Ligue 1 - 22ème j. | Les notes de Dijon - Monaco (2-0)

Ligue 1 – 22ème j. | Les notes de Dijon – Monaco (2-0)

Homme du match: Allain (7): L’ancien portier du Red Star qui effectue sa première saison dans l’élite confirme de plus en plus sa place de titulaire au profit du normalement numéro 1 Alex Runarsson. Un clean sheet dans les règles de l’art: des sorties aériennes rassurantes et quelques parades décisives, comme sur Falcao à la 14′, ou sur un coup franc de Lopes en fin de match.

 

Les notes de Dijon (4-2-3-1):

Allain (7): voir ci-dessus. 

Chafik (6,5): Remplaçant naturel de Valentin Rosier, Chafik a assuré l’intérim avec succès. Une activité remarquable sur son côté droit qui s’est traduite par une passe décisive sublimement astucieuse pour Kwon (24′), prenant l’intégralité de la défense monégasque à revers.

Yambéré (6): Solide et droit, le centrafricain s’est targué de quelques belles interceptions et de tacles dans le bon tempo afin de préserver sa cage inviolée.

Lautoa (5,5): D’une carrière ponctuée par les longues blessures, la force de caractère de l’ancien lorientais a transparu durant cette rencontre. Combatif, il n’a pas hésité à aller au duel quitte à se faire mal, comme sur cette semelle dangereuse subie par Tielemans (49′). Au-delà de cela, ses relances furent simples mais justes, et son esprit positif a déteint sur sa défense.

Haddadi (4,5): Peut-être l’un des défenseurs dijonnais les plus en difficulté ce soir. Mais au vu de l’adversité (Rony Lopes), cela semble logique. Quelques erreurs de placement auraient pu néanmoins coûter cher, comme cette action de la 14′ que Falcao n’est parvenu à conclure.

Abeid (5,5): Un bon match de Abeid qui par son sérieux et son entrain, a tenu son rang.

Marié (5,5): Buteur cette semaine en Coupe (et c’est assez rare de sa part pour être signalé), le fidèle bourguignon a donné satisfaction. Persévérance et sens du timing ont permis d’endiguer au mieux les transitions entre milieu et attaque monégasque.

Kwon (6): Une des raisons de la mauvaise première partie de saison des dijonnais peut s’expliquer en partie par l’absence de son homme fort de la saison passée. De retour d’une longue blessure au talon d’Achille, Kwon effectuait seulement son quatrième match en Ligue 1 cette saison et a enfin pu ouvrir son compteur but, plein de sang-froid seul face à Subasic. Remplacé par Keita (81′).

Sliti (6,5):  Auteur d’une performance stratosphérique cette semaine en Coupe face à l’ASSE, avec à la clé un double triplé buts + passes dé, le tunisien conclut sa semaine en beauté en ouvrant lui aussi son compteur but en Ligue 1 d’une reprise pied gauche imparable sur une passe en retrait de Tavares, signe d’un attaquant débordant de confiance (69′). Remplacé par Balmont (81′).

Saïd (6): Un match juteux de sa part, de quoi donner du fil à retordre à son adversaire du soir Djibril Sidibé. Sa conduite de balle et sa vitesse lors de contres-attaque furent précieuses. Son match aurait mérité d’être conclu par une passe décisive pour Marié en toute fin de match qui a buté sur un Subasic vigilent.

Tavares (5): Meilleur buteur de l’histoire du club, Tavares passe au travers de sa première mi-temps, avant de relever la tête en seconde. A l’origine de l’expulsion de Naldo, il est passeur décisif en chipant le ballon à un Ballo-Touré bien amorphe pour une transmission parfaite pour Sliti (69′).

 

Les notes de Monaco (5-3-2): 

 

Subasic (5): Bien qu’il réalise une saison bien en-deçà de son niveau, on ne pourra reprocher au finaliste du dernier mondial la défaite 2-0 de ce soir. Deux buts sur lesquels les gardiens ont don de fustiger leurs défenses. Mais le croate, habitué sans doute, semblait plus dépité qu’autre chose. A l’image sûrement de ce qu’il manque dans cette équipe: de la hargne et de l’espoir.

Ballo-Touré (3,5): Transféré cet hiver de Lille, le jeune français est arrivé sur la Principauté avec pour objectif de renforcer une défense bien défectueuse sur cette première moitié de saison. Défense disons-nous, car si offensivement, ses centres ont souvent été périlleux à négocier pour les dijonnais, une grande porte ouverte donnait un couloir gauche bien vide. Et que dire de cette énorme perte de balle en pleine surface, pressé par Tavares, qui emmène le second but du DFCO …

Sidibé (3): Cela fait presque peine à voir. Il est rare de voir chez un joueur de football une telle différence de niveau en quelques saisons seulement. Dantesque lors de la saison du sacre de Monaco en 2016-2017, puis Champion du Monde cet été, Sidibé a réalisé un match (à l’image de toute sa saison) méconnaissable. Une multitude de mauvais choix, de centres et de tirs ratés, et une non-sérénité défensive sur chaque action. Ayant refusé de se faire opérer au genou droit la saison dernière, Djibril en paye peut-être les conséquences. Celui-ci devrait peut-être revenir sur sa décision pour revenir au top, en tous cas on le lui souhaite.

Glik (3): Constat identique qu’à celui de Sidibé. Le polonais est alors très très très loin de ce qu’il nous a proposé les deux dernières saisons. Mal aligné sur le premier but, sa lenteur, ses mauvaises appréciations et sa mauvaise lecture du jeu lui ont fait défaut tout le match.

Naldo (2): Deux cartons rouges en trois matchs de Ligue 1, triste constat pour le chevronné de 36 ans, référence à son poste en Bundesliga, qui vient d’arriver pour stabiliser la charnière centrale de la 19ème défense de Ligue 1. Dans une zone du terrain pourtant peu dangereuse côté droit, Naldo en retard, cisaille un Tavares lancé à pleine vitesse: expulsion logique. Une erreur fatale impardonnable, alors que son équipe n’était mené que d’un but à l’heure de jeu. Les scénarios catastrophes s’enchaînent pour l’AS Monaco.

B.Badiashile (5): Si Dijon compte dans ses rangs Loiodice, 18 ans, Monaco fait mieux avec Benoît Badiashile (frère de Loïc), 17 ans et déjà dans le bain des grands. Mais est-ce véritablement rendre service à un si jeune joueur de le lancer dans un tel contexte ? Badiashile, du haut de son mètre 92, aura néanmoins été le moins pire des 5 défenseurs. Soit une véritable remise en question à se faire du côté des expérimentés qui l’entourent.

Henrichs (4): Vainqueur de la Coupe des Confédérations 2017 avec sa sélection, le jeune allemand peine encore à mettre en lumière les espoirs placés en lui. Placé au coeur du jeu, il s’est montré relativement transparent, très peu de hargne et d’intensité ont émané de ce joueur, à un poste qui en demande pourtant cruellement. Remplacé par Sylla (84′).

Tielemans (4,5): Le jeune belge n’a pas encore trouvé la totale plénitude pour exprimer son football. S’il semble plus épanoui depuis l’arrivée de Fabregas, il manque encore de volume pour pouvoir réellement peser sur une rencontre. Sa frappe enroulée des 25m passe de peu d’être un des buts du week-end. Remplacé par Vainqueur qui effectuait alors ses premières minutes sous son nouveau maillot (67′).

Fabregas (5,5): Alors oui, techniquement et tactiquement, Fabregas, c’est quelque chose. Ce soir, s’il n’est pas spécialement en vue, on sent qu’à chaque ballon il peut se passer quelque chose de nouveau. Mais n’est-ce pas plutôt un leader mental qu’un leader technique qu’il manque à cette équipe ? Erreur de casting ? Sneijder bis ? Evidemment, ces interrogations sont bien hâtives, les prochains matchs nous donneront réponse. Remplacé, à sa plus grande surprise, par Golovin (67′).

R. Lopes (6): Il sera le héros du maintien de Monaco, du moins tout le club l’espère. Son retour fait du bien. Techniquement et en termes d’intelligence de jeu, c’est ce qu’il se fait de mieux dans cette équipe. Ce soir, sa prestation, à des années-lumière de ce qu’il nous a démontré la saison dernière, reste néanmoins très encourageante. S’il scintille encore une lueur d’espoir sur le Rocher, celle-ci se nomme Rony Lopes.

Falcao (4): Il est de son équipe avec Lopes le plus entreprenant en début de match, ses déviations dos au but sont judicieuses, l’énergie insufflée est positive. Mais la réussite est absente, deux occasions énormes vendangées (14′, 17′), qui coïncident avec le regain de confiance des dijonnais, qui marqueront quelques minutes plus tard. Il s’éteindra au fil du match, tout comme le reste de son équipe, dans laquelle il semble bien trop seul. Un tigre au milieu de chats.

 

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