré un effectif pléthorique en attaque pour l’argentine, le joueur de l’Independiente était la surprise de Sampaoli. C’est cependant un pari raté à mettre à l’actif de l’ancien sélectionneur du Chili, tant le joueur de 26 ans n’a pas semblé au niveau pour disputer une telle rencontre. C’est logiquement, quoique bien tardivement qu’il a cédé sa place à Higuain (84′).

Messi (5) : Véritable dépositaire du jeu de l’Albiceleste, la pulga a touché énormément de ballons au cours de la partie. Malheureusement pour les argentins, le quintuple ballon d’or n’était pas dans un grand jour. Assez rapidement, il a échoué sur Halldorsson (17′, 21′) et n’a pas su rectifier le tir, voyant même son penalty repoussé par le gardien islandais (64′). Il a forcé son jeu en fin de partie, faisant preuve d’un trop-plein d’individualisme.

Di Maria (4,5) : Positionné sur l’aile gauche, le joueur du PSG n’a pas proposé grand chose et est apparu comme un joueur banal cet après-midi. Son manque d’impact a été sanctionné par une sortie au profit de Pavon (76′).

Agüero (6) : Sans avoir réalisé un gros match, le citizen a quand même le mérite d’avoir trouver la faille islandaise, d’une puissante frappe au cœur de la surface (19′). Sa difficulté à se montrer plus présent démontre bien l’efficacité du bloc des vikings.

Islande (4-5-1)

Halldorsson (7,5) : Voir ci-dessus.

Saevarsson (6,5) : En plus tenir la dragée haute à Di Maria tout au long de la rencontre, il nous a aussi gratifié d’un superbe retour sur Messi (78′).

Arnason (6,5) : À 35ans, le joueur évoluant à Aberdeen n’a pas vraiment souffert de son opposition à Messi et consort. Très précieux pour la défense islandaise cet après-midi.

R. Sigurdsson (5,5) : Match solide pour l’autre Sigurdsson de cette sélection. Pas grand chose à lui reprocher si ce n’est peut-être, de ne pas avoir su empêcher Agüero de décocher sa frappe décisive.

Magnusson (5,5) : L’imposant latéral gauche a donné du fil à retordre à l’inexpérimenté Meza. Comme Saevarsson, il a très peu été pris à défaut et a poussé les argentins à se cantonner dans l’axe.

Gunnarsson (6,5) : Omniprésent, le capitaine islandais a probablement dégouté les argentins, tant il aura récupéré de nombreux ballons. Il a même parfois évolué au cœur de la défense centrale de son équipe. Remplacé par Skulason (76′).

Hallfredsson (6,5) : Placé à côté de son capitaine, l’expérimenté milieu islandais a lui aussi contrecarré de nombreuses incursions argentines.

Gudmundsson (4,5) : Plus souvent second arrière droit que milieu droit, le joueur de Burnley a bien épaulé Saevarsson avant de devoir cédé sa place à Gislason (63′) en raison d’une blessure.

Bjarnason (5) : Bien présent en ce qui concerne le repli défensif, le joueur d’Aston Villa a fourni beaucoup d’efforts pour servir le collectif de son équipe. Il aurait pu parfaitement lancer l’Islande dans la rencontre mais sa tentative au cœur d’une défense aux abois a manqué le cadre (10′).

G. Sigurdsson (6,5) : Maître à jouer de sa sélection, le joueur d’Everton a fait beaucoup de mal aux argentins. Très souvent juste dans ses prises de balle, il a constamment rappelé à ses adversaires que le résultat du match était loin d’être acté.

Finnbogason (7) : Très dangereux, l’attaquant d’Augsbourg est le symbole de cette équipe accrocheuse qu’est l’Islande. Toujours dans les bons coups, il a créé une première alerte sur le but de Cabellero (9′) avant de battre ce dernier quelques minutes plus tard (23′). Il aura beaucoup pesé sur la défense adverse avant de céder sa place à Sigurdarson (89′).

Bastien Bruyland