Serie A - 36ème j. | Les notes de Juventus - Bologne (3-1)

Serie A – 36ème j. | Les notes de Juventus – Bologne (3-1)

Homme du match : Douglas Costa (7,5) : Sur les 45 minutes qu’il a jouées, le sort du match fut scellé ! Comme dans les plus grands restaurants, il a assuré le service avec classe et efficacité. En hors-d’œuvre, des appels bien sentis et des courses supersoniques qui ont mis la défense de Bologne aux abois. En plat de résistance, deux passes décisives sur les buts de Khedira (63′) et Dybala (69′) mais au moins trois ou quatre potentielles auraient pu s’ajouter à son bilan sans le manque de réussite ou de réalisme de ses attaquants. En dessert, il a su régaler par sa qualité technique et ses grigris dans la gestion de fin de match. Il a réveillé une Vieille Dame endormie en première période et son apport s’est rapidement fait sentir, notamment pour Bologne qui a payé la note devant les fastes du joueur brésilien !

Juventus Turin (5-3-2)

Buffon (5) : Pas énormément de travail pour le gardien vétéran italien. On peut néanmoins noter une grosse bévue, un dégagement maladroit et dangereux qui provoque indirectement le penalty obtenu par Bologne (30′). Le reste de son match est plus maîtrisé avec de bonnes sorties et des arrêts, certes rares, mais bienvenus.

Asamoah (5,5) : Son match fut inégal. Défensivement, il a été assez propre laissant, de temps en temps, quelques libertés à ses adversaires. Offensivement, il a souvent manqué d’explosivité pour perforer la défense adverse et il peut remercier Costa ou Dybala de l’y avoir aidé.

Barzagli (6,5) : Prestation sans trop de nuages de l’international italien. A la manière d’un vieux roublard, il a su parfaitement maîtriser la situation et sa défense. Il a été très propre sur ses interventions et ses relances mais, à sa décharge, son match ne fut pas le plus dur et le plus intense qu’il ait eu à jouer dans sa carrière.

Rugani (6) : Sa prestation d’ensemble est satisfaisante. Défensivement, il n’a pas eu beaucoup de travail à effectuer mais tout cela fut bien réalisé. Offensivement, il a montré le bout de son nez et il est monté sur bon nombre de corners sans trouver le moyen d’inquiéter le gardien de Bologne. On peut regretter son manque de réactivité sur le penalty qu’il concède, même si la faute en revient plus à Buffon.

Cuadrado (7) : Un match de belle facture du colombien ! Un peu emprunté défensivement dans le premier acte, il a compensé par une belle activité offensive, il faut le dire bien naturel au regard de son profil. En deuxième mi-temps, il a atteint son plein potentiel avec des courses et des centres bien plus tranchants. Il provoque, de par son centre, le but contre son camp de Di Maio (52′) et manque de peu d’inscrire son nom au tableau d’affichage à plusieurs reprises. Il cède sa place à Lichtsteiner (72′).

Matuidi (5,5) : Match correct au niveau de l’intensité et de la percussion. Il a su se montrer actif et a parcouru le terrain avec le ballon pour permettre à ses coéquipiers de se démarquer. Mais, son manque de vitesse n’a pas pu aider son équipe à ébranler Bologne en première mi-temps et il en a fait les frais puisque D.Costa l’a remplacé au repos.

D.Costa (7,5) :  Voir ci-dessus.

Marchisio (5) : Pas le meilleur match du milieu italien qui a été assez discret. Il a été propre à la récupération sans, toutefois, casser des lignes dans la défense bolonaise. Il a quelque peu ralenti le jeu de son équipe par sa lenteur et le manque de prises de risque de ses passes.

Khedira (5,5) : Match honnête sans être flamboyant. Il a fait son bonhomme de chemin, assurant la récupération et la projection mais manquant de présence dans les 30 derniers mètres. Heureusement, ce constat s’est quelque peu amélioré après la pause. La preuve étant le but qu’il inscrit (63′) où il est à la réception d’un centre de Costa tel un renard des surfaces.

A.Sandro (6) : Sa première mi-temps fut très poussive. Il n’a pas beaucoup pesé sur la partie, ni dans ses accélérations, ni dans ses centres, encore moins dans son jeu collectif. Mais, l’entrée de Costa l’a beaucoup aidé et lui a permis de mettre le feu sur son côté gauche. La défense bolonaise l’a ainsi appris à ses dépens. Il est remplacé par Bernardeschi (84′).

Dybala (6) : Un match pas toujours enthousiasmant du jeune ailier argentin. En première mi-temps, il a beaucoup souffert du manque de vitesse du jeu turinois. La rentrée de Douglas Costa l’a beaucoup aidé, il a pu exprimer toute sa palette technique près de la surface de Mirante et sa spontanéité fut récompensée d’un but (69′) où il reprend un centre de Costa aux cinq mètres.

Higuain (4,5) : Un match globalement décevant pour Pepita. A part une belle incursion en profondeur en début de match, il n’a pas beaucoup inquiété le gardien de Bologne et fut souvent emprunté : peu de ballons touchés, une entente insuffisante avec ses équipiers, un placement peu pertinent. Heureusement, son activité et ses courses furent assez solides pour nuancer ce constat négatif.

Bologne FC (5-3-2)

Mirante (4,5) : Il fut d’abord impérial sur les situations de but de la Juventus, il est vrai bien rares dans le premier acte, et a été vigilant sur coups de pied arrêtés également. Après le repos, il a vu son travail augmenter et il a retardé l’échéance. Finalement, il a cédé trois fois et sa responsabilité est engagée sur le deuxième but de Khedira (63′) où il rate sa sortie et surtout le ballon.

Romagnoli (4) : Match bien difficile pour le latéral qui, contrairement à ses compères de la défense, a ouvert des brèches dans son dos. Il est ainsi fautif sur le premier but, où il a permis à Cuadrado de monter sur son aile sans mal. Ses approximations sont aussi à noter avec un déchet technique trop important, entre passes peu précises et contrôles hasardeux, ce qui aurait pu causer plus de conséquences sur le score final.

De Maio (4,5) : Outre le but contre son camp qu’il inscrit (52′), il s’est distingué par une certaine lourdeur et une grande passivité qui n’en ont pas fait un rempart très solide pour sa défense. Cela ne s’est pas remarqué en première période, grâce au manque de percussion des attaquants adverses, mais cela fut plus criant au retour des vestiaires. Il n’est ainsi pas étranger aux vagues offensives qui se sont abattues sur la surface de Bologne.

Krafth (6) : Match plus solide du latéral suédois. Discret mais appliqué, il ne s’est jamais mis en difficulté tout au long de la partie et il n’a laissé que peu d’espaces aux attaquants turinois. Bien sur ses appuis, il n’a pas été pris au piège par les crochets de Dybala ou Costa. Torosidis prend sa place (60′).

Mbaye (5) : Plutôt propre dans ses interventions défensives, il a été très concentré, notamment en première mi-temps, où il n’a pas été pris à revers par les attaquants de la Juve. Toutefois, on peut regretter son manque de précision technique dans la passe et ses placements parfois inexpliqués.

Nagy (5) : Il a été plutôt propre défensivement où il n’a jamais rien lâché et a gagné quelques duels au milieu face à ses adversaires. Il a eu, pour objectif, de contrer les velléités d’intrusion des attaquants turinois dans la surface, mais il a parfois eu tendance à trop reculer sur son but.

Crisetig (5) : Une belle activité en milieu de terrain dans le premier acte où son pressing fut bien venu pour gêner les relances turinoises. C’est d’ailleurs lui qui provoque le penalty de Bologne (30′) par cette tâche physique. Mais, il a quelque peu baissé d’intensité au fil du match et a eu beaucoup de mal à empêcher les assauts incessants de la Juventus.

Poli (4) : Il ne fut pas très inspiré. Il a accumulé les fautes techniques et n’a pas paru très serein, notamment dans les tâches défensives et dans la passe. Il a aussi commis de nombreuses fautes qui lui ont valu d’être averti et a parfois paru nerveux et énervé.

Keita (3,5) : Il fut trop peu présent dans ce match. Quasi inexistant, on peut difficilement se souvenir l’avoir vu en contact avec le ballon. Il a surtout marché et a observé les faits sans intervenir expressément. Il a parfois colmaté les brèches de sa défense, ce qui peut nuancer positivement le jugement de son match.

Verdi (6) : Un match intéressant, où il a su transformer chacun des ballons qu’il a eu à disposition en occasions ou en situations intéressantes pour lui et son équipe. Il a participé au bon pressing des siens, dans le premier acte, ainsi que les contres dont il fut souvent le leader. Outre son pénalty transformé (30′), il aurait pu être crédité d’un but dans le second acte où il a donné des sueurs froides aux tifosis de la Juve. Destro rentre à sa place (73′).

Avenatti (3,5) : Match relativement pénible, il paye la tactique défensive de son équipe. A contrario de Verdi, il fut peu mis en valeur et s’est montré peu à son avantage dans le schéma de sa formation basé sur le contre. Palacio le remplace (66′).

Mehdi Lunay

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