OM – Montpellier (1-1, t.a.b. 5-4) : les notes complètes [Coupe de France – 8e de finale ]

Homme du match – Dimitri Payet (7) : Ça aurait pu être Milik, Kamara, Ünder, Rongier ou Pau Lopez mais non, ce soir, c’est “the King” Payet qui est récompensé. Pour l’ensemble de son œuvre, pour son penalty décisif impeccablement transformé, pour le magnifique tifo des southwinners érigé en son honneur le haut du virage sud… Qué Jugador !

Olympique de Marseille (4-3-3 puis 3-4-3)

Pau Lopez (5,5) : Pas beaucoup d’occasion pour se mettre en gant et une mauvaise sortie entraîne l’égalisation des Montpelliérains. Ironiquement, il a joué très haut toute la rencontre et n’a pas hésité à sortir sur les centres. Le portier espagnol se rattrape parfaitement pendant la séance de tir au but en arrêtant celui de Ristic, le deuxième tireur du MHSC.

Luan Peres (4) : Comme toujours, on l’a senti bien plus à l’aise en attaque qu’en défense. Le brésilien arrivé de Santos l’été dernier dans les bagages de Sampaoli a rendu une copie correcte ce soir. Pas inquiété sans être inquiétant non plus.

Duje Caleta-Car (4) : Pablo Longoria a annoncé la signature de Samuel Gigot pendant le match. Il est très probable qu’il ait également eu les dirigeants de West-Ham au téléphone pour annoncer la venu outre Atlantique du croate.

William Saliba (6) : Imprenable. Rapide et physique, le Varane 2.0 version marseillaise a joué juste toute la soirée. Encore une prestation impeccable pour le défenseur français.

Pol Lirola (4) : Le latéral espagnol aurait pu ouvrir le score pour son équipe à la 52′ si Souquet ne s’était pas interposé entre sa frappe et le cadre. À part ça, pas grand-chose à retenir de sa prestation. Sa sortie rime avec changement tactique. Cedric Bakambu prend sa place à la 55′ et l’OM passe en 3-4-3.

Boubacar Kamara (6,5) : Sur le terrain, le minot passe souvent au second plan derrière des joueurs plus extravagants comme Payet, Ünder ou encore Guendouzi. Pourtant quel travail abattu au milieu… Entre récupérations, relances, tacles héroïques, il rassure systématiquement son équipe en défense. Marseille a un tout autre visage lorsqu’il n’est pas sur le terrain et ce n’est pas anodin…

Mattéo Guendouzi (6) : 22 ans et toutes ses dents, penalty transformé et tous ses cheveux ! Le milieu à la crinière flamboyante a pourtant eu chaud sur sa frappe, Bertaud la touche du bout des doigts. En défense, en attaque, sur les côtés, Guendouzi a, comme très souvent, été omniprésent dans l’entre-jeu olympien. Chevelu… blanc… grand… partout sur le terrain et milieu au sein d’une équipe championne d’Europe… est-ce qu’il ne serait pas le plus mauvais sosie de N’golo Kanté ?

Valentin Rongier (7) : Positionné plus haut sur le terrain que d’habitude, l’ancien Nantais a plus que réalisé un bon match, il a fait un très bon match.

Luis Henrique (4) : Arrivé en 2020, l’ailier en provenance de Botafogo nous cache encore le Brésil qui se cache en lui. Entreprenant mais pas assez pour se procurer une véritable occasion, il sort en même temps que Lirola. Arkadiusz Milik rentre et marque vingt minutes plus tard. Pas besoin d’en rajouter.

Cengiz Ünder (7) : Tout au long de la rencontre, il a buté sur un Bertaud en feu (3 frappes cadrées parfaitement enroulées). Le turc n’a pas tremblé au bout de la séance de penalty et nettoie parfaitement la lucarne droite du goal montpelliérains.

Dimitri Payet (7) : Voir plus haut.

Montpellier HSC (4-2-3-1)

Dimitry Bertaud (7) : Incontestablement l’homme du match côté MHSC. Crucifié sur le but de Milik, il réalise un match (quasi)parfait sur sa ligne. Il reste impuissant sur quatre des cinq penaltys décisifs marseillais excellemment bien tirés. Manque de chance et de fermeté dans les doigts, la frappe de Guendouzi traverse son gant.

Mihailo Ristic (3) : La note est forcément amère, c’est le seul joueur de la séance à avoir raté son tir au but. Sans cette erreur, l’addition resterait quand même salée. En grande difficulté face au débordement d’Ünder et au dézonage de Payet, Rongier et Guendouzi, il a souvent pris l’eau. Espérons que cela puisse dilué la fadeur de son match.

Mamadou Sakho (6) : Oh qu’il est bon de revoir Mamadou Sakho sur les pelouses de France. Même si celle du Vélodrome n’est sans doute pas la préférée de l’ancien parisien, il a été un véritable poison pour l’attaque marseillaise. Impérial dans les airs et robuste sur terre, l’ancien défenseur des Reds adresse une fantastique passe décisive à Makouana dix minutes avant le terme de la rencontre. Du grand Mamadou Gerrard…

Nicolas Cozza (3) : Dans une relation de Cozza effet (“cause à effet”), si l’attaque marseillaise a autant assiégé la défense du MHSC, c’est que tout n’a pas fonctionné pour cette dernière… Enchanté Monsieur Cozza.

Arnaud Souquet (4) : À l’instar de Ristic, on l’a beaucoup vu dans la rencontre mais pas forcément à son avantage. Mis à part une belle intervention sur une frappe de Lirola à la 52′, il n’y a pas grand-chose à retenir de sa prestation.

Joris Chotard (4) : Ferri et Savanier suspendus, il fallait aller chercher des jeunes du club pour espérer quelque chose. Olivier Dall’Oglio a au moins le mérite d’avoir lancé des jeunes (Chotard 20 ans et Leroy 21 ans)…

Léo Leroy (4) : …des jeunes, oui, mais qui ont fait preuve de caractère ! Les deux se sont portés volontaires pour tirer un penalty après la fin du temps réglementaire. Ils ont assuré leur parti du travail en transformant ce deux derniers.

Florent Mollet (5) : L’homme d’expérience de cette équipe, avec Mamadou Sakho, a eu du mal à exister dans une rencontre archi dominé par l’équipe à domicile. On peut vanter sa bonne volonté et son implication mais ses qualités ne lui ont pas suffit. Une perte de balle lunaire en fin de première mi-temps a failli permettre aux Marseillais de mener au score mais Guendouzi manque le cadre. Sacha Delay le remplace à la 79′

Nicholas Gioacchini (3) : Sans prendre de carton rouge, il a laissé d’entrée de jeu son équipe à 10 sur le terrain. Un jeune remplace un autre jeune, Yanis Guermouche (79′) ne changera pas le cours du match.

Junior Sambia (4) : Une frappe dangereuse en première mi-temps et puis s’en va. Comme toute l’attaque de Montpellier, il a couru après le ballon pendant 90 minutes. Pas évident quand on est attaquant…

Sepe Elye Wahi (3) : 70 minutes au compteur et rien à se mettre sous la dent. Béni Makouana prend sa place profite de la seule excursion dans la surface marseillaise de la seconde mi-temps pour lober du bout du pied Pau Lopez. Sur une ouverture de Mamadou Sakho-Gerrard, rien à dire.

KLAJNBAUM Arthur