Ligue des Champions – Finale | Les notes de Tottenham – Liverpool (0-2)

Ligue des Champions – Finale | Les notes de Tottenham – Liverpool (0-2)

Homme du match : Alisson (7) : Très tranquille pendant près d’une heure et demi, le dernier rempart des reds a finalement dû s’employer et a fait le show en repoussant non seulement toutes les tentatives londoniennes (8), mais aussi le spectre du malheureux Karius par la même occasion.

Tottenham (4-2-3-1)

Lloris (5) : Longtemps contesté dans son choix d’avoir rejoint les spurs en 2012, le champion du monde avait d’ores et déjà fait taire ses derniers détracteurs en amenant Tottenham disputer sa première finale de C1. Un bel exploit qui ne prendra pas suite, l’ancien niçois étant resté impuissant sur le penalty de Salah et la frappe bien placée d’Origi. Il n’a néanmoins pas déjoué plus que cela.

Trippier (6) : Il a souffert face à Mané mais a aussi opposé une bonne résistance au sénégalais. Robertson lui a cependant posé problème pour évoluer plus haut et faire profiter ses coéquipiers de sa qualité de centre.

Alderweireld (6,5) : Sérieux, il n’a pas vraiment de reproches à essuyer et n’est en aucun cas fautif sur les deux buts encaissés.

Vertonghen (5) : Plutôt bon tout au long du match, il a finalement commis une erreur en restant un peu trop à distance d’Origi sur le second but de la rencontre.

Rose (5) : Assez solide pour tenir Salah, l’international anglais a cependant montré des faiblesses sur ses montées très souvent ponctuées par des centres inefficaces. C’est aussi lui qui provoque le corner qui amène le second but, alors que le centre n’était pas si dangereux que cela.

Sissoko (4,5) : Désigné meilleur joueur de la saison par les anciennes gloires de Tottenham, le français disputait sa seconde finale de haut niveau après celle de l’Euro 2016. Si à l’époque il s’était signalé positivement malgré la défaite, il restera cette fois le malheureux fautif qui a provoqué le penalty transformé par Salah. Il a tout fait pour se rattraper en insufflant beaucoup d’intensité dans le jeu de son équipe, mais il lui a manqué une certaine part de réussite. Visiblement très amoindri, il a cédé sa place à Dier (74′).

Winks (6) : Préféré à Dier ou encore Wanyama au milieu, il a touché beaucoup de ballons et a vraiment été important pour permettre à Tottenham d’avoir la possession. Le score a obligé Pochettino à le sortir pour Lucas (66′). Exceptionnel à Amsterdam, l’ancien parisien n’a pas pu sauver à nouveau son équipe, ratant même au passage une assez grosse occasion.

Alli (5) : L’anglais est connu pour parfois disparaître par intermittences. Très discret lors du premier acte, il s’est rebiffé en seconde période. Il s’est procuré plusieurs occasions (54′, 73′, 79′), mais n’a jamais su battre Alisson. Remplacé par Llorente (82′).

Eriksen (4,5) : Le maître à jouer danois des spurs a manqué d’impact et n’est jamais vraiment parvenu à imposer sa patte sur la rencontre, même s’il est vrai que son coup franc aurait pu surprendre un gardien moins attentif (85′).

Son (6,5) : Très en jambes, le sud-coréen a été la plus grande menace côté londonien. Ses prises de balles incisives et sa vivacité ont fait du mal aux reds, mais ces derniers ont tenu, en particulier Alisson sur la puissante frappe de l’ancien joueur du Bayer Leverkusen (80′).

Kane (3) : Longtemps incertain, l’attaquant des three lions était bien titulaire au coup d’envoi. Mais était-il vraiment apte ? La question demeure, tant il a traversé cette finale de façon fantomatique…

Liverpool (4-3-3)

Alisson (7) : Voir ci-dessus.

Alexander-Arnold (5,5) : Plus jeune joueur de l’histoire à enchaîner deux finales de C1, la pépite formée au club à souffler le chaud et le froid. Tantôt hésitant, tantôt précieux, il affiche néanmoins une maturité et un talent très rares à cet âge. Deux saisons pleines pour lui et déjà énormément à raconter.

Matip (7) : Dans son style atypique, le camerounais a une nouvelle fois tenu bon en délivrant des gestes de classe. Très lucide, il glisse même une passe décisive pour Origi. Il ne paraît pas toujours souverain, mais il mérite clairement un nouveau regard depuis qu’il évolue avec Van Dijk.

Van Dijk (7) : Il est le meilleur défenseur de la planète et avec cette coupe d’Europe, il n’ y aura plus beaucoup de monde pour le nier. Que dire, si ce n’est qu’il a encore peu souffert. Même quand il a semblé dépassé par Son, il est revenu à grandes enjambées pour éteindre le coréen. Rien ne manque à sa palette.

Robertson (6,5) : D’une constance à toute épreuve, il n’a pas levé le pied une seule fois cette saison, et ça n’allait évidemment pas arriver ce soir. Jamais absent sur le plan défensif, il s’est aussi montré très dangereux grâce à sa qualité de centre et même une frappe (38′).

Fabinho (6,5) : Pas titulaire en début de saison, l’ancien monégasque revient de loin et a définitivement montré qu’il était un très bon joueur. Il a attaqué son match pied au plancher en s’impliquant à fond dans les duels. C’est désormais bien lui le numéro 6 à Liverpool.

Henderson (6,5) : À sa joie immense au moment de soulever le trophée, on peut deviner la hargne qui a encore et toujours accompagné le capitaine des reds. Cette victoire il la voulait plus que bien d’autres, son implication et sa réussite dans les duels en témoignent. L’hégémonie des clubs anglais sur la scène européenne n’est plus à démontrer, mais qui de mieux qu’un anglais pour l’affirmer encore plus ?

Wijnaldum (4) : Étincelant en sortie de banc face au Barça, l’autre néerlandais de Liverpool a assez logiquement démarré cette finale. Cependant, il s’est révélé bien plus timide que ses coéquipiers et a indirectement permis aux spurs de largement rivaliser dans la lutte du milieu de terrain. Cette carence tactique n’a pas échappé à Klopp et Milner est venu la rectifier (62′).

Salah (6,5) : D’une profonde détresse à une joie immense, tel est le chemin parcouru en un an par le pharaon. En larmes, il avait dû laisser les siens s’incliner face au Real, mais cette fois, il a joué 90 minutes et a même très vite fait entrevoir la victoire à Liverpool en transformant son penalty tout en puissance (2′). Ses courses n’ont pas forcément été les plus redoutables de la saison, mais il ne s’est jamais caché.

Mané (6,5) : Très actif en première période, le sénégalais a d’ailleurs obtenu un penalty une vingtaine de secondes après le coup d’envoi. Déjà buteur à Kiev, il a une nouvelle fois été un incontournable des reds, mais avec un dénouement plus heureux. Remplacé par Gomez (89′).

Firmino (4) : De retour de blessure, le brésilien est apparu très emprunté malgré ses bonnes intentions habituelles. Probablement un peu trop juste, il a relativement vite cédé sa place à Origi (59′). Le diable rouge, déjà incroyable héros devant Barcelone a remis ça avec une troisième frappe dans la compétition pour un troisième but (87′). Rien de tel pour entériner la victoire de Liverpool. Super-sub Origi.

 

@BastienBruyland

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