Ligue des Nations - 3ème j. | Les notes de Pologne - Italie (0-1)

Ligue des Nations – 3ème j. | Les notes de Pologne – Italie (0-1)

Homme du match: Verratti (7,5): Le petit hibou des grands soirs, dans son style habituel, technique, fin, intelligent dans les petits espaces, et à l’initiation de nombreuses occasions. Il a été l’architecte d’une victoire qui aura mis du temps à se dessiner. Une pléthore de ballons touchés (130 au total) pour des pertes qui doivent se compter sur les doigts d’un seul pied.

 

Pologne

Szczesny (7): Un match qui aurait été quasi-parfait sans ce cruel but dans le temps additionnel de la seconde mi-temps. Seul polonais réellement au niveau, il a longtemps maintenu le hold-up de son équipe grâce à des parades plus décisives les unes que les autres face à Jorginho, Chiellini, Florenzi (33′, 36′, 44′).

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Reca (2): Si Liverpool cherche un joueur pour exécuter des longues touches, Reca est un candidat crédible. Car ce fut sa seule qualité ce soir. Que dire de plus ? submergé tout au long du match par Florenzi, Chiesa et Barella qui, sentant la faiblesse d’un joueur manquant cruellement d’agressivité, et aux distances de marquage aussi longues que ses touches, s’y sont mis à trois pour noyer le latéral gauche. Remplacé par Jedrzejczyk (87′), et ce n’était pas trop tôt.

Bednarek (4): S’il n’a pas réussi à rentrer dans son match en première mi-temps, il n’y est guère rentré en seconde. Lent et peu mobile, il a souffert face au jeu au sol des Insigne et Bernardeschi, pour ne citer qu’eux.

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Glik (5,5): S’il vit un début de saison compliqué avec le club de la principauté, Glik a assumé son rôle de leader défensif, tant bien que mal. Autant en difficulté que Bednarek, il a néanmoins pesé dans le duel aérien et effectué quelques interventions salutaires (57′,76′).

Bereszynski (5): Match terne du latéral droit polonais. S’il n’a été que peu mis à contribution par rapport à son compatriote du coté opposé, il n’a pas assez endossé ses responsabilités en laissant le jeu au compte d’un Verratti qu’il aurait surement dû plus harceler, et en n’apportant guère offensivement.

Goralski (4): Le milieu du Ludogorets a vécu un enfer au milieu du terrain à trois italien. Pas aidé par ses coéquipiers de l’entre-jeu, Linetty et Szymanski, il s’est retrouvé bien trop seul, ne réussisant pas à ratisser les ballons et à les relancer correctement.

Linetty (3): En partie fautif de la confiscation de balle par le milieu italien, il n’a pas mis l’intensité nécessaire pour venir déranger les techniciens que sont Verratti, Jorginho et Barela. Remplacé par Blaszczykowski (5) à la mi-temps, qui aura apporté un peu plus de consistance.

Szymanski (3): Même constat que pour Linetty, il a tout simplement été inexistant. Remplacé par Grosicki (6) à la mi-temps, qui aura changé le visage offensif de sa sélection jusque-là bien pâle, en se créant notamment les trois plus grosses situations, qu’il aura finalement mal négocié (58′, 73′, 79′).

Zielinski (4): Un secteur offensif peut rarement fonctionner si son meneur est absent des débats. Ce fut le cas ce soir du milieu napolitain, qui, même si certaines de ses passes furent percutantes, aura été relativement invisible.

Milik (3,5): Un match à oublier pour le napolitain. Très peu trouvé, il gâche la balle de match en dévissant sa demie-volée après avoir éliminé Chiellini (73′).

Lewandowski (4): Match frustrant pour un attaquant frustré. Introuvable par ses coéquipiers, les quelques ballons qu’il a eu furent à négocier dans un no man’s land. On peut lui mettre à son actif, tout de même, cette ouverture lumineuse pour la plus grosse occasion des polonais Grosicki-Milik, malheureusement ratée (73′). La période de disette continue pour lui: sixième match consécutif sans marquer en sélection, trop pour un attaquant de son calibre.

Italie:

Donnarumma (6,5): S’il n’est n’est que peu apparu sur notre téléviseur en première mi-temps, le portier italien est resté concentré pour sortir les deux parades ô combien importantes qu’il avait à réaliser, deux fois face à l’entrant Grosicki (58′, 73′).

Biraghi (5,5): Il est le héros de tout un peuple ce soir, délivrant sur un ultime corner son équipe d’un nul qui aurait été immérité tant la Squadra a dominé ce soir. Néanmoins, il est le joueur qui aura été le moins en vue coté italien. Imprécis offensivement, il aurait pu coûter la défaite en étant pris de court par Grosicki à la 58′.

Chiellini (6): Le roc italien a encore été solide, Lewandowski s’étant cassé les dents dessus à plusieurs reprises. Toujours impérial dans le jeu aérien et utile dans un style libéro, il aurait pu ouvrir le score si sa tête piquée n’avait été joliment claqué par Szczesny.

Bonucci (5,5): S’il n’a jamais été réellement mis en danger par son vis-à-vis Milik, le vétéran turinois a eu quelques trous défensifs ponctuels, ratant son interception emmenant la double occasion Grosicki-Milik (58′) ou en dévissant un dégagement dont le récurrent Grosicki n’a su profiter (79′).

Florenzi (7): Une activité offensive incessante, des centres multipliés, des permutations avec Barella, une une-deux presque décisive avec Insigne, à la tâche défensive, le romain a été intenable. Un cauchemar pour Reca. Remplacé par Piccini (84′). 

Jorginho (7,5): Le néo-londonien a montré l’étendue de sa palette de jeu ultra-complète. Interceptions, placement intelligent, vision du jeu, passes chirurgicales et important apport offensif ont outrepassé le simple rôle d’une sentinelle. Son entente avec Verratti a été remarquable. Il passe de peu de se muer en buteur si la transversale (1′) ou Szczesny (33′) ne lui avaient pas barré la route.

Verratti (7,5): voir ci-dessus.

Barella (7): Parfaitement complémentaire à ses deux compères du milieu, il a apporté énormément dans un style plus tranchant et vertical. Précis et technique, il a abreuvé de sa présence et de ses passes un coté gauche polonais qui à force, a pris l’eau.

Insigne (6): Si nous pouvions craindre que son mètre 63 puisse être un handicap face aux deux grands gabarits de la charnière polonaise, il en a été finalement un avantage. Placé coté gauche sur la feuille de match, son placement en électron libre, entre décrochage et aspiration dans l’axe, a semé la pagaille dans la défense. Sa seconde mi-temps, où il aura manqué par moment un peu de lucidité, reste cependant un cran en dessous.

Chiesa (6,5): Bien qu’inconstant par moment, ses dribbles et sa vitesse ont malmené le coté gauche polonais. Son centre pour Insigne qui trouve la barre (30′) aurait pu salué son bon match d’une passe décisive.

Bernardeschi (5): S’il n’a pas été moins bon dans l’animation offensive que ses deux compatriotes d’attaque, son inefficacité devant le but à été le leitmotiv de son match (23′, 71′, 77′). Si l’Italie n’avait fait que match nul, sa tête non cadrée aurait pu lui être reprochée (71′). Remplacé par Lasagna (80′) qui fêtait ce soir sa première sélection et décisif sur le but libérateur.

 

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